La commission des réformes vivement contestée


La commission chargée de piloter les réformes politiques dans la Tunisie de l’après Ben Ali fait l’objet de vives critiques d’importants acteurs de la scène politique qui ne cachent pas leur désir de la voir disparaître.
Deux formations, créditées des plus fortes intentions de vote selon de récents sondages, l’ont prise pour cible.
Les islamistes du mouvement Ennahda ont suspendu la semaine dernière leur participation aux travaux et indiqué que cette décision pourrait être définitive.
De son côté, le fondateur du Parti démocratique progressiste (PDP), Ahmed Néjib Chebbi a vivement critiqué la commission, la jugeant « peu représentative », car ses membres ne sont pas élus. « Plus tôt elle partira, mieux ça sera pour le pays », a-t-il déclaré.
La Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, présidée par Yadh Ben Achour, a été créée fin février pour dessiner les contours des futures institutions de la Tunisie d’après la révolution qui a chassé du pouvoir l’ex-président Ben Ali, le 14 janvier dernier.
Pour Ennahda, comme pour le PDP, la commission outrepasse ses prérogatives en se comportant avant l’heure comme un parlement élu, alors que ses membres ont été désignés et non élus.
Le contentieux porte aussi sur le financement des partis. Les règles que la commission veut établir sont contestées par les grandes formations qui disposent déjà de ressources conséquentes et ne veulent pas voir leur marge de manœuvre réduite, notent des commentateurs.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La communauté internationale doit-elle intervenir en Syrie ?

Une famille de victime a refusé l’aide de 20000 dinars

Deux nouvelles victimes dans des manifestations en Égypte