Tunisie. Macron qualifie l’intervention militaire contre Kadhafi de “grave erreur”
Emmanuel Macron lors d’une allocution à l’aéroport de Tunis, jeudi 1er février 2018. FETHI BELAID / AFP
“Nous avons collectivement plongé la Libye dans l’anomie sans pouvoir gérer la situation par la suite”, a expliqué le président français jeudi, au terme d’un déplacement en Tunisie.
Emmanuel Macron a poursuivi son déplacement en Tunisie avec une allocution à l’Assemblée de Tunis, jeudi 1er février. Dans ce discours d’une heure, ce sont les propos du président français au sujet de la Libye voisine qui ont retenu l’attention des journalistes interrogés par Nessma.
“La France tout comme des États de l’Europe et les États-Unis ont une responsabilité dans ce qui se passe dans la région. Nous avons collectivement plongé la Libye dans l’anomie sans pourvoir gérer la situation par la suite et cela a directement impacté la région et plus particulièrement la Tunisie”, a dit Emmanuel Macron sous la coupole du Parlement, en présence notamment de son homologue Béji Caïd Essebsi, avec qui il s’était entretenu un peu plus tôt.
“Macron a reconnu l’erreur commise par la France”
Juste avant de s’envoler pour une autre visite d’État au Sénégal, M. Macron a encore amplifié ses propos lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Tunis-Carthage, qualifiant de “grave erreur” l’intervention militaire sous égide de l’ONU en Libye en 2011 – époque où Nicolas Sarkozy était à l’Élysée. “Cette intervention militaire a permis certes de provoquer l’effondrement du régime de Muammar Kadhafi mais sans proposer d’alternative”, a expliqué le locataire de l’Élysée.
Avec ces déclarations, “Macron a reconnu l’erreur commise par la France en Libye et admis implicitement le succès de la diplomatie tunisienne en faveur du règlement de la crise libyenne”, analyse Tarek Amara.
“Un discours qui n’a pas failli à ses promesses”
De son côté, le webzine tunisien spécialisé dans les informations économiquesBusiness News retient du second jour de la visite du président français, jeudi, “un discours très attendu à l’Assemblée des représentants du peuple” qui “n’a pas failli à ses promesses”. “L’engagement de la France auprès de la Tunisie y a été réitéré”, écrit le webzine, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé un fonds de 50 millions d’euros sur trois ans destiné aux jeunes entrepreneurs créant de l’emploi en plus d’un plan d’aide de 1,2 milliard d’euros sur la période 2016-2020. Une aide que la France s’engage à apporter comme “on aide un frère ou une sœur”, a-t-il dit, selon des propos retranscrits par le HuffPost Maghreb.
“Le chef de l’État français n’a pas tari d’éloges sur l’expérience tunisienne et la réussite, bien qu’encore relative, du modèle tunisien, ‘inédit’ dans la région”, poursuit Business News alors qu’Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de soutenir le seul pays où le “printemps arabe” de 2011 a fait naître la démocratie. “La Tunisie a une immense responsabilité” parce que “le monde arabe, le Maghreb, toutes les rives de la Méditerranée vous […] regardent faire et ont besoin de vous voir réussir”, venait de déclarer Emmanuel Macron devant le Parlement. “Si vous échouez, nous échouons aussi.”
“Nous avons collectivement plongé la Libye dans l’anomie sans pouvoir gérer la situation par la suite”, a expliqué le président français jeudi, au terme d’un déplacement en Tunisie.
Emmanuel Macron a poursuivi son déplacement en Tunisie avec une allocution à l’Assemblée de Tunis, jeudi 1er février. Dans ce discours d’une heure, ce sont les propos du président français au sujet de la Libye voisine qui ont retenu l’attention des journalistes interrogés par Nessma.
“La France tout comme des États de l’Europe et les États-Unis ont une responsabilité dans ce qui se passe dans la région. Nous avons collectivement plongé la Libye dans l’anomie sans pourvoir gérer la situation par la suite et cela a directement impacté la région et plus particulièrement la Tunisie”, a dit Emmanuel Macron sous la coupole du Parlement, en présence notamment de son homologue Béji Caïd Essebsi, avec qui il s’était entretenu un peu plus tôt.
“Macron a reconnu l’erreur commise par la France”
Juste avant de s’envoler pour une autre visite d’État au Sénégal, M. Macron a encore amplifié ses propos lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Tunis-Carthage, qualifiant de “grave erreur” l’intervention militaire sous égide de l’ONU en Libye en 2011 – époque où Nicolas Sarkozy était à l’Élysée. “Cette intervention militaire a permis certes de provoquer l’effondrement du régime de Muammar Kadhafi mais sans proposer d’alternative”, a expliqué le locataire de l’Élysée.
Avec ces déclarations, “Macron a reconnu l’erreur commise par la France en Libye et admis implicitement le succès de la diplomatie tunisienne en faveur du règlement de la crise libyenne”, analyse Tarek Amara.
“Un discours qui n’a pas failli à ses promesses”
De son côté, le webzine tunisien spécialisé dans les informations économiquesBusiness News retient du second jour de la visite du président français, jeudi, “un discours très attendu à l’Assemblée des représentants du peuple” qui “n’a pas failli à ses promesses”. “L’engagement de la France auprès de la Tunisie y a été réitéré”, écrit le webzine, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé un fonds de 50 millions d’euros sur trois ans destiné aux jeunes entrepreneurs créant de l’emploi en plus d’un plan d’aide de 1,2 milliard d’euros sur la période 2016-2020. Une aide que la France s’engage à apporter comme “on aide un frère ou une sœur”, a-t-il dit, selon des propos retranscrits par le HuffPost Maghreb.
“Le chef de l’État français n’a pas tari d’éloges sur l’expérience tunisienne et la réussite, bien qu’encore relative, du modèle tunisien, ‘inédit’ dans la région”, poursuit Business News alors qu’Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de soutenir le seul pays où le “printemps arabe” de 2011 a fait naître la démocratie. “La Tunisie a une immense responsabilité” parce que “le monde arabe, le Maghreb, toutes les rives de la Méditerranée vous […] regardent faire et ont besoin de vous voir réussir”, venait de déclarer Emmanuel Macron devant le Parlement. “Si vous échouez, nous échouons aussi.”
source: Courrierinternationale
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