Un inquiétant tournant sécuritaire qui suscite la colère populaire tUNISIE
Le gouvernement transitoire a réinstauré le couvre-feu sur Tunis, après les manifestations de vendredi. Les Tunisiens redoutent les manipulations des islamistes et celles des nostalgiques de la dictature. Tunis, envoyée spéciale. «Nous sommes entrés dans une zone d’incertitudes lourdes de dangers. » Comme tous ses compatriotes, Massaoud Romdhani, syndicaliste et militant des droits de l’homme, affiche son inquiétude sur le regain de tension en Tunisie. Hier, le gouvernement transitoire a réinstauré le couvre-feu sur Tunis, espérant mettre un terme aux violences qui ont éclaté, ces dernières nuits, dans les quartiers populaires de la capitale tunisienne. Jeudi dernier, la tension est brutalement montée, après les déclarations de l’ancien et éphémère ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, qui a accusé les proches du dictateur déchu de tirer les ficelles de la transition. Ce magistrat a aussi mis en cause l’armée, dans une vidéo postée sur Facebook, en évoquant la préparation, selon lui,...