Nadia El Fani, Tanit, Allah, la Tunisie et Cannes


Nadia El Fani à la Andy Warhol - Nadia El Fani
Nadia El Fani à la Andy Warhol - Nadia El Fani
Nadia El Fani, de jeunes années de carrière cinématographique sans odeur de sainteté, un bail sous les cieux de l'exil, et un retour laïc qui tombe à pic.
Avec un court-métrage qui se faufile dans les ruelles de Sidi Bou Saïd, escalade les collines du bunker Ben Alien, s’essouffle aux abords de l’Acropolium (ex cathédrale de Carthage), rase le fief redouté, tague les murs blancs de représentations de Tanit et brandit des banderoles de poche escamotables : c’est le parcours parabolique d’une société muette qui se heurte aux remparts du pouvoir que raconte en 1998 «Tant qu’il y aura de la Pelloche». Nadia El Fani le souligne deux ans plus tard. Film dépourvu de parole, sa version ultra courte occupe l’écran 3 minutes, pas davantage.

La pelloche au canon

La provocation tient aussi dans la forme. Surtout quand sa boîte de production – Z’yeux Noirs’ Movies - ne perçoit aucun subside de son pays, la réalisatrice ne s’en estime aucunement redevable ni dépendante.
C’est que la réalisatrice titillait déjà le tabou à ses débuts avec «Pour le Plaisir» (1989). Des fantasmes de Femmes, ce n’est pas trop convenable culturellement, bien que l’humour et la subtilité des images aient fait passé la pilule.


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source: suite101

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