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la commission nationale chargée de la corruption numéro vert 80.102.222
Qui sont les militants de « Fech Nestanew », qui mobilise contre la vie chère en Tunisie ?
La vague protestataire qui secoue la Tunisie a vu l'émergence d'un nouveau mouvement citoyen : « Fech Nestanew ? » qui appelle la mobilisation populaire face à la hausse des prix. Zoom sur ce nouveau phénomène.
La hausse des prix subite, impliquée par l’entrée en vigueur de la loi de finances, le 1er janvier, a déclenché presqu’immédiatement une vague de protestation, qui s’étend désormais à tout le pays. À quelques jours de la date anniversaire de la révolution de 2011, qui a débouché sur la chute de Ben Ali le 14 janvier 2011, les manifestations sont quotidiennes.
• Affrontements quotidiens
On compte pas moins de 500 interpellations, dont 300 au cours des 24 dernières heures
D’abord organisés en journée, les rassemblement se tiennent maintenant principalement la nuit, dans un climat de tension croissant à mesure que les jours passent. Des scènes de pillage ont été observées et les affrontements entre les forces de police et les protestataires sont devenues systématiques.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs villes ont été le théâtre de nouveaux heurts. A Siliana, les manifestants ont tenté de prendre le tribunal de la ville d’assaut, et les forces de l’ordre ont été la cible de cocktails Molotov. A Kasserine, les jeunes protestataires ont tenté d’établir des barrages routiers en mettant le feu à des pneus, avant d’être dispersés. A Tebourba, où un homme est mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, lundi, plusieurs dizaines de manifestants ont fait face aux forces de sécurité. A Thala, c’est un poste de police qui a été incendié.
En deux jours, on compte pas moins de 500 interpellations, dont 300 au cours des 24 dernières heures, selon un décompte délivré à l’AFP par le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani, qui précise que 21 policiers ont été blessés.
Aux origines de ces protestations, une campagne citoyenne : « فاش نستناو ؟ », soit « Fech Nestanew ? » – « Qu’attendons-nous ? », en français. Sa première apparition dans le paysage protestataire tunisien date du 3 janvier.
À l’instar d’autres campagnes tels que « Manich Msamah », créée dans le but de s’opposer au très polémique projet de loi de réconciliation nationale, ou encore la campagne « Mansinekomch » (« On ne vous a pas oublié », en français) en soutien aux martyrs et aux blessés de la révolution, cette campagne a été initiée par un groupe de jeunes qui ont choisi la rue pour interpeller le gouvernement.
• Qui pilote cette campagne ?
Ce sont les jeunes de la révolution qui ont pris l’habitude d’agir sur le terrain qui mènent cette campagne
Les militants de « Fech Nestanew ? » présente le mouvement comme une campagne citoyenne sans leader. « Notre structure est horizontale », affirme ainsi l’une de ses porte-paroles, Henda Chennaoui. Journaliste indépendante de 34 ans, elle décrit le mouvement comme « essentiellement formée par des jeunes », dont des chômeurs.
Le mouvement a obtenu le soutien de plusieurs partis d’opposition, dont le Front Populaire ou encore le parti Al-Joumhouri, mais est aussi appuyé par des acteurs de la société civile hostiles au pouvoir.
Cette initiative a aussi réussi à réunir des jeunes venant de toutes les classes sociales et de différentes régions du pays. Elle trouve ainsi un écho dans des villes telles que Gafsa (sud-ouest), Sfax (est), Tabarka (nord-ouest)… « Ce sont les jeunes de la révolution qui ont pris l’habitude d’agir sur le terrain qui mènent cette campagne », résume Henda.
Toutefois, si elle se revendique sans structure horizontale, la campagne s’organise à travers sa page Facebook, sur laquelle sont diffusés les appels aux différentes actions.
• Pourquoi cette campagne prend-t-elle de l’ampleur ?
La vague protestataire qui secoue la Tunisie a vu l'émergence d'un nouveau mouvement citoyen : « Fech Nestanew ? » qui appelle la mobilisation populaire face à la hausse des prix. Zoom sur ce nouveau phénomène.
La hausse des prix subite, impliquée par l’entrée en vigueur de la loi de finances, le 1er janvier, a déclenché presqu’immédiatement une vague de protestation, qui s’étend désormais à tout le pays. À quelques jours de la date anniversaire de la révolution de 2011, qui a débouché sur la chute de Ben Ali le 14 janvier 2011, les manifestations sont quotidiennes. • Affrontements quotidiens
On compte pas moins de 500 interpellations, dont 300 au cours des 24 dernières heuresD’abord organisés en journée, les rassemblement se tiennent maintenant principalement la nuit, dans un climat de tension croissant à mesure que les jours passent. Des scènes de pillage ont été observées et les affrontements entre les forces de police et les protestataires sont devenues systématiques.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs villes ont été le théâtre de nouveaux heurts. A Siliana, les manifestants ont tenté de prendre le tribunal de la ville d’assaut, et les forces de l’ordre ont été la cible de cocktails Molotov. A Kasserine, les jeunes protestataires ont tenté d’établir des barrages routiers en mettant le feu à des pneus, avant d’être dispersés. A Tebourba, où un homme est mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, lundi, plusieurs dizaines de manifestants ont fait face aux forces de sécurité. A Thala, c’est un poste de police qui a été incendié.
En deux jours, on compte pas moins de 500 interpellations, dont 300 au cours des 24 dernières heures, selon un décompte délivré à l’AFP par le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani, qui précise que 21 policiers ont été blessés.
Aux origines de ces protestations, une campagne citoyenne : « فاش نستناو ؟ », soit « Fech Nestanew ? » – « Qu’attendons-nous ? », en français. Sa première apparition dans le paysage protestataire tunisien date du 3 janvier.
À l’instar d’autres campagnes tels que « Manich Msamah », créée dans le but de s’opposer au très polémique projet de loi de réconciliation nationale, ou encore la campagne « Mansinekomch » (« On ne vous a pas oublié », en français) en soutien aux martyrs et aux blessés de la révolution, cette campagne a été initiée par un groupe de jeunes qui ont choisi la rue pour interpeller le gouvernement.
• Qui pilote cette campagne ?
Ce sont les jeunes de la révolution qui ont pris l’habitude d’agir sur le terrain qui mènent cette campagne
Les militants de « Fech Nestanew ? » présente le mouvement comme une campagne citoyenne sans leader. « Notre structure est horizontale », affirme ainsi l’une de ses porte-paroles, Henda Chennaoui. Journaliste indépendante de 34 ans, elle décrit le mouvement comme « essentiellement formée par des jeunes », dont des chômeurs.
Le mouvement a obtenu le soutien de plusieurs partis d’opposition, dont le Front Populaire ou encore le parti Al-Joumhouri, mais est aussi appuyé par des acteurs de la société civile hostiles au pouvoir.
Cette initiative a aussi réussi à réunir des jeunes venant de toutes les classes sociales et de différentes régions du pays. Elle trouve ainsi un écho dans des villes telles que Gafsa (sud-ouest), Sfax (est), Tabarka (nord-ouest)… « Ce sont les jeunes de la révolution qui ont pris l’habitude d’agir sur le terrain qui mènent cette campagne », résume Henda.
Toutefois, si elle se revendique sans structure horizontale, la campagne s’organise à travers sa page Facebook, sur laquelle sont diffusés les appels aux différentes actions.
• Pourquoi cette campagne prend-t-elle de l’ampleur ?
C’est la répression qui nous a poussés plus tôt dans la rue!
La montée en puissance et l’accélération de son action est aussi une conséquence de la « répression policière », assure Wael Naouar, fonctionnaire et ralliée au Front Populaire, également porte-parole de la campagne. Le premier communiqué de « Fech Nestanew » appelait à un premier rassemblement devant les sièges des différents gouvernorats du pays le 12 janvier prochain. Mais la vague de contestations populaires qui traversent actuellement la Tunisie a finalement accéléré la sortie du mouvement sur le terrain.
« Plus de cinquante de nos membres ont été arrêtés lors d’opérations de tracts ou bien encore en taguant les murs de la ville de nos messages. C’est la répression qui nous a poussés plus tôt dans la rue », explique le porte-parole. Une des premières manifestations, une marche organisée sur le Boulevard Bourguiba de Tunis dans la soirée du dimanche 7 janvier, avait pour mot d’ordre principal la hausse des prix, mais aussi la libération des militants arrêtés.
Le premier moyen d’action utilisé a été la distribution de tracts, avec l’objectif déclaré d’enclencher le débat directement avec la population. « Nous voulions interpeller la population sur la nécessité de se mobiliser. Ainsi, nous avons pu collecter les demandes de chaque quartier, nous disposons aujourd’hui de plusieurs documents comportant des demandes sociales spécifiques suites à ces opérations de tractage », explique Henda Chennaoui.
Une méthode des « cahiers de doléances » similaire à celle observée dans la ville marocaine de Jérada, théâtre d’une forte contestation populaire depuis la mort accidentelle de deux mineurs le 22 décembre. La population s’y est organisée sans le recours aux cadres traditionnels (partis, syndicats, etc.) pour élaborer la liste des revendications.
Autre moyen d’action du mouvement : les tags relayant les slogans « Fech Nestanew ? ». Ce type d’action s’est fait de manière spontanée par les militants d’après les deux portes-paroles.
Depuis le début de la semaine, des manifestations à l’appel de la campagne se sont ensuite multiplié dans plusieurs villes, à Thala (ouest) par exemple ou encore à Sfax. D’autres marches populaires se sont aussi tenues de manière spontanée à Sidi Bouzid (centre) ou encore à Gafsa. « Nous n’avons pas la prétention de penser que cette campagne est à l’origine de toutes ces manifestations, mais il y’a un effet de contagion c’est certain » affirme la militante.
Mardi, une autre manifestation a été lancée à l’appel de « Fech Nestanew » à Tunis, en réaction à la mort d’un manifestant à Tébourba lundi. L’organisation d’un « rassemblement national » devant l’une des institution de l’État est également en préparation, selon Wael Naouar.
• Quelles sont ses revendications ?
Ce n’est pas au peuple tunisien de payer le prix de la mauvaise gestion et de la corruption et de la faillite politique
La principale revendication est l’abrogation de la loi de Finances 2018. Pour les militants de « Fech Nestanew », cette loi exacerbe les problèmes de gouvernance. Ils jugent illégitime la politique d’austérité mise en place par le gouvernement Chahed : « Ce n’est pas au peuple tunisien de payer le prix de la mauvaise gestion et de la corruption et de la faillite politique », proteste Henda.
« La rhétorique de Youssef Chahed concernant les manifestations de nuit, me rappelle étrangement celle de Ben Ali en décembre 2010 », surenchérit la militante. Pour ce mouvement, les dirigeants n’ont pas tiré les leçons de la révolution de 2011, déclenchée par des manifestations ayant pour fondement des raisons économique. « Si cette situation continue, ce sera peut-être bientôt : du pain, de l’eau et pas de Nidaa et d’Ennahdha », conclut le porte parole Wael Naouar. Un écho au célèbre slogan de la révolution tunisienne : « Du pain, de l’eau et pas de Ben Ali. »
C’est la répression qui nous a poussés plus tôt dans la rue
La montée en puissance et l’accélération de son action est aussi une conséquence de la « répression policière », assure Wael Naouar, fonctionnaire et ralliée au Front Populaire, également porte-parole de la campagne. Le premier communiqué de « Fech Nestanew » appelait à un premier rassemblement devant les sièges des différents gouvernorats du pays le 12 janvier prochain. Mais la vague de contestations populaires qui traversent actuellement la Tunisie a finalement accéléré la sortie du mouvement sur le terrain.
« Plus de cinquante de nos membres ont été arrêtés lors d’opérations de tracts ou bien encore en taguant les murs de la ville de nos messages. C’est la répression qui nous a poussés plus tôt dans la rue », explique le porte-parole. Une des premières manifestations, une marche organisée sur le Boulevard Bourguiba de Tunis dans la soirée du dimanche 7 janvier, avait pour mot d’ordre principal la hausse des prix, mais aussi la libération des militants arrêtés.
Le premier moyen d’action utilisé a été la distribution de tracts, avec l’objectif déclaré d’enclencher le débat directement avec la population. « Nous voulions interpeller la population sur la nécessité de se mobiliser. Ainsi, nous avons pu collecter les demandes de chaque quartier, nous disposons aujourd’hui de plusieurs documents comportant des demandes sociales spécifiques suites à ces opérations de tractage », explique Henda Chennaoui.
Une méthode des « cahiers de doléances » similaire à celle observée dans la ville marocaine de Jérada, théâtre d’une forte contestation populaire depuis la mort accidentelle de deux mineurs le 22 décembre. La population s’y est organisée sans le recours aux cadres traditionnels (partis, syndicats, etc.) pour élaborer la liste des revendications.
Autre moyen d’action du mouvement : les tags relayant les slogans « Fech Nestanew ? ». Ce type d’action s’est fait de manière spontanée par les militants d’après les deux portes-paroles.
Depuis le début de la semaine, des manifestations à l’appel de la campagne se sont ensuite multiplié dans plusieurs villes, à Thala (ouest) par exemple ou encore à Sfax. D’autres marches populaires se sont aussi tenues de manière spontanée à Sidi Bouzid (centre) ou encore à Gafsa. « Nous n’avons pas la prétention de penser que cette campagne est à l’origine de toutes ces manifestations, mais il y’a un effet de contagion c’est certain » affirme la militante.
Mardi, une autre manifestation a été lancée à l’appel de « Fech Nestanew » à Tunis, en réaction à la mort d’un manifestant à Tébourba lundi. L’organisation d’un « rassemblement national » devant l’une des institution de l’État est également en préparation, selon Wael Naouar.
• Quelles sont ses revendications
Ce n’est pas au peuple tunisien de payer le prix de la mauvaise gestion et de la corruption et de la faillite politique
La principale revendication est l’abrogation de la loi de Finances 2018. Pour les militants de « Fech Nestanew », cette loi exacerbe les problèmes de gouvernance. Ils jugent illégitime la politique d’austérité mise en place par le gouvernement Chahed : « Ce n’est pas au peuple tunisien de payer le prix de la mauvaise gestion et de la corruption et de la faillite politique », proteste Henda.
« La rhétorique de Youssef Chahed concernant les manifestations de nuit, me rappelle étrangement celle de Ben Ali en décembre 2010 », surenchérit la militante. Pour ce mouvement, les dirigeants n’ont pas tiré les leçons de la révolution de 2011, déclenchée par des manifestations ayant pour fondement des raisons économique. « Si cette situation continue, ce sera peut-être bientôt : du pain, de l’eau et pas de Nidaa et d’Ennahdha », conclut le porte parole Wael Naouar. Un écho au célèbre slogan de la révolution tunisienne : « Du pain, de l’eau et pas de Ben Ali. »
Nous marchons les yeux ouverts vers quelque chose que personne ne veut vraiment Il y a des moments dans l’histoire où un pays donne l’impression de marcher en somnambule. Les gens vivent, travaillent, courent après la fin du mois, et pendant ce temps-là, quelque chose gronde au-dessus de leurs têtes. Une tension sourde, presque imperceptible, mais bien réelle. Et petit à petit, on comprend que ce bruit de fond, ce n’est pas un orage lointain : c’est la guerre qu’on commence à évoquer comme si c’était une fatalité. Depuis quelques semaines, quelque chose a basculé. Pas un grand discours officiel, pas une déclaration solennelle à la nation. Non. C’est venu par fragments, comme des éclats de vérité qu’on entendait rarement auparavant : un jeune lieutenant qui dit au JDD que « si on y va, ce sera un carnage ». Un général qui parle d’instrumentalisation politique des armées. Des sondages qui montrent que les jeunes ne veulent plus “aller défendre le pays” sans comprendre ce qu’on leur d...
Publié par Yasmin le 27 janvier 2011 à 15:45 Mardi 25 Janvier, le ministre du Développement Régional et Local Ahmed Néjib Chebbi, annonçait qu’une somme de 500 000 dinars avait été mobilisée pour aider et assister les citoyens touchés par l’injustice sociale et le déséquilibre entre régions mais également pour dédommager les familles des victimes de la révolution. Ainsi il a été décidé d’octroyer une somme de 3000 dinars aux blessés et une somme de 20000 dinars aux familles de personnes tuées pendant la révolution. Parmi ces familles, figure celle de Hattem Bettahar, un franco-tunisien enseignant à l'université de Compiègne (Oise), tué par balles a Douz. On apprend que cette dernière a refusé la compensation offerte par l’Etat. source: webdo
Lors de la première journée de sa visite d’Etat, le président français a réitéré « le soutien » de Paris au « modèle démocratique tunisien ». Par Cédric Pietralunga (Tunis, envoyé spécial) et Frédéric Bobin (Tunis, envoyé spécial) LE MONDE Le 01.02.2018 à 00h49 • Mis à jour le 01.02.2018 à 11h24 « Combat commun. » Emmanuel Macron a insisté avec force sur la formule pour souligner la solidarité profonde qui lie la France et la Tunisie lors du début de sa visite d’Etat à Tunis, mercredi 31 janvier. « Si vous échouez, nous échouerons, le même jour ou le jour d’après », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse menée conjointement au palais présidentiel de Carthage (nord de Tunis) avec son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi. Le déplacement du président français s’inscrit dans un contexte sensible en Tunisie alors que le désenchantement social et économique alimente une grogne récurrente dans les classes les plus défavorisées. Début janvier, des rassemblements contre la h...
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