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Les Français de Marrakech déterminés à rester

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de notre envoyé spécial Boris Thiolay Le 28 avril, la foule marrakchie se presse devant l'Argana, dont la terrasse a été dévastée par l'explosion d'une bombe. REUTERS/Youssef Boudlal L'attentat du 28 avril contre le restaurant Argana a frappé de stupeur la communauté française de la Ville ocre. Mais tous se disent déterminés à rester.   Assise devant un verre de thé, dans le patio de sa petite maison nichée au coeur de la médina de Marrakech, Souné Prolongeau-Wade est encore sous le choc. " Un restaurant de la place Jemaa el-Fna dévasté par une bombe , personne n'osait l'imaginer... Ici, nous vivons dans une quiétude totale, entourés de nos amis marocains", confie cette femme élégante, revêtue d'un caftan brodé. Résidente à Marrakech depuis 2002, Souné Prolongeau-Wade, 67 ans, y a dirigé l'Institut culturel français jusqu'en 2006. Tombée amoureuse de la Ville ocre et de ses habitants, elle a choisi d'y rester, pour écrire des livres et...

Nouvelles manifestations et regain de violence à Tunis après le couvre-feu

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Des manifestants tunisiens font face aux forces de l'ordre, le 6 mai 2011 dans le centre de Tunis afp.com/Fethi Belaid TUNIS - Le coeur de Tunis a de nouveau été dimanche le théâtre d'une confrontation entre manifestants anti-gouvernementaux et policers au lendemain de l'imposition d'un couvre-feu qui n'a pas empêché de nouvelles violences dans une banlieue pauvre de la capitale tunisienne, a constaté l'AFP. A Ettadhamen, une banlieue défavorisée, des bandes de jeunes se sont livrés à des pillages et saccages dans la nuit de samedi à dimanche malgré le couvre-feu. Des islamistes se sont mobilisés pour tenter de rétablir l'ordre en l'absence d'intervention des forces de l'ordre, selon des habitants. Dimanche, dans le centre de Tunis, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui s'étaient réunis pour la quatrième journée consécutive. Au nombre d'environ 200 sur les marches du théâtre municipal e...

Quand le conflit libyen déborde en Tunisie, reportage

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Dehiba (Tunisie), envoyée spéciale. Une volute de fumée noire s’élève, souillant un ciel d’un bleu limpide. Sur le seuil des maisons troglodytes, les habitants de Dehiba scrutent, muets, la scène. Un obus libyen vient de tomber à quelques mètres seulement des dernières maisons de ce village du désert tunisien frontalier de la Libye. C’est, depuis plusieurs jours, leur quotidien. Dans le camp accueillant les réfugiés, le tonnerre continu des obus de mortier ne distrait pas les enfants qui vaquent, nus pieds, à leurs jeux, mimant leurs aînés avec des fusils de bois. Ce samedi, 80 obus sont tombés dans la zone, côté tunisien. De l’autre côté du Jebel, à 500 mètres de la frontière, les combats font rage entre insurgés et pro-Khaddafi pour le contrôle du poste frontière de Wazen. Ce point de passage, stratégique pour le ravitaillement des insurgés de Zenten, toute proche, a été repris aux pro-Khaddafi. Entre les deux camps, se jouent, aussi, des rivalités entre tribus qui se dispu...

Tunisie : retour des violences à l'approche des élections

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Des manifestants sont dispersés à coups de gaz lacrymogènes par la police dimanche, à Tunis. Crédits photo : Chokri Mahjoub/AP Le couvre-feu a été rétabli. L'insécurité pourrait entraîner un report du scrutin prévu fin juillet. Manifestations violemment réprimées, couvre-feu rétabli ce week-end, retard de la loi électorale… Près de quatre mois après sa révolution et à deux mois d'un scrutin très attendu, la Tunisie se heurte à une nouvelle vague de tensions. Au point qu'Iyadh Ben Achour, président de l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, suggère, dans un entretien accordé au quotidienLa Presse, un possible report du scrutin . Le vent de jasmin serait-il en train de virer à la tempête ? Tout a commencé par de petits cortèges organisés, jeudi, sur l'avenue Bourguiba, qui abrite les locaux du ministère de l'Intérieur et qui fut, en janvier dernier, l'épicentre de...

Un nouveau refuge pour les Tunisiens

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Les migrants expulsés du 19e mercredi (en haut) rêvaient d'un meilleur accueil. B. TESSIER / REUTERSA. GELEBART / 20 MINUTES IMMIGRATION - Près de 150 migrants occupent depuis samedi après-midi un gymnase du 11e à Paris... «Ni police, ni charité, un lieu pour s'organiser et des papiers pour tous.» Dimanche, cette banderole était accrochée entre deux arbres, devant le gymnase Fontaine-au-Roi (11e). Une dizaine de migrants tunisiens discutent devant le bâtiment. Mercredi 4 mai, ils ont été délogés de l'immeuble de l'avenue Bolivar (19e) qu'ils occupaient depuis trois jours. Une expulsion par les forces de police à la demande de la Mairie de Paris, invoquant l'insalubrité du bâtiment. Makki, 23 ans, porte-parole du Collectifs des Tunisiens de Lampedusa – du nom de l'île italienne où ont débarqué les clandestins après la révolution de janvier –, a été choqué par l'impressionnant déploiement de force. «Ils étaient très nombreux, peut-être cinq cents....

Tunisie : la théorie du complot, selon Farhat Rajhi

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05/05/2011 à 17h:18 Par Frida Dahmani, à Tunis L'ancien ministre tunisien de l'Intérieur Farhat Rajhi, le 25 mars 2011 à Tunis. © AFP Dans une interview diffusée sur Facebook et dans les médias tunisiens, l’ancien ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi a lancé une véritable bombe. Selon lui, les forces contre-révolutionnaires sont à l’œuvre au sein du gouvernement et le comploteur en chef ne serait autre que Kamel Eltaïef, l’ancien ami intime de Ben Ali. Un franc-tireur nommé  Farhat Rajhi. L’ ex-ministre de l’intérieur  et magistrat de formation, qui avait déjoué une  tentative de déstabilisation  de la  Tunisie début février, a lancé une vraie bombe médiatique. Dans une interview volée avant sa mise en ligne sur le site d’information  Nour Press , et aussitôt lancée sur Facebook en pleine nuit, Farhat Rajhi explique aux Tunisiens pendant près d’une demi-heure qu’il n’y a pas eu de révolution… mais une simple révolte. Selon lui, l’actuel Premier ministre ...

TUNISIENS : EXPULSIONS POUR DES OCCUPANTS DE LA RUE BOLIVAR

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Par   Laure Daussy   le  05/05/2011 Une centaine de migrants tunisiens installés au 51, rue Simon-Bolivar à Paris - que nous avions suivi  dans ce reportage  - ont été placés en garde à vue.  Ils avaient  été évacués hier après-midi par les forces de l'ordre de l'immeuble vide  appartenant à la ville de Paris, qu'ils avaient  investi sous la houlette de la Coordination des intermittents et des précaires (CIP). > Cliquez sur l'image pour un gros plan < Parmi les gardés à vue, l'AFP rapporte qu'environ 25 ont été placés en centre de rétention administrative, et qu'une dizaine fait l'objet d'une mesure de réadmission, c'est-à-dire un retour dans le premier pays par lequel ils sont arrivés dans l'espace Schengen, soit l'Italie. Près de 25 autres ont fait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF). Selon la loi, ils ont été remis en liberté, et ils ont sept jours pour quitter le territoire et repartir d...