Yémen : des dirigeants blessés transférés en Arabie


yemen 3 juin 2011Des militaires yéménites à Sanaa, le 3 juin 2011. © TF1/LCI
Des heurts ont opposé samedi à Sanaa des hommes armés tribaux aux forces du chef de l'Etat Ali Abdallah Saleh, blessé la veille dans un bombardement du palais présidentiel et confronté à nouvelles défections au sein de l'armée.
Le président Saleh tiendra-t-il encore longtemps ? Des heurts ont opposé par intermittence samedi à Sanaa des hommes armés tribaux aux forces du chef de l'Etat Ali Abdallah Saleh, blessé la veille dans un bombardement du palais présidentiel et confronté à nouvelles défections au sein de l'armée.

Réagissant à des informations de télévisions arabes qui ont affirmé que le président Saleh était parti se faire soigner en Arabie saoudite avant de se rétracter, un proche du président, Soltane al-Barakani, a assuré que ce dernier n'avait "pas quitté Sanaa" et qu'il n'avait pas besoin "de soins à l'étranger". Le président a été atteint de "brûlures et d'égratignures au visage et à la poitrine" mais son état n'inspire pas d'inquiétude, a déclaré un autre  responsable proche du chef de l'Etat, qui lui a rendu visite à l'hôpital militaire de Sanaa.

En revanche, cinq responsables dont le Premier ministre Ali Moujawar, le chef du Parlement et deux vice-Premiers ministres, blessés dans le bombardement qui a touché la mosquée du palais au moment de la grande prière, ont été transportés en Arabie saoudite pour des soins, selon l'agence officielle Saba. Un avion médical saoudien est aussi arrivé samedi à Sanaa. Selon une source proche de la présidence, il doit transporter d'autres dignitaires blessés en Arabie saoudite, mais pas le président.

"Terrible guerre civile"
Déjà isolé, M. Saleh, qui refuse malgré les pressions internationales de quitter un pouvoir qu'il détient depuis près de 33 ans, est confronté à de nouvelles défections au sein de l'armée. Le commandant de la 33e division blindée, le général Jebrane Yahia al-Hachedi, a annoncé à Taëz son ralliement à l'opposition, selon une source militaire.
La Russie s'est dite préoccupée par la "terrible guerre civile" au Yémen et a appelé à un règlement négocié, l'opposition parlementaire yéménite a exhorté la communauté internationale à "agir d'urgence pour sauver le Yémen et son peuple", et une source tribale a évoqué une médiation saoudienne.

Après l'annonce par l'Union européenne de préparatifs en vue d'évacuer ses citoyens du Yémen, l'Allemagne a décidé de fermer son ambassade. Et l'ONG française Triangle Génération Humanitaire a annoncé le rapatriement de ses sept salariés français au Yémen, une semaine après la disparition de leurs trois collègues français, probablement enlevés
source: lci.tf1.fr

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