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Affichage des articles du janvier 19, 2018

Tunisie : le gouvernement prévoit de relancer l’ATCE, dissoute après la révolution

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Par Syrine Attia Le conseiller politique à la présidence, Noureddine Ben Ticha, a annoncé à la mi-janvier qu'un projet était actuellement en cours d'étude à l'Assemblée pour réactiver et restructurer l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE). Devenue un outil de propagande et de censure sous Ben Ali, elle avait été dissoute après la révolution. Noureddine Ben Ticha, conseiller politique à la présidence, a annoncé à la mi-janvier l’intention du gouvernement de remettre sur les rails l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE), dissoute le 18 décembre 2012. La nouvelle agence sera refondée autour de sa mission première : promouvoir l’image de la Tunisie à l’étranger, encourageant ainsi le tourisme et les investissements directs à l’étranger (IDE). Créée en 1990, l’ATCE a très rapidement été détournée pour servir les intérêts du clan Ben Ali, érigée en symbole de la propagande et utilisée comme outil de répression contre les journalistes. « ...

Le FMI dit ne pas vouloir imposer l'austérité en Tunisie

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Le Fonds monétaire international (FMI) s'est défendu jeudi de vouloir imposer l'austérité en Tunisie, théâtre la semaine dernière de manifestations parfois violentes faute d'amélioration des conditions de vie de la population. "Nous reconnaissons bien sûr la frustration du peuple tunisien qui aspire à plus d'égalité sur le plan économique. Leur frustration est compréhensible. Nous la partageons mais nous nous efforçons de résoudre des problèmes très profonds et qui remontent à longtemps", a déclaré Gerry Rice, le porte-parole du FMI lors d'un point presse. "Il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils soient réglés en une nuit", a-t-il prévenu tout en soulignant que le FMI "ne veut pas l'austérité". "Nous voulons des réformes bien conçues, correctement mises en oeuvre et socialement équilibrées et nous essayons de soutenir le gouvernement dans cette voie", a-t-il insisté. » Manifestations, grèves, violences : comprendre ...

Pourquoi le monde regarde la Tunisie!

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Malgré les manifestations actuelles, la démocratie se construit. Enquête sur le laboratoire tunisien. PAR NOTRE CORRESPONDANT À TUNIS BENOÎT DELMAS Publié le 19/01/2018 à 06:58 | Le Point Afrique Dignité. La foule commémore le 7e anniversaire de la révolution du Jasmin, avenue Habib-Bourguiba, à Tunis, le 14 janvier. © Chedly Ben Ibrahim / NurPhoto Facebook Twitter Google + Linked In Viadéo Agandir le texte Réduire le texte Imprimer Commenter Envoyer par mail Tunisie Cité Ettadhemen, une banlieue défavorisée de Tunis. Ce matin du dimanche 14 janvier, afin de prouver que l'ordre règne en Tunisie, le président de la République inaugure la nouvelle maison des jeunes. Un symbole fort en ce 7e anniversaire de la révolution. « Ben Ali n'osait pas venir dans notre quartier », se remémore un septuagénaire. Après quatre nuits de violences dans de nombreuses villes (80 policiers blessés, 800 interpellations), Béji Caïd Essebsi (BCE) souhaite délivrer deux messages : il s...

Tunisia Review

Najat al-Deeb, une citoyenne tunisienne d'Asilah et de la municipalité de Sakhira dans l'Etat de Sfax, s'est appuyée sur le regard de Tunisie Review pour exprimer ses souffrances et parler de son statut social défavorisé.Elle vit dans une maison non qualifiée avec deux enfants handicapés et le mari d'un mari sans emploi. Najat Al-Dib appelle les autorités tunisiennes à intervenir pour la retrouver et sauver la vie de ses deux enfants. Journaliste: Ahlam Da'outi Installation: Anas Saidi

Tunisie: premier procès des militants arrêtés pendant les contestations

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Vingt-huit personnes comparaissaient ce jeudi matin au tribunal de la Manouba, en Tunisie. Toutes ont été arrêtées dans la petite ville de Tebourba, à 35 kilomètres de la capitale, là où la contestation contre l'austérité et la nouvelle loi de finances a démarré le 8 janvier avant d'essaimer un peu partout dans le pays. Les 21 prévenus étaient debout, les mains croisées dans le dos, le regard cloué au sol pour la plupart. Tous, le crâne rasé depuis qu’ils ont été arrêtés. Dans la salle comble, les bancs étaient remplis par les familles, dans une ambiance crispée où l’on pouvait entendre une mouche voler. Interrogés par le juge sur les conditions de leur arrestation, les récits se ressemblent. « J’étais devant chez moi, raconte d’un d’eux, en train de vendre mes légumes », ou encore « en train de fermer ma boutique, raconte un autre, avant d’ajouter : J’ai été frappé avant d’arriver au commissariat ». Un avocat interrompt alors l’interrogatoire et pour déposer le rappo...

Qui sont les militants de « Fech Nestanew », qui mobilise contre la vie chère en Tunisie ?

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Par  Syrine Attia La vague protestataire qui secoue la Tunisie a vu l'émergence d'un nouveau mouvement citoyen : « Fech Nestanew ? » qui appelle la mobilisation populaire face à la hausse des prix. Zoom sur ce nouveau phénomène. La hausse des prix subite, impliquée par l’entrée en vigueur de la loi de finances, le 1er janvier, a déclenché presqu’immédiatement une vague de protestation, qui s’étend désormais à tout le pays. À quelques jours de la date anniversaire de la révolution de 2011, qui a débouché sur la chute de Ben Ali le 14 janvier 2011, les manifestations sont quotidiennes. • Affrontements quotidiens On compte pas moins de 500 interpellations, dont 300 au cours des 24 dernières heures D’abord organisés en journée, les rassemblement se tiennent maintenant principalement la nuit, dans un climat de tension croissant à mesure que les jours passent. Des scènes de pillage ont été observées et les affrontements entre les forces de police et les protestataires son...

Tunisie : six mois de prison pour avoir propagé une rumeur sur le décès du président!

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Par  Syrine Attia Les deux internautes à l’origine de la fausse rumeur sur le décès du président Béji Caïd Essebsi ont été condamnés ce mercredi à six mois de prison ferme par le tribunal de Jendouba. Une décision sévère, selon certains observateurs. Six mois de prison ferme et cinq mille dinars d’amende : c’est le verdict, tombé ce mercredi 5 janvier, du procès des deux internautes, Mongi Ejdidi et Abderrazak Khazri. En novembre dernier, ces deux internautes avaient diffusé sur internet une fausse rumeur concernant la mort du président Béji Caïd Essebsi . Selon les proches du président, une troisième personne impliquée dans l’affaire avait également été identifiée en novembre 2017. Il s’agit d’une femme originaire de Gafsa, mais qui n’avait toujours pas été arrêtée. Leurs chefs d’inculpation : « offense au chef de l’État » et « propagation de fausses informations », selon des informations recueillies par l’AFP, auprès de Nourreddine Habbachi, porte-parole du tribunal de...

La Tunisie « retombe dans ses travers autoritaires », selon International Crisis Group

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Par  Syrine Attia Dans un rapport intitulé « Endiguer la dérive autoritaire en Tunisie », International Crisis Group pointe une « nostalgie du régime de Ben Ali » et un « manque de volonté politique » dans l'application de la Constitution de 2014. La Tunisie vient de connaître le plus large mouvement de contestation à la politique du gouvernement depuis la révolution du 14 janvier 2011 . Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays pour dénoncer la cherté de la vie, débouchant sur des affrontement quotidiens opposant policiers et protestataires. Près d’un millier de personnes ont été arrêtées. Un climat délétère qui jette une lumière crue sur les faiblesses de la transition démocratique dans une Tunisie qui célèbre le septième anniversaire de la révolution qui a conduit à la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011. >>> A LIRE – Qui sont les militants de « Fech Nestanew », qui mobilise contre la vie chère en Tunisie ? Le rapport publié le 11 janvier p...

Tunisie : « La loi de finances 2018 va conduire à l’aggravation de la fracture sociale »

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Porte-parole de la campagne Fech Nestanaw à l’origine des récentes manifestations, Koussai Ben Fradj dénonce la détérioration des conditions de vie des Tunisiens. Propos recueillis par Olfa Belhassine (Tunis) Lors d’une manifestation contre l’austérité, à Tunis, le 12 janvier 2018. CRÉDITS : SOFIENE HAMDAOUI / AFP Koussai Ben Fradj, 21 ans, étudiant en philosophie à l’Université de Tunis, est l’un des porte-paroles de la campagne Fech Nestanaw (Qu’est-ce qu’on attend ?), à l’origine des récentes mobilisations sociales contre la vie chère. Sept ans après la révolution du 14 janvier 2011, un anniversaire que la Tunisie vient de célébrer dans un climat de morosité, il explique les raisons de la grogne sociale qui agite périodiquement le pays depuis la fuite de l’ex-président Ben Ali. Le 3 janvier, vous avez lancé la campagne Fech Nestanaw contre la cherté de la vie, trente-quatre ans après les émeutes du pain de janvier 1984. Est-ce une coïncidence ? Koussai Ben Fradj Non, ce n’es...