Tunisie: British Gas menace de fermer ses usines en proie à l'agitation sociale


TUNISIA, Tunisia — Premier producteur de gaz naturel en Tunisie, British Gas menace de fermer ses usines installées dans le sud du pays, en raison de blocages sociaux qui persistent depuis plusieurs semaines.
Dans un communiqué diffusé vendredi, la société dirigée par Ian Perks en appelle aux autorités pour qu'elles trouvent une solution rapide, alors que des sit-in ont été observés par des membres des populations locales devant les locaux de l'entreprise à Nakta, au sud de Sfax (côte est). L'entrée du site Hasdrubal/Hannibal de traitement de gaz aurait également été forcée. Les sit-in ont pris fin samedi, a précisé la compagnie.
A partir des champs qu'elle exploite dans le golfe de Gabès, BG Tunisia dit fournir plus de la moitié du marché domestique et juge sa production "essentielle" pour les centrales électriques du pays. Pour répondre aux revendications des populations du cru, qui réclament des embauches locales, BG Tunisia affirme avoir recruté 60 personnes et débloqué des fonds pour l'octroi de micro-crédits dans le cadre d'un programme évalué à deux millions de dollars.
Sans se montrer plus précise, la société fait cependant état de "sérieuses inquiétudes relatives à la gouvernance dans l'attribution de ces crédits, ce qui constitue un point de discorde avec les manifestants". Ces derniers réclament notamment que l'examen des dossiers de micro-crédit financés par BG Tunisia soient traités directement avec les associations de développement de la région, selon l'agence officielle TAP.
Si les troubles persistent, la compagnie britannique se fait menaçante: "En l'absence persistante de soutien des autorités compétentes, qui garantit libre accès à nos installations et la sécurité de nos employés et contractants et des communautés avoisinantes, nous sommes aujourd'hui très proches de devoir fermer nos usines". AP
xbb0/mw

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