Libye : urgence humanitaire dans l'Ouest

Alors que les rebelles parlent de 10.000 morts depuis le début du conflit, la situation se dégrade dans l'Ouest du pays, au point que les Libyens fuient désormais en masse vers la Tunisie, via les montagnes.
Fillette blessée accompagné de sa grand-mère à Misrata, 18/4/11












Fillette blessée accompagnée de sa grand-mère à Misrata, 18/4/11 © AFP



Un mois après le début des bombardements, le samedi 19 mars, le conflit libyen, qui aurait fait dix mille morts selon les chiffres fournis ce mardi par la rébellion, s'enlise à la fois sur le plan militaire, politique et diplomatique. Les combats continuent entre rebelles et forces loyales àMouammar Kadhafi, tout comme les raids de l'Otan, qui a bombardé Tripoli et Syrte mardi matin.
Sur le plan humanitaire, la situation se dégrade à nouveau. Dans un premier temps, au début du soulèvement, courant février, l'exil des travailleurs étrangers travaillant en Libye vers la Tunisie et l'Egypte avait créé une crise humanitaire aux frontières. Il avait alors fallu
plusieurs semaines pour la résorber grâce à l'aide de la communauté internationale.
Couloir humanitaire
Cette fois, l'urgence humanitaire concerne directement les Libyens. Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), environ 10.000, dont beaucoup de Berbères, ont fui ces dix derniers jours les montagnes de l'ouest du pays pour rejoindre la Tunisie, dans les environs de Dehiba. Une nouvelle fois, la Tunisie, qui sort elle-même de sa révolution, ne pourra gérer cet afflux toute seule.
En Libye même, des milliers de civils qui n'ont pas réussi à fuir sont quant à eux bloqués dans l'Ouest, et notamment à Misrata (200 km à l'Est de Tripoli), devenue la ville martyre de la révolution puisque assiégée quotidiennement par les troupes loyales à Mouammar Kadhafi. Pour leur venir en aide, le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé ce mardi à acheminer de la nourriture pour 50.000 personnes grâce à l'ouverture d'un couloir autorisé par le régime de Mouammar Kadhafi. Lundi, le Royaume-Uni avait annoncé qu'il allait procéder à l'évacuation de 5.000 travailleurs étrangers par bateau.
source: lci.tf1.fr/monde/afrique

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