Nouvel assaut des forces pro-Kadhafi contre Misrata

Par Arielle Thedrel
Mohammed et Seïf al-Islam Kadhafi lors des funérailles de leur frère, Seïf al-Arab, lundi à Tripoli.
Mohammed et Seïf al-Islam Kadhafi lors des funérailles de leur frère, Seïf al-Arab, lundi à Tripoli. Crédits photo : MAHMUD TURKIA/AFP

Des chars venus de l'Ouest tentaient lundi d'investir la ville tandis que le port était soumis à d'intenses bombardements. 

Les forces pro-Kadhafi ont lancé lundi une offensive d'ampleur sur Misrata, cité rebelle assiégée depuis deux mois. Des chars arrivés par les faubourgs ouest de la ville, notamment al-Ghiran, tentaient d'investir la ville. Les rebelles ont assuré avoir arrêté leur progression sans qu'il soit possible de vérifier l'information de source indépendante. Ces derniers jours, les combats se concentraient essentiellement dans cette zone située près de l'aéroport. Vendredi, le régime libyen avait offert une amnistie aux rebelles s'ils déposaient les armes, précisant que l'offre était valable jusqu'à aujourd'hui.
Depuis dimanche, le port, essentiel pour l'approvisionnement en armes et en aide humanitaire de Misrata, dont tous les accès terrestres sont coupés, subit un intense bombardement de l'armée. Des bateaux humanitaires, notamment un navire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a jeté l'ancre au large de Misrata depuis samedi, attendent toujours le feu vert de l'Otan pour accoster. Des mines ont été mouillées par les forces loyalistes dans les eaux au large du port et paralysent le trafic.
À Tripoli, l'Otan a poursuivi ses frappes dans la nuit de dimanche à lundi en dépit des accusations lancées par le régime libyen, qui accuse la coalition d'avoir tenté d'assassiner Mouammar Kadhafi lors d'un bombardement aérien qui a tué un de ses fils. Seïf al-Arab Mouammar Kadhafi, 29 ans, un des six fils du colonel Kadhafi, et trois des petits-enfants de ce dernier, Seïf (2 ans), Carthage (2 ans) et Mastoura (4 mois), ainsi que des amis et voisins, tués par un raid sur la maison de Seïf al-Arab, devaient être été enterrés lundi dans le cimetière des Martyrs d'al-Hani à Tripoli. Quelques heures après ces frappes, les ambassades d'Italie et de Grande-Bretagne à Tripoli ont été la cible d'attaques par des manifestants. Londres a décidé d'expulser l'ambassadeur de Libye à la suite de ces incidents. Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a affirmé que la police avait été débordée par la foule, qualifiant ces agressions d'«incident regrettable » et assurant que la Libye prendrait à sa charge les réparations.
Pour des raisons de sécurité, la Turquie a temporairement évacué son ambassade. Les Nations unies ont également décidé de retirer l'ensemble de leur personnel de Tripoli.
Dans l'Ouest libyen, à la frontière avec la Tunisie, l'armée tunisienne déployée dans le secteur de Dehiba a évacué trois positions après l'explosion d'obus tirés depuis la Libye et tombés en territoire tunisien. Au poste frontière de Dehiba, le flot de réfugiés libyens ne tarissait pas dimanche matin, avec le chiffre record de 4970 personnes enregistrées pour la seule journée de samedi.
source: Le Figaro

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