Le PS et le FN critiquent la volonté de Paris de suspendre les accords de Schengen


La volonté affichée par Paris de suspendre provisoirement les accords européens de libre circulation, dits "accords de Schengen", pour faire face à l'afflux de migrants clandestins en provenance de Libye et de Tunisie a été vivement critiquée, pour des raisons diamétralement opposées, par le Parti socialiste et le Front national.
Au PS, la secrétaire nationale à l'immigration, Sandrine Mazetier, a jugé"disproportionné" le souhait de la France de réformer Schengen avec une clause de suspension provisoire de cet l'accord de libre circulation des personnes en Europe. Elle estime que "le gouvernement de Nicolas Sarkozy piétine les valeurs de l'Europe et la dignité des personnes en refusant d'y participer".
Dans un communiqué, la députée de Paris juge que "le rétablissement des frontières internes de l'Union européenne n'est pas une solution" et a demandé"une réponse concertée de l'Union européenne". "La suspension de l'application des accords de Schengen, évoquée vendredi par l'Élysée, signifierait concrètement le rétablissement d'une frontière et la fin de la libre circulation des personnes, droit fondamental garanti aux citoyens de l'Union européenne depuis vingt ans", a-t-elle poursuivi.
La FN réclame pour sa part de longue date la fin pure et simple de l'espace Schengen. Sa présidente, Marine Le Pen, estime que "la seule position raisonnable est de négocier la sortie de l'espace Schengen au plus vite". Le secrétaire général du parti, Steeve Briois, a lui qualifié de "supercherie" la réflexion de l'Elysée sur une suspension provisoire de ces accords.
"Le président de la République dit simplement vouloir réfléchir à 'un renforcement de la clause de suspension provisoire de Schengen' et la commissaire européenne en charge des affaires intérieures nous apprend que la France a assuré à ses services que les contrôles aux frontières ne seraient pas rétablis", écrit la présidente du FN dans un communiqué. "Nous avons la preuve que Schengen(accord de libre circulation des personnes en Europe) est en soi un très grave problème. Il n'est donc plus temps de 'réfléchir' et de palabrer. Il faut maintenant agir, très vite!", poursuit la présidente du FN.
source: lemonde

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La communauté internationale doit-elle intervenir en Syrie ?

Une famille de victime a refusé l’aide de 20000 dinars

Deux nouvelles victimes dans des manifestations en Égypte