Les tensions demeurent très vives sur le plateau du Golan, en Israël

De The Associated Press – Il y a 5 heures

MAJDAL SHAMS, Syria — Les affrontements qui sont survenus lundi alors que des centaines de manifestants palestiniens ont tenté de franchir la ligne de cessez-le-feu entre l'État hébreu et la Syrie remet en question la capacité d'en venir à un accord de paix avec les nations arabes voisines, a soutenu le premier ministre israélien.

Ariel Schalit / The Associated Press

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Benjamin Nétanyahou a accusé le président syrien, Bachar el-Assad, d'orchestrer les violences pour détourner l'attention de la sanglante répression menée contre les opposants à son régime.

Il a soutenu que les assauts qui ont été menés à la frontière avec l'appui de la Syrie donnent des munitions aux Palestiniens qui remettent en question l'existence de l'État israélien.

«La question concerne la proclamation de l'État d'Israël» en 1948, a lancé le premier ministre à l'issue d'une rencontre de sa formation politique, le Likoud.

Pour la seconde fois en un mois, des centaines de manifestants — dont plusieurs sont des descendants de Palestiniens qui ont trouvé refuge en Syrie en 1948 — se sont rassemblés sur le plateau du Golan, contrôlé par Israël, et ont tenté de franchir la frontière.

D'après un bilan communiqué lundi par le ministre syrien de la Santé, 23 personnes, dont un enfant, ont été tuées au cours des affrontements entre les Syriens et les troupes israéliennes, qui ont tenté de contenir la foule.

Le porte-parole du département d'État américain, Mark Toner, a déclaré aux journalistes que l'administration Obama était «profondément inquiète» face à ces événements, qui semblent être une tactique mise en oeuvre par le régime de Bachar el-Assad pour «détourner l'attention».

«Israël, en tant que nation souveraine, a le droit de se défendre», a-t-il affirmé lundi.

Trois semaines plus tôt, des centaines de manifestants avaient réussi à franchir la frontière avant d'être été encerclés et retournés en Syrie. Quatre personnes auraient alors été tuées.

Ces tentatives répétées de défier l'État hébreu attise les craintes des Israéliens à l'effet que les Palestiniens recherchent non seulement à constituer un État comprenant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est — des terres gagnées par Israël lors de la guerre des Six-Jours en 1967 — mais qu'ils souhaitent ultimement prendre le contrôle d'Israël.

«Ceux qui veulent inonder Israël avec un afflux de descendants de réfugiés palestiniens veulent détruire l'État d'Israël», a lancé le porte-parole du premier ministre israélien, Mark Regev.

Israël est ébranlé par les soulèvements populaires survenus dans le monde arabe au cours des derniers mois. Benjamin Nétanyahou a prévenu que ce contexte pourrait être salutaire pour les groupes islamistes. Pour leur part, les Israéliens s'inquiètent face à la possibilité que le nouveau régime égyptien leur soit moins favorable que l'ancien, même si un traité de paix a été signé entre les deux pays.

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