Libye: Brega reprise par les rebelles ?
le 02 avril 2011 à 12h15, mis à jour le 02 avril 2011 à 13:57
Dossier : Crise en Libye
Les rebelles qui combattent les forces pro-Kadhafi dans l'est de la Libye ont regagné du terrain samedi et affirment contrôler le site pétrolier de Brega. Le régime de Kadhafi a rejeté vendredi soir l'offre de cessez-le-feu des insurgés.
Rebelles libyens, 4 mars 2011 © afp
Les rebelles qui combattent les forces pro-Kadhafi dans l'est de la Libye ont regagné du terrain samedi et affirment contrôler le site pétrolier de Brega, une information que les journalistes de l'AFP n'avaient pas pu vérifier en milieu de matinée. Sur la route menant aux abords de "Nouveau Brega", une bourgade située en périphérie-est de Brega (800 km à l'est de Tripoli), les cadavres carbonisés d'au moins sept combattants des forces loyalistes ont été dénombrés par un reporter de l'AFP. A leurs côtés, une dizaine de pick-up brûlés de l'armée libyenne gisaient sur le bas-côté. Un cratère d'environ cinq mètres de diamètre et de deux mètres de profondeur laisse penser qu'une colonne de véhicules légers de l'armée loyaliste a été visée par au moins une frappe aérienne de l'Otan dans la nuit de vendredi à samedi, selon ce journaliste. Interrogés par l'AFP, plusieurs habitants de Brega ont affirmé que les forces rebelles avaient bien repris le contrôle de cette ville et tentaient samedi de venir à bout de tireurs embusqués appartenant aux forces du colonel Kadhafi. Par ailleurs, dix rebelles libyens au moins ont été tués dans une frappe aérienne de la coalition internationale vendredi soir près de Brega, ont déclaré samedi des combattants insurgés qui ont assisté à la scène.
- Libye: Brega au coeur des combats - 01 min 48 s
Le niet des pro-Kadhafi à l'offre rebelle
"On nous demande de quitter nos propres villes (...) Si cela n'est pas de la folie pure, je ne m'y connais pas", a déclaré Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement. C'est en ces termes que le gouvernement libyen a rejeté vendredi les conditions mises par les insurgés pour un cessez-le-feu, ajoutant que son armée ne quitterait pas les villes comme exigé par les rebelles.Le régime accuse la coalition de "crimes contre l'humanité"
Le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a accusé vendredi la coalition internationale de commettre des "crimes contre l'humanité" en bombardant des civils, notamment dans l'est du pays. Le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a qualifié les dirigeants des pays de la coalition participants à l'opération militaire en Libye de "criminels" et "immoraux", coupables de "crimes contre l'humanité".Selon M. Ibrahim, six civils ont été tués jeudi par des frappes de la coalition à Bouargoub, un petit village près de Brega. Il a aussi accusé la coalition de viser des postes de contrôle tenus par des civils et des policiers le long des 400 km de route séparant Syrte, ville natale du colonel Kadhafi, et Ajdabiya, noeud de communication stratégique actuellement aux mains des rebelles, à 160 km au sud de leur fief de Benghazi. Selon un médecin et l'un des administrateurs de l'hôpital d'Ajdabiya, à 80 km à l'est de Brega, les combats et les frappes aériennes autour de Brega ont tué cinq civils mercredi, trois civils jeudi et trois rebelles vendredi. Dix insurgés ont été blessés.
Les versions livrées divergeaient cependant sur les circonstances de la mort des civils, l'un affirmant qu'ils avaient été tués dans des raids aériens de la coalition internationale et l'autre disant qu'ils l'avaient été par les forces fidèles au colonel Kadhafi.
L'UE prête à une mission militaire à but humanitaire
L'Union européenne est prête à déclencher, à condition que l'ONU en fasse la demande, une opération militaire humanitaire afin de répondre à la situation de crise en Libye, a annoncé vendredi l'UE dans un communiqué. L'opération, baptisée "Eufor Libya", est d'ores et déjà dotée d'un budget de 7,9 millions d'euros et sera commandée par le vice-amiral italien Claudio Gaudiosi, a précisé l'UE dans son communiqué. Le Quartier-Général (QG) de l'opération sera à Rome.
Défections dans le camp Kadhafi : rumeurs et démenti
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, l'un des plus proches conseillers de Kadhafi, a fait défection et a gagné mercredi le Royaume-Uni. Depuis lors, les signes de possibles nouvelles défections dans le camp Kadhafi sont scrutés depuis l'étranger. La chaîne de télévision Al Jazira a rapporté jeudi que plusieurs personnalités proches du Guide libyen quittaient le pays pour gagner la Tunisie. Elle a notamment cité le porte-parole du parlement libyen, Mohammed Adboul Kassim al Zouai, le chef des services de renseignements extérieurs, Abouzeid Dorda, et Abdelati al Obaidi, diplomate en charge des affaires européennes. Des défections qui restent néanmoins difficilement vérifiables. Al Jazira avait ainsi cité, parmi les personnalités libyennes en fuite, le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne Chokri Ghanem. Mais ce dernier a assuré qu'il se trouvait toujours à Tripoli.
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, l'un des plus proches conseillers de Kadhafi, a fait défection et a gagné mercredi le Royaume-Uni. Depuis lors, les signes de possibles nouvelles défections dans le camp Kadhafi sont scrutés depuis l'étranger. La chaîne de télévision Al Jazira a rapporté jeudi que plusieurs personnalités proches du Guide libyen quittaient le pays pour gagner la Tunisie. Elle a notamment cité le porte-parole du parlement libyen, Mohammed Adboul Kassim al Zouai, le chef des services de renseignements extérieurs, Abouzeid Dorda, et Abdelati al Obaidi, diplomate en charge des affaires européennes. Des défections qui restent néanmoins difficilement vérifiables. Al Jazira avait ainsi cité, parmi les personnalités libyennes en fuite, le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne Chokri Ghanem. Mais ce dernier a assuré qu'il se trouvait toujours à Tripoli.
Discussions discrètes ?
Un conseiller du clan Kadhafi à Tripoli serait en pourparlers avec le gouvernement britannique, a rapporté jeudi le quotidien The Guardian sur son site internet. Le Foreign Office s'est refusé à commenter l'information selon laquelle des responsables britanniques ont rencontré Mohammed Ismail, proche d'un des fils du colonel Kadhafi, Saïf al-Islam, pour des discussions confidentielles. Citant une source anonyme au sein du gouvernement britannique, le quotidien a ajouté que la rencontre secrète n'était que l'une de celles organisées ces deux dernières semaines entre les deux pays. Elle aurait porté sur la possibilité d'une sortie de crise pour le colonel libyen. La BBC affirme pour sa part qu'un "proche conseiller du clan Kadhafi" à Tripoli a passé plusieurs jours à Londres cette semaine. Peu connu tant en Libye qu'à l'étranger, Mohammed Ismail est un personnage-clé de l'entourage de Saïf al-Islam et a représenté Tripoli dans des négociations d'achat d'armements, selon des télégrammes diplomatiques révélés par WikiLeaks. Le Foreign Office a fait savoir au journal qu'il n'entendait pas fournir de compte-rendu au jour le jour des contacts entre les deux pays.
source: TF1Un conseiller du clan Kadhafi à Tripoli serait en pourparlers avec le gouvernement britannique, a rapporté jeudi le quotidien The Guardian sur son site internet. Le Foreign Office s'est refusé à commenter l'information selon laquelle des responsables britanniques ont rencontré Mohammed Ismail, proche d'un des fils du colonel Kadhafi, Saïf al-Islam, pour des discussions confidentielles. Citant une source anonyme au sein du gouvernement britannique, le quotidien a ajouté que la rencontre secrète n'était que l'une de celles organisées ces deux dernières semaines entre les deux pays. Elle aurait porté sur la possibilité d'une sortie de crise pour le colonel libyen. La BBC affirme pour sa part qu'un "proche conseiller du clan Kadhafi" à Tripoli a passé plusieurs jours à Londres cette semaine. Peu connu tant en Libye qu'à l'étranger, Mohammed Ismail est un personnage-clé de l'entourage de Saïf al-Islam et a représenté Tripoli dans des négociations d'achat d'armements, selon des télégrammes diplomatiques révélés par WikiLeaks. Le Foreign Office a fait savoir au journal qu'il n'entendait pas fournir de compte-rendu au jour le jour des contacts entre les deux pays.
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