Tunis : des centaines de manifestants défient à nouveau le couvre-feu
Un remaniement ministériel en Tunisie est imminent, «peut-être d'ici demain», a annoncé le porte-parole du gouvernement de transition Taieb Baccouch, sans suggérer que tous les caciques de l'ex-équipe Ben Ali partiraient comme le réclame la rue.
Malgré l'appel de l'armée, la rue poursuit le siège du gouvernement. Toute la journée, comme dimanche, des milliers de personnes, ont bravé le couvre-feu lundi soir, jurant de «balayer» de la scène politique les vestiges de l'ancien régime du président Zine El Abidine Ben Ali, qui détiennent les postes-clés du gouvernement de transition.
21 heures : Les appels à la modération du général Rachid Ammar, le chef d'état-major très populaire de l'armée de terre, ne sont pas suivis. La foule a ressorti matelas et couvertures. Une grande tente bédouine a été installée contre la façade du bâtiment de de la Primature.
20h15. Des centaines de manifestants tunisiens bravent pour la deuxième nuit consécutive, le couvre-feu, devant le palais où siège le Premier ministre, exigeant la démission du gouvernement de transition des caciques du régime du président déchu Ben Ali.
19h 30 : Le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, en exil à Londres, a annoncé qu'il allait passer la main aux jeunes à la tête de son parti interdit sous le régime Ben Ali. Le leader islamiste a répété qu'il entendait rentrer très bientôt dans son pays, «le plus tôt possible (...) dans quatre ou cinq jours».
Un de ses porte-parole à Paris avait annoncé la semaine dernière que le mouvement islamiste n'aurait pas de candidat à la présidentielle prévue dans six mois en Tunisie mais qu'il souhait participer aux législatives. Le gouvernement tunisien de transition, mis en place après la chute de Ben Ali le 14 janvier, a adopté jeudi dernier un projet de loi d'amnistie générale qui concernera aussi les islamistes.
18h 30 : le porte-parole du gouvernement de transition Taieb Baccoucha annoncé la tenue d'un remaniement ministériel en Tunisie «peut-être d'ici demain», tout en se prononçant «à titre personnel» pour le maintien des ministres qui ont servi sous Ben Ali. «Cinq ministres ont démissionné la semaine dernière : trois syndicalistes, un opposant et un membre de l'ancien parti au pouvoir le Rassemblement constitutionnel tunisien (RCD). «Peut-être qu'il va y avoir de nouvelles démissions, ce qui signifie des postes à pourvoir», a ajouté M. Baccouch, une personnalité indépendante issue du monde syndical, qui est également ministre de l'Education.
18 heures : Le syndicat national de l'enseignement secondaire a appelé lundi à une journée de grève jeudi et à participer aux manifestations pour «la dissolution du gouvernement qui a été imposé» aux Tunisiens.
17h 22 : Larbi Nasra, propriétaire de la chaîne de tunisienne privée Hannibal, a lui-même annoncé lundi sa libération sur sa propre antenne, disant qu'aucune accusation ne pesait plus sur lui. Il avait été accusé d'avoir oeuvré «par le biais de sa chaîne, à faire avorter la révolution des jeunes, semer la désordre, inciter à la désobéissance et à la diffusion de fausses informations dans le but de créer un vide constitutionnel et de saboter la stabilité dans le pays et le pousser vers le chaos».
17 heures : le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert lundi une enquête préliminaire sur les biens en France de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali et de son entourage à la suite d'une plainte de trois organisations non gouvernementales. En fin de matinée, Nicolas Sarkozy avait assuré, lors d'une conférence de presse, que la France s'attachait «à la recherche systématique des richesses pillées qui doivent être rendues au peuple tunisien».
16h 50. Le chef d'état-major de l'armée de terre tunisien, le général Rachid Ammar, a assuré que l'armée «ne sortira pas du cadre de la Constitution». Mais il a mis en garde contre «la vacance du pouvoir qui engendre la dictature», alors qu'il s'adressait aux manifestants rassemblés près des bureaux du Premier ministre.
16h 3. Nicolas Sarkozy reconnaît publiquement son erreur de jugement de la France vis-à-vis du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali, tout en revendiquant une «certaine réserve» de Paris en ce qui concerne ses ex-colonies.
16h10. L'armée se porte «garante de la Révolution», indique l'état major de l'armée tunisienne.
14h50. Quelque 80 personnes, des proches d'islamistes emprisonnés manifestent devant le ministère de la Justice à Tunis pour demander la libération des membres de leurs familles détenus, dans le cadre de l'amnistie générale promise par le gouvernement de transition. «C'est le gouvernement qui est terroriste» scandent les manifestants, à quelques centaines de mètres des bureaux du Premier ministre, où des milliers de personnes sont rassemblées pour demander la démission du gouvernement.
14h35. Le voyagiste Thomas Cook Belgique décide de prolonger jusqu'au 15 février la suspension de ses départs vers la Tunisie, où la «situation n'est toujours pas normalisée» et où «l'expérience de vacances» de ses clients ne peut être garantie. Dans la plupart des pays européens comme la France, l'Allemagne ou l'Italie, les voyagistes ont suspendu jusqu'au 31 janvier les départs de touristes. Dans les pays nordiques, aucun départ n'était prévu d'ici à avril au minimum.
14h03. «Le président essaye de se racheter d'une attitude que personne n'a comprise. La France s'est totalement ratée sur la Tunisie», a affirmé Benoît Hamon, porte-parole du PS, réagissant au siège du parti, après la conférence de presse de Nicolas Sarkozy.
13h34. Plusieurs mouvements d'opposition appellent les Egyptiens, en particulier les jeunes, à manifester mardi, espérant que l'écho du soulèvement tunisien favorisera la mobilisation pour des réformes économiques et un changement politique en Egypte. 13h09. Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, se rendra en Tunisie mardi et mercredi pour y «soutenir le processus révolutionnaire» après la chute du régime de l'ex-président Ben Ali.
La délégation sera «reçue par les organisations de la plate-forme du 14 janvier, regroupement unitaire de la gauche récemment constitué» en Tunisie.
13h01. La grève «illimitée» des instituteurs tunisiens a été «suivie à 90-100%», affirm à l'AFP le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du primaire, Hfayed Hfayed. «Selon nos informations, le mouvement est suivi à 90-100% dans tout le pays. Il n'y a que quelques rares cas d'enseignants non-grévistes», a assuré ce responsable syndical.
12h30. Le président français Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse à l'Elysée, affirme que Paris n'avait «pas pris la juste mesure»de la «désespérance» et de la «souffrance» de la population en Tunisie. Il défend également sa ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, assurant qu'elle avait voulu «éviter qu'il y ait plus de drames» en Tunisie, même s'il reconnaît que ses propos contestés du 11 janvier ont pu prêter à «polémique».
VIDEO. L'intervention controversée de Michèle-Alliot-Marie le 12 janvier
ALLIOT-MARIE propose d'aider la Tunisie dans la répression
envoyé par SuperBeurkMan. - L'actualité du moment en vidéo.
11h20. «La Kasbah, c'est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789», promet un manifestant parmi les centaines qui ont passé la nuit devant le palais du Premier ministre, dans le centre de Tunis. L'atmosphère est tendue et rompt avec l'ambiance bon enfant de la veille.
11h15. La grève illimitée des instituteurs tunisiens connaît «un succès sans précédent» dans le pays affirme Nabil Haouachi, de la direction du syndicat national de l'enseignement primaire. «C'est ce que confirment les taux de participation dans les régions (...) Ce taux atteint les 100% à Médenine (sud-est), Sidi Bouzid, Kasserine (centre-ouest), Béja, Jendouba (nord-ouest) et Kairouan (centre) (...) Il est de 90% à Zaghouan (près de Tunis) où il n'y a pas de tradition syndicale tandis qu'on s'attend à une forte participation à Tunis».
Le gouvernement de transition avait décrété la reprise des cours pour lundi.
10h50. Un groupe de manifestants exigeant la démission du gouvernement tunisien détruit une voiture de la police dans une rue proche du palais de la Kasbah qui abrite les services du Premier ministre, selon une journaliste de l'AFP. Ce groupe s'est précipité sur des personnes qu'ils prenaient pour des membres du gouvernement. Des militaires s'interposent, procédant à un tir de sommation en l'air. Les manifestants saccagent alors une voiture vide de la police, en brisant les vitres à coups de bâtons et sautant dessus. La situation s'est ensuite apaisée.
10h30. Après les heurts ce matins entre manifestants et policiers, les portes du palais du Premier ministre sont étroitement gardées par l'armée. Les accès à la Kasbah sont fermés par des barbelés et des cordons de l'armée et de la police.
Vidéo. Tunisie : heurts devant le siège du gouvernement.
9h10. La grève «illimitée» des instituteurs tunisiens est «bien suivie» dans la plupart des régions de la Tunisie, affirme ce lundi Nabil Haouachi, membre du syndicat national de l'enseignement primaire, en ce jour de reprise théorique des cours interrompus par la «révolution du jasmin». 9 heures. Eva Joly, l'eurodéputée Europe-Ecologie-Les Verts a jugé «scandaleux» le «grand silence» du Parlement européen sur la Tunisie. «Nous avons essayé de faire passer une résolution de soutien au peuple tunisien et figurez-vous qu'elle a été refusée et par le PPE, les conservateurs, mais aussi par les socialistes, ce qui pour moi est incompréhensible», a déclaré dimanche Mme Joly, invitée de «Soir 3 Politique». «Le Parlement européen n'a fait aucune déclaration, aucune prise de position et c'est très triste», a-t-elle ajouté.
8h30. A Tunis, des manifestants jettent des pierres et des bouteilles sur des policiers anti-émeutes, à l'occasion d'une tentative de sortie de fonctionnaires qui avaient passé la nuit dans le palais du siège du gouvernement du Premier ministre Mohammed Ghannouchi. Il y a eu un mouvement de foule à ce moment et les policiers ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes. L'incident a été bref mais la tension reste vive sur la grande esplanade qui jouxte les bureaux du Premier ministre où des militaires parlementent avec les manifestants pour tenter de les calmer.
8h20. Fadela Amara, ex-secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville fait part, sur Europe 1de ses craintes de récupérations de la révolution par les islamistes : «ma grande peur c'est que l'on confisque cette révolution», dit-elle en désignant les groupuscules islamistes. «Quand on est dans des périodes aussi fragiles, la tentation obscurantiste existe». Et d'atayer ses craintes : «On nous a rapporté que des prêches dans certaines mosquées commencent à être radicaux, notamment en direction des femmes (...) Attention à l'islamisation et à l'instrumentalisation politique des discours pour que les mentalités régressent et non pas évoluent.»
Vidéo. Fadela Amara interrogée sur Europe 1.
Tunisie : "attention à l’islamisation"
envoyé par Europe1fr. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
8 heures. L'ambassadeur d'Algérie en France, questionné sur RTL, refuse tout amalgame entre la situation en Algérie et en Tunisie. En Algérie, une manifestation réprimée samedi du parti d'opposition RCD a fait 42 blessés chez les manifestants et 7 chez les policiers. Réfutant le terme d'émeutes, l'ambassadeur martèle : «l'Algérie ne sera pas la Tunisie.»
Nuit de dimanche à lundi : des centaines de manifestants ont passé la nuit au pied du palais de la Kasbah, qui abrite les bureaux du Premier ministre, malgré le couvre-feu. Ils ont convergé de plusieurs villes de province samedi pour venir réclamer la démission du gouvernement.
Vidéo. Les Tunisiens défient le couvre feu
Tunisians defy curfew in capital
envoyé par euronews-en. - L'info video en direct.
Le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Rachid Ammar, a pourtant pris la parole plus tôt dans la journée pour la première fois. Il a promis à la foule que l'armée se portait «garante de la révolution», et qu'elle «ne sortira pas du cadre de la Constitution». Le porte-parole du gouvernement de transition Taieb Baccoucha a même annoncé la tenue d'un remaniement ministériel en Tunisie «peut-être d'ici demain (Ndlr : mardi)», en se prononçant «à titre personnel» pour le maintien des ministres qui ont servi sous Ben Ali. Voici le récit de la journée.
21 heures : Les appels à la modération du général Rachid Ammar, le chef d'état-major très populaire de l'armée de terre, ne sont pas suivis. La foule a ressorti matelas et couvertures. Une grande tente bédouine a été installée contre la façade du bâtiment de de la Primature.
20h15. Des centaines de manifestants tunisiens bravent pour la deuxième nuit consécutive, le couvre-feu, devant le palais où siège le Premier ministre, exigeant la démission du gouvernement de transition des caciques du régime du président déchu Ben Ali.
19h 30 : Le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, en exil à Londres, a annoncé qu'il allait passer la main aux jeunes à la tête de son parti interdit sous le régime Ben Ali. Le leader islamiste a répété qu'il entendait rentrer très bientôt dans son pays, «le plus tôt possible (...) dans quatre ou cinq jours».
Un de ses porte-parole à Paris avait annoncé la semaine dernière que le mouvement islamiste n'aurait pas de candidat à la présidentielle prévue dans six mois en Tunisie mais qu'il souhait participer aux législatives. Le gouvernement tunisien de transition, mis en place après la chute de Ben Ali le 14 janvier, a adopté jeudi dernier un projet de loi d'amnistie générale qui concernera aussi les islamistes.
18h 30 : le porte-parole du gouvernement de transition Taieb Baccoucha annoncé la tenue d'un remaniement ministériel en Tunisie «peut-être d'ici demain», tout en se prononçant «à titre personnel» pour le maintien des ministres qui ont servi sous Ben Ali. «Cinq ministres ont démissionné la semaine dernière : trois syndicalistes, un opposant et un membre de l'ancien parti au pouvoir le Rassemblement constitutionnel tunisien (RCD). «Peut-être qu'il va y avoir de nouvelles démissions, ce qui signifie des postes à pourvoir», a ajouté M. Baccouch, une personnalité indépendante issue du monde syndical, qui est également ministre de l'Education.
18 heures : Le syndicat national de l'enseignement secondaire a appelé lundi à une journée de grève jeudi et à participer aux manifestations pour «la dissolution du gouvernement qui a été imposé» aux Tunisiens.
17h 22 : Larbi Nasra, propriétaire de la chaîne de tunisienne privée Hannibal, a lui-même annoncé lundi sa libération sur sa propre antenne, disant qu'aucune accusation ne pesait plus sur lui. Il avait été accusé d'avoir oeuvré «par le biais de sa chaîne, à faire avorter la révolution des jeunes, semer la désordre, inciter à la désobéissance et à la diffusion de fausses informations dans le but de créer un vide constitutionnel et de saboter la stabilité dans le pays et le pousser vers le chaos».
17 heures : le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert lundi une enquête préliminaire sur les biens en France de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali et de son entourage à la suite d'une plainte de trois organisations non gouvernementales. En fin de matinée, Nicolas Sarkozy avait assuré, lors d'une conférence de presse, que la France s'attachait «à la recherche systématique des richesses pillées qui doivent être rendues au peuple tunisien».
16h 50. Le chef d'état-major de l'armée de terre tunisien, le général Rachid Ammar, a assuré que l'armée «ne sortira pas du cadre de la Constitution». Mais il a mis en garde contre «la vacance du pouvoir qui engendre la dictature», alors qu'il s'adressait aux manifestants rassemblés près des bureaux du Premier ministre.
16h 3. Nicolas Sarkozy reconnaît publiquement son erreur de jugement de la France vis-à-vis du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali, tout en revendiquant une «certaine réserve» de Paris en ce qui concerne ses ex-colonies.
16h10. L'armée se porte «garante de la Révolution», indique l'état major de l'armée tunisienne.
14h50. Quelque 80 personnes, des proches d'islamistes emprisonnés manifestent devant le ministère de la Justice à Tunis pour demander la libération des membres de leurs familles détenus, dans le cadre de l'amnistie générale promise par le gouvernement de transition. «C'est le gouvernement qui est terroriste» scandent les manifestants, à quelques centaines de mètres des bureaux du Premier ministre, où des milliers de personnes sont rassemblées pour demander la démission du gouvernement.
14h35. Le voyagiste Thomas Cook Belgique décide de prolonger jusqu'au 15 février la suspension de ses départs vers la Tunisie, où la «situation n'est toujours pas normalisée» et où «l'expérience de vacances» de ses clients ne peut être garantie. Dans la plupart des pays européens comme la France, l'Allemagne ou l'Italie, les voyagistes ont suspendu jusqu'au 31 janvier les départs de touristes. Dans les pays nordiques, aucun départ n'était prévu d'ici à avril au minimum.
14h03. «Le président essaye de se racheter d'une attitude que personne n'a comprise. La France s'est totalement ratée sur la Tunisie», a affirmé Benoît Hamon, porte-parole du PS, réagissant au siège du parti, après la conférence de presse de Nicolas Sarkozy.
13h34. Plusieurs mouvements d'opposition appellent les Egyptiens, en particulier les jeunes, à manifester mardi, espérant que l'écho du soulèvement tunisien favorisera la mobilisation pour des réformes économiques et un changement politique en Egypte. 13h09. Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, se rendra en Tunisie mardi et mercredi pour y «soutenir le processus révolutionnaire» après la chute du régime de l'ex-président Ben Ali.
La délégation sera «reçue par les organisations de la plate-forme du 14 janvier, regroupement unitaire de la gauche récemment constitué» en Tunisie.
13h01. La grève «illimitée» des instituteurs tunisiens a été «suivie à 90-100%», affirm à l'AFP le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du primaire, Hfayed Hfayed. «Selon nos informations, le mouvement est suivi à 90-100% dans tout le pays. Il n'y a que quelques rares cas d'enseignants non-grévistes», a assuré ce responsable syndical.
12h30. Le président français Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse à l'Elysée, affirme que Paris n'avait «pas pris la juste mesure»de la «désespérance» et de la «souffrance» de la population en Tunisie. Il défend également sa ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, assurant qu'elle avait voulu «éviter qu'il y ait plus de drames» en Tunisie, même s'il reconnaît que ses propos contestés du 11 janvier ont pu prêter à «polémique».
VIDEO. L'intervention controversée de Michèle-Alliot-Marie le 12 janvier
ALLIOT-MARIE propose d'aider la Tunisie dans la répression
envoyé par SuperBeurkMan. - L'actualité du moment en vidéo.
11h20. «La Kasbah, c'est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789», promet un manifestant parmi les centaines qui ont passé la nuit devant le palais du Premier ministre, dans le centre de Tunis. L'atmosphère est tendue et rompt avec l'ambiance bon enfant de la veille.
11h15. La grève illimitée des instituteurs tunisiens connaît «un succès sans précédent» dans le pays affirme Nabil Haouachi, de la direction du syndicat national de l'enseignement primaire. «C'est ce que confirment les taux de participation dans les régions (...) Ce taux atteint les 100% à Médenine (sud-est), Sidi Bouzid, Kasserine (centre-ouest), Béja, Jendouba (nord-ouest) et Kairouan (centre) (...) Il est de 90% à Zaghouan (près de Tunis) où il n'y a pas de tradition syndicale tandis qu'on s'attend à une forte participation à Tunis».
Le gouvernement de transition avait décrété la reprise des cours pour lundi.
10h50. Un groupe de manifestants exigeant la démission du gouvernement tunisien détruit une voiture de la police dans une rue proche du palais de la Kasbah qui abrite les services du Premier ministre, selon une journaliste de l'AFP. Ce groupe s'est précipité sur des personnes qu'ils prenaient pour des membres du gouvernement. Des militaires s'interposent, procédant à un tir de sommation en l'air. Les manifestants saccagent alors une voiture vide de la police, en brisant les vitres à coups de bâtons et sautant dessus. La situation s'est ensuite apaisée.
10h30. Après les heurts ce matins entre manifestants et policiers, les portes du palais du Premier ministre sont étroitement gardées par l'armée. Les accès à la Kasbah sont fermés par des barbelés et des cordons de l'armée et de la police.
Vidéo. Tunisie : heurts devant le siège du gouvernement.
9h10. La grève «illimitée» des instituteurs tunisiens est «bien suivie» dans la plupart des régions de la Tunisie, affirme ce lundi Nabil Haouachi, membre du syndicat national de l'enseignement primaire, en ce jour de reprise théorique des cours interrompus par la «révolution du jasmin». 9 heures. Eva Joly, l'eurodéputée Europe-Ecologie-Les Verts a jugé «scandaleux» le «grand silence» du Parlement européen sur la Tunisie. «Nous avons essayé de faire passer une résolution de soutien au peuple tunisien et figurez-vous qu'elle a été refusée et par le PPE, les conservateurs, mais aussi par les socialistes, ce qui pour moi est incompréhensible», a déclaré dimanche Mme Joly, invitée de «Soir 3 Politique». «Le Parlement européen n'a fait aucune déclaration, aucune prise de position et c'est très triste», a-t-elle ajouté.
8h30. A Tunis, des manifestants jettent des pierres et des bouteilles sur des policiers anti-émeutes, à l'occasion d'une tentative de sortie de fonctionnaires qui avaient passé la nuit dans le palais du siège du gouvernement du Premier ministre Mohammed Ghannouchi. Il y a eu un mouvement de foule à ce moment et les policiers ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes. L'incident a été bref mais la tension reste vive sur la grande esplanade qui jouxte les bureaux du Premier ministre où des militaires parlementent avec les manifestants pour tenter de les calmer.
8h20. Fadela Amara, ex-secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville fait part, sur Europe 1de ses craintes de récupérations de la révolution par les islamistes : «ma grande peur c'est que l'on confisque cette révolution», dit-elle en désignant les groupuscules islamistes. «Quand on est dans des périodes aussi fragiles, la tentation obscurantiste existe». Et d'atayer ses craintes : «On nous a rapporté que des prêches dans certaines mosquées commencent à être radicaux, notamment en direction des femmes (...) Attention à l'islamisation et à l'instrumentalisation politique des discours pour que les mentalités régressent et non pas évoluent.»
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Tunisie : "attention à l’islamisation"
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8 heures. L'ambassadeur d'Algérie en France, questionné sur RTL, refuse tout amalgame entre la situation en Algérie et en Tunisie. En Algérie, une manifestation réprimée samedi du parti d'opposition RCD a fait 42 blessés chez les manifestants et 7 chez les policiers. Réfutant le terme d'émeutes, l'ambassadeur martèle : «l'Algérie ne sera pas la Tunisie.»
Nuit de dimanche à lundi : des centaines de manifestants ont passé la nuit au pied du palais de la Kasbah, qui abrite les bureaux du Premier ministre, malgré le couvre-feu. Ils ont convergé de plusieurs villes de province samedi pour venir réclamer la démission du gouvernement.
Vidéo. Les Tunisiens défient le couvre feu
Tunisians defy curfew in capital
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source: Le Parisien.fr
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