Ben Ali risque la peine de mort

L'ex président tunisien, Zine el Abidine ben Ali sera jugé, à partir de lundi prochain, par contumace pour deux des 93 chefs d'accusations pour lesquels il est poursuivi. Il risque en tout, de cinq ans de prison à la peine de mort.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis le 26 janvier dernier, Ben Ali est réfugié depuis la mi-janvier en Arabie SaouditeMaxPPP

Le Premier ministre de transition, Béji Caïd Essebsi, l’a annoncé mardi : l’ancien raïs, qui s'est enfui sous la pression de la rue, sera jugé par contumace « par des tribunaux militaire et civil », a-t-il précisé lors d'une interview accordée à al-Jazeera. En tout, pas moins de 93 chefs d'accusations allant de l'homicide volontaire, du blanchiment d'argent, au complot contre la sécurité de l'état.

Lundi 20 juin, un premier procès s'ouvrira. Zine el Abidine ben Ali et sa femme, Leïla Trabelsi, seront jugés devant la chambre criminelle du tribunal de Première instance de Tunis pour « accaparement de fonds publics » et « vol de biens ». Ils devront notamment répondre de la présence dans les palais présidentiels de 27 millions de dollars en liquide ainsi que d'armes et de drogues. Dans ce dossier, l'ex président de la Tunisie risque vingt ans de prison. Mais la sentence finale pourrait être bien plus lourde. Le dictateur, qui a trusté le pouvoir durant plus de vingt ans, encourt de cinq ans de prison à la peine de mort.
Ben Ali coule des jours heureux à Djeddah

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis le 26 janvier dernier, Ben Ali ne risque pourtant pas grand chose. Réfugié depuis la mi-janvier en Arabie Saoudite, il est sous la protection de la famille royale. Tout d'abord hospitalisé, après un AVC, à Ryad, il serait aujourd'hui installé dans une demeure bourgeoise mise à disposition par les Saoud à Djeddah. Tranquillement installé sur les bords de la mer Rouge, Zine el Abidine ben Ali coule des jours heureux dans l'attente d'une extradition bien improbable.

source: France soir