DÉCRYPTAGE - Comment l'armée a précipité la chute de Ben Ali en Tunisie
Le refus du chef d'état-major de l'armée de terre d'ouvrir le feu sur les manifestants a été déterminant. Source Reuters L'armée tunisienne a donné le coup de grâce au régime du président Zine ben Ali lorsqu'elle a refusé de tirer sur les manifestants, éloignant la perspective d'un écrasement par la force du soulèvement populaire, soulignent des diplomates et des observateurs. On dispose de peu de précisions sur les discussions au sommet de la hiérarchie dans les derniers jours de la présidence de Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, mais il est évident que l'armée a joué un rôle décisif dans son éviction. L'attitude de l'armée contraste radicalement avec celle de la police, fidèle jusqu'au bout à Ben Ali. La position de puissances étrangères, et en particulier des États-Unis, peut aussi avoir pesé sur les événements. Dans une interview au Parisien, l'amiral Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major des armées française...