Deux nouvelles victimes dans des manifestations en Égypte
26/01/2011

Des affrontements ont opposé les manifestants à la police dans le centre du Caire. Crédits photo : Ben Curtis/AP
Pour la deuxième journée consécutive, les Égyptiens ont défié mercredi le pouvoir dans la rue. De violents affrontements ont opposé les manifestants à la police dans le centre du Caire et dans la ville de Suez, à l'est de la capitale égyptienne. Un policier et un manifestant ont trouvé la mort dans un quartier du centre de la capitale, où les deux camps se sont lancés des pierres après des tirs de gaz lacrymogènes par la police. Ces deux décès portent à six le nombre de personnes tuées en deux jours de contestation sans précédent du régime du président Hosni Moubarak.
La tension étaient encore très vive mercredi soir au Caire. Des dizaines de manifestants ont affronté les forces de sécurité devant le ministère des Affaires étrangères. Alors qu'ils tentaient de s'introduire dans le bâtiment, ils ont forcé l'une des entrées du ministère et occupé le bureau de l'un des gardes de sécurité avant d'être contraints de se retirer par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes.
A Suez, environ 2000 personnes se sont rassemblées, 55 d'entre elles ont été blessés, ainsi que 15 policiers. Les manifestants de cette ville portuaire ont également incendié un un bâtiment gouvernemental et tenté de mettre le feu à des locaux du parti du président Hosni Moubarak.
En tout, 500 manifestants ont été arrêtés en Egypte. Parmi eux, environ 90 se trouvaient dans le secteur de la place Tahrir, dans le centre du Caire, et 121 à Assiout, au sud de la capitale égyptienne, sont membres de l'organisation islamiste des Frères musulmans, officiellement interdite mais tolérée dans les faits.
Les manifestants répondaient à l'appel du «Mouvement du 6 avril» - un groupe de militants pro-démocratie - à une nouvelle journée de mobilisation. Ils ont ainsi bravé l'interdiction proclamée mercredi par le gouvernement, qui a prévenu qu'«aucun acte de provocation, rassemblement de protestation, marche ou manifestation ne sera permis». Le site de micro-blogs Twitter est par ailleurs devenu mardi inaccessible dans le pays, affirme le site herdict.org. Mercredi, c'est le réseau social Facebook qui a subi le même sort.
Les manifestants, parmi lesquels de très nombreux jeunes, scandaient des slogans en faveur de réformes sociales et politiques. Certains slogans, comme «La Tunisie est la solution» ou «Après Ben Ali, à qui le tour ?», étaient directement inspirés par les événements tunisiens qui ont conduit à la chute du président après 23 ans de règne. Des manifestants ont également scandé «Moubarak dégage», visant directement le président égyptien en place depuis 29 ans.
En France, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a déploré mercredi les morts survenues lors des manifestations, rappelant que la politique française vise à appeler «à plus de démocratie dans tous les tats». La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a pour sa part assuré que le gouvernement égyptien, ferme allié des États-Unis au Moyen-Orient, est «stable». La Maison-Blanche a néanmoins jugé que «le gouvernement égyptien a une occasion importante d'être sensible aux aspirations du peuple égyptien et de mener des réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent améliorer sa vie et aider à la prospérité de l'Égypte». Washington a par ailleurs appelé mercredi l'Égypte à lever l'interdiction de manifester.
source: Le Figaro
Des affrontements ont opposé les manifestants à la police dans le centre du Caire. Crédits photo : Ben Curtis/AP
Un policier et un manifestant ont été tués mercredi dans des heurts au Caire, au deuxième jour de violentes manifestations contre le régime d' Hosni Moubarak. Au moins 70 personnes ont été blessées à Suez et 500 arrêtées à travers le pays.
La tension étaient encore très vive mercredi soir au Caire. Des dizaines de manifestants ont affronté les forces de sécurité devant le ministère des Affaires étrangères. Alors qu'ils tentaient de s'introduire dans le bâtiment, ils ont forcé l'une des entrées du ministère et occupé le bureau de l'un des gardes de sécurité avant d'être contraints de se retirer par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes.
A Suez, environ 2000 personnes se sont rassemblées, 55 d'entre elles ont été blessés, ainsi que 15 policiers. Les manifestants de cette ville portuaire ont également incendié un un bâtiment gouvernemental et tenté de mettre le feu à des locaux du parti du président Hosni Moubarak.
En tout, 500 manifestants ont été arrêtés en Egypte. Parmi eux, environ 90 se trouvaient dans le secteur de la place Tahrir, dans le centre du Caire, et 121 à Assiout, au sud de la capitale égyptienne, sont membres de l'organisation islamiste des Frères musulmans, officiellement interdite mais tolérée dans les faits.
Les manifestants répondaient à l'appel du «Mouvement du 6 avril» - un groupe de militants pro-démocratie - à une nouvelle journée de mobilisation. Ils ont ainsi bravé l'interdiction proclamée mercredi par le gouvernement, qui a prévenu qu'«aucun acte de provocation, rassemblement de protestation, marche ou manifestation ne sera permis». Le site de micro-blogs Twitter est par ailleurs devenu mardi inaccessible dans le pays, affirme le site herdict.org. Mercredi, c'est le réseau social Facebook qui a subi le même sort.
Quatre morts mardi
La réaction du gouvernement faisait suite aux manifestations hostiles au président Hosni Moubarak qui ont rassemblé mardi des milliers de personnes et fait quatre morts. Plusieurs mouvements militant pour la démocratie avaient fait de cette journée une «journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage». Dans la capitale, environ 15.000 personnes ont manifesté. En face, entre 20 et 30.000 policiers étaient mobilisés. Des rassemblements ont également eu lieu en province, d'Alexandrie, au nord, à Assouan, au sud, dans le delta du Nil ou dans la péninsule du Sinaï. À Suez deux manifestants, touchés par des balles en caoutchouc, sont morts après des heurts avec la police. Un troisième est décédé mercredi dans cette même ville des suites de ses blessures, tandis qu'un policier a été battu à mort par des protestataires au Caire, selon le ministère des Affaires étrangères. Dans la nuit, les forces de l'ordre égyptiennes ont dispersé avec de nombreux tirs de gaz lacrymogènes les milliers de manifestants encore présents sur la place Tahrir, située dans le centre du Caire et proche de nombreux bâtiments officiels.Les manifestants, parmi lesquels de très nombreux jeunes, scandaient des slogans en faveur de réformes sociales et politiques. Certains slogans, comme «La Tunisie est la solution» ou «Après Ben Ali, à qui le tour ?», étaient directement inspirés par les événements tunisiens qui ont conduit à la chute du président après 23 ans de règne. Des manifestants ont également scandé «Moubarak dégage», visant directement le président égyptien en place depuis 29 ans.
La France appelle «à plus de démocratie»
Cette mobilisation a reçu le soutien de l'opposant Mohamed ElBaradei, ancien responsable de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d'opposition laïque, ne s'étaient pas officiellement associés au mouvement, tout en indiquant que leurs jeunes militants pouvaient se joindre aux cortèges. Qualifiant les organisateurs des manifestations d'«inconscients», le gouvernement avait de son côté prévenu que les autorités ne prendraient «à la légère aucune atteinte aux biens ni aucune infraction à la loi».En France, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a déploré mercredi les morts survenues lors des manifestations, rappelant que la politique française vise à appeler «à plus de démocratie dans tous les tats». La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a pour sa part assuré que le gouvernement égyptien, ferme allié des États-Unis au Moyen-Orient, est «stable». La Maison-Blanche a néanmoins jugé que «le gouvernement égyptien a une occasion importante d'être sensible aux aspirations du peuple égyptien et de mener des réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent améliorer sa vie et aider à la prospérité de l'Égypte». Washington a par ailleurs appelé mercredi l'Égypte à lever l'interdiction de manifester.
source: Le Figaro
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires! Tout commentaire non conforme aux Déontologies (raciste, xénophobe, homophobe, pornographique, etc...) sera détruit!.
-En participant, vous autorisez la publication de votre Commentaire sur notre site.
merci de votre compréhension.
Le Modérateur.