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Affichage des articles du juin 9, 2011

Libye : chasser Kadhafi ne résoudra pas la crise

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La prolongation du conflit militaire en Libye aggrave le risque d’évolution vers un chaos incontrôlable, estime un rapport d’International Crisis Group, qui conseille la conclusion urgente d’un cessez-le-feu suivi d’une négociation politique entre Tripoli et l’opposition. Par René Backmann Explosion dans la zone de la résidence de Kadhafi à Tripoli, (c) Afp Malgré l’entrée en action sur le terrain d’une vingtaine d’hélicoptères de combat français et britanniques, à partir de navires mouillés en Méditerranée,  l’impasse militaire en Libye est totale . Quatre mois après les premières manifestations à Benghazi, trois mois après les premières frappes de la coalition internationale, placées depuis le 31 mars sous le commandement de l’Otan, les positions tenues par les combattants de l’opposition et les forces du régime de Kadhafi sont pratiquement figées. Aucune solution de sortie de crise – politique ou militaire – n’est en vue à court terme, ce qui a conduit l’Otan à décider, la sema...

Vers une guerre civile en Syrie ?

Assad tient dans sa main de fer un pays très composite aux multiples communautés. La Syrie s'achemine-t-elle, après trois mois de répression, vers une guerre civile qui menacerait le régime tenant dans sa main de fer les communautés de ce pays très composite ? La question s'impose aux analystes depuis l'annonce de la mort de 120 policiers lundi. Selon les autorités syriennes, ces membres des forces de l'ordre ont été tués à Jisr al-Choughour (nord) par des "groupes armés". Mais des militants des droits de l'homme et différents témoins ont réfuté cette version, certains affirmant que les victimes étaient mortes lors d'une mutinerie au QG de la sécurité. Dans l'hypothèse d'une tentative de mutinerie ou de défections pour aider les manifestants, le régime du président Bachar el-Assad serait "confronté à une rébellion d'ampleur différente", commente Mohamad Bazzi, du Centre des affaires étrangères (CFR) à New York. "Cela pourra...

Syrie: l'ONU débat d'un projet de condamnation de la répression

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Le Conseil de sécurité des Nations unies a commencé mercredi à débattre d'un projet de condamnation de la répression en Syrie, près de trois mois après le début des violences qui se traduisaient sur place par l'exode de nombreux Syriens vers la Turquie. Monika Graff1/3 Le Conseil de sécurité des Nations unies a commencé mercredi à débattre d'un projet de condamnation de la répression en Syrie, près de trois mois après le début des violences qui se traduisaient sur place par l'exode de nombreux Syriens vers la Turquie. A New York, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Portugal ont déposé un projet de résolution dénonçant le comportement du régime de Damas, susceptible d'être bloqué par un veto russe ou chinois. SUR LE MÊME SUJET Syrie: l'ONU saisie d'un projet de condamnation, des habitants fuient EN DIRECT: Libye, une intervention se prépare contre Kadhafi "Nous pensons que le monde ne doit pas rester silencieux face aux abus qu...

Tunisie. La «réconciliation nationale» selon Yadh Ben Achour

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Invité mardi par l’Utica, Yadh Ben Achour a passé en revue les étapes de sa vie universitaire et politique pendant, durant et après Ben Ali, presque dans le détail. Il a appelé ensuite à la «réconciliation nationale». Par  Zohra Abid Une musique très agréable aux oreilles des membres du Bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), dont certains étaient des piliers de l’ancien régime. Mais c’est là une autre histoire. Des paroles de sagesse Et parce qu’il y a deux tendances, aujourd’hui, au sein de l’Utica, l’une pour la continuité – on prend les mêmes et on recommence – et l’autre pour la rupture – du passé on fait table rase –, l’intervention de Ben Achour était très attendue. Ecouter les paroles d’un professeur éminent, et qui a son mot à dire sur les affaires du pays (il est le président de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique) est une occasion po...

L'aide au retour des migrants tunisiens passe de 2000 à 300 euros

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Par Jules Giraudat Manifestation d'immigrés tunisiens à Paris.  Leur "aide au retour" est passée de 2000 à 300 euros. afp.com/Joel Saget Conformément à l'accord migratoire franco-tunisien du 28 avril 2008, la France s'était engagée à verser 2000 euros aux migrants tunisiens sans papiers qui souhaitaient repartir dans leur pays. L'Office français de l'immigration et de l'intégration vient de réduire unilatéralement cette "aide au retour" à 300 euros. Omar, 27 ans, avait préparé ses valises, il attendait avec impatience de pouvoir repartir dans sa ville d'origine, Ben Gardane, près de la frontière tuniso-libyenne. L'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) avait accepté le 23 mai sa demande de retour volontaire, et lui garantissait 2000 euros d'aide. Quelques jours plus tard, l'Ofii lui a annoncé qu'il ne toucherait plus que 300 euros.   "Une somme insuffisante pour pouvoir rembourser les a...

La date des élections en Tunisie, un sujet extrêmement sensible

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Par  Ursula Soares Les élections en Tunisie pour désigner une assemblée chargée de rédiger une nouvelle Constitution, en remplacement de celle de l’ancien régime, ont été fixées au 23 octobre. Ces élections, qui seront les toutes premières après le soulèvement populaire de décembre et janvier derniers, avaient été fixées à l’origine au 24 juillet. La majorité des partis politiques tunisiens se sont inclinés ce mercredi 8 juin face à la décision du gouvernement de repousser les élections au 23 octobre. Lorsque la date initiale du 24 juillet avait été proposée par le gouvernement, la commission électorale indépendante, contre l’avis du gouvernement et de certains partis, avait demandé un report au 16 octobre en affirmant avoir besoin de ce délai pour organiser une élection crédible et transparente. A l’époque, les grands partis de l’opposition ainsi que l’opinion publique ne souhaitaient pas ce report car ils redoutaient que le gouvernement ne renonce à sa promesse de mener la Tuni...