Journée de colère de la presse tunisienne

Par Mohamed Haddad (contributeur Le Monde Afrique, Tunis) Une centaine de journalistes s’est rassemblée vendredi pour dénoncer les pressions policières et gouvernementales. « En 2012, les menaces se faisaient sous couvert de la religion. Aujourd’hui, en 2018, c’est sous couvert de la sécurité. » Brassard rouge au bras, Néji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) sonne l’alarme d’un « retour de l’état policier : les écoutes, les attaques contre les journalistes ». Vendredi 2 février a été décrété « jour de colère pour la presse tunisienne ». Une centaine de journalistes et correspondants de médias étrangers s’est rassemblée devant le syndicat. Lire aussi : En Tunisie, sept ans après la chute de Ben Ali, un anniversaire au goût amer A l’origine de cette vague de mécontentement, la déclaration, le 29 janvier, du ministre de l’intérieur Lotfi Brahem devant une commission parlementaire, où il a affirmé que durant les émeutes de janvier 2018, des...