Tout ce qu'il faut savoir sur l'affaire Khachnaoui : le journaliste qui a osé dénoncer



Le journaliste tunisien Néji Khachnaoui vient de recevoir une convocation 
du juge d’instruction suite à une plainte déposée contre 
lui par l’affairiste et ami personnel du Tyran en fuite, Néji Mhiri. 
Celui qui fut "bizarrement" administrateur à la Banque 
Centrale de Tunisie alors qu’il devait au même moment 
plus de 600 millions de dinars aux banques tunisiennes. 
Retour sur une affaire dont les enjeux dépassent les apparences.




Le 22 janvier 2011, à peine une semaine après la fuite 
de Zaba and Co., le journaliste et blogueur N. Kachnaoui 
publie un court papier dans le journal Echaab (le peuple), 
dénonçant nominalement quelques richissimes familles notoirement 
lié à l’ancien Pouvoir. Bien que le papier ne soit pas soutenu 
par une enquête détaillée, il possède bien deux mérites :

Primo, il invite les citoyens tunisiens à s’intéresser de plus 
près au cas des principaux bénéficiaires du système Zaba-Leila.

Secondo, il démontre sans appel que certains journalistes
tunisiens sont équipés de testicules, lavant ainsi (un petit peu) 
l’honneur maculé et remaculé de la profession par des années 
d’allégeance et d’inféodation zélée.

Ici l’article original de N.K (cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Averti par cette convocation, le Syndicat Général de la 
Culture et de l’Information publie un communiqué façon 
« blogueurs furieux ». En bref, ils se rangent du côté 
de N.K et avertissent de « protester de toutes les
 manières légales » si l’on touche à un seul cheveu de 
leur collègue. Preuve sans appel que certains journalistes
tunisiens ont réussi leur greffe des testicules et savent 
jouer à l’épreuve de force avec un appareil judiciaire 
décidément gangréné par le zabaitisme.

Ici le communiqué du SGCI (cliquer pour agrandir aussi)



Nous sommes en droit de contester et de demander 
des comptes à cet appareil judiciaire qui traine à 
justicier ceux qui ont terrorisé, torturé, assassiné et 
volé tout un peuple et qui se révèle toujours prompt 
et efficace lorsqu’il s’agit de bâillonner systématiquement 
ceux qui dirigent notre attention vers les principaux complices
 et bénéficiaires de la dictature. Les affaires Rajhi, 
Feriani et Khachnaoui sont la parfaite illustration 
de cette logique d’intimidation.

Alors qu’il est manifeste que le gouvernement Essebsi 
n’a ni l’ambition, ni les compétences et ni le pouvoir 
d’assainir l’appareil d’Etat et ses institutions, ne perdons 
pas de vue que personne ne nous rendra justice si nous 
n’en exprimons pas le brûlant et indéfectible besoin. 
Soutenir ceux qui s’expriment au nom de la justice 
et de la liberté est notre devoir. Alors montrons 
aux ennemis de la Nation, où qu’ils soient, que 
nous sommes toujours aux aguets, assoiffés 
de justice et de liberté.

Lorsque les gouvernants se rangent du côté 
du corrupteur, du corrompu et de l’oppresseur, 
se révolter est le devoir de chaque citoyen : لا خوف بعد اليوم

Vous vous sentez concernés par la liberté 
d'expression ? Diffusez l'information atour 
de vous : il suffit d’appuyer sur le bouton partager 
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source: readwriteworld.blogspot.com

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