Yémen: le président ne partira pas avant 2013


SANAA (AP) — Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a refusé lundi de démissionner avant la fin de son mandat, en 2013, comme le lui proposait le Conseil de coopération du Golfe (CCG) en échange de l'immunité pour lui et sa famille.
Les pays du Golfe lui proposaient de transférer le pouvoir à son vice-président, sans fixer de calendrier précis.
Le président refuse de quitter le pouvoir, malgré des manifestations quasi-quotidiennes depuis deux mois au Yémen. Plus de 120 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement de contestation. Dimanche, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté dans les rues de Sanaa, la capitale du Yémen, pour exiger son départ.
La semaine dernière, Saleh avait rejeté une première offre de médiation du CCG, qui a invité le président et l'opposition en Arabie saoudite pour des discussions sur sa proposition. Les opposants au régime écartent pour leur part l'idée d'offrir une immunité au président, au pouvoir depuis 32 ans. Ils exigent également qu'il soit traduit devant la justice.
Dans un communiqué diffusé lundi, les services d'Ali Abdallah Saleh soulignent que le président "ne voit pas d'objection à un transfert pacifique du pouvoir dans le cadre de la Constitution", qui lui permet de rester au pouvoir jusqu'aux élections de 2013.
Le président estime que la proposition du CCG peut servir de "base pour mener le dialogue afin d'épargner au pays les affres du chaos, de la destruction et des troubles à la sécurité, à l'ordre public et à la paix sociale", ajoutent ses services.
Mais selon l'agence officielle SABA, les partisans de Saleh ont affirmé que la proposition du CCG était "une ingérence flagrante dans les affaires internes du Yémen". Ils estiment que le Conseil de coopération du Golfe "va à l'encontre de la volonté du peuple yéménite".
Les manifestants anti-gouvernementaux ont pour leur part répété lundi que Saleh devait démissionner. "Les gens sont déterminés à poursuivre leurs manifestations dans les parcs publics jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause", a déclaré Wassim al-Qarshi, un organisateur des manifestations quotidiennes à Sanaa.
Des dizaines de milliers de personnes ont encore manifesté lundi dans les principales villes du pays. Dans la capitale, de nombreuses femmes avaient rejoint le mouvement. AP

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