La guerre des tranchées
À Misrata, les insurgés progressent alors qu'à Ajdabiya le pilonnage intensif des pro-Kadhafi pousse les habitants à fuir. Les combats auront fait ce week-end au moins 14 morts.
À Misrata, les rebelles ont attaqué ce week-end des positions des pro-Kadhafi. Un succès. PH. MAXPPP
Ajdabiya recule, Misrata tient… Hier, et alors que sous la pression de l'artillerie des forces du colonel Kadhafi les rebelles basés à Ajdabiya ont dû en effet se replier vers l'est, ces derniers ont tenu bon à Misrata, la grande ville côtière que les pro-Kadhafi pilonnent depuis des semaines.
Pourtant, samedi à Ajdabiya, les insurgés avaient progressé d'une quarantaine de kilomètres en direction de Brega, à la faveur des raids aériens de l'Otan. Mais, dès hier matin, des tirs particulièrement intenses sur la porte ouest d'Ajdabiya indiquaient que les forces pro-Kadhafi étaient revenues à moins de 20 km de cette ville, poussant certains rebelles et les habitants à fuir par centaines.
À Misrata en revanche, le pilonnage nocturne par les pro-Kadhafi a été nettement moins intense dans la nuit de samedi à dimanche. Les rebelles ont même affirmé avoir cerné ou repoussé des tireurs embusqués autour de la rue de Tripoli, l'artère principale de la ville. Hier, les combats ont repris de plus belle en milieu de journée, les loyalistes seraient de plus en plus isolés. Les insurgés ont d'ailleurs affirmé avoir conquis des positions des forces pro-Kadhafi dans la nuit.
Blessures par balles à la têteDans l'hôpital de la ville, les médecins ont cependant indiqué avoir reçu beaucoup plus de patients, hier. « Ça se complique. Il y a beaucoup de blessures par balles à la tête », a indiqué un médecin, laissant entendre que le régime avait envoyé des tireurs mieux entraînés.
Même son de cloche pour Paolo Grosso, médecin anesthésiste italien envoyé par l'association Emergency, qui constatait que cette journée avait été « très difficile », évoquant « beaucoup de blessés », y compris des enfants. La faute sans doute aux bombes à sous-munitions dont des restes étaient visibles dans différents quartiers.
Au total, les combats auront fait ce week-end au moins 16 morts et plus de 70 de blessés sur les deux fronts.
Renforts à l'ouestPlus à l'ouest encore, des habitants de Nalout, près de la frontière tunisienne, sont venus à Zenten pour chercher des renforts et ont fait état de violents combats alors que les forces pro-Kadhafi tentent de bloquer complètement la frontière, officiellement fermée mais encore poreuse par endroits.
Sur le front diplomatique, le gouvernement américain aurait de son côté lancé une intense recherche pour trouver un pays qui pourrait accueillir M. Kadhafi, sans avoir à le livrer s'il était poursuivi par la Cour pénale internationale de La Haye pour les violences contre son peuple. Une quête qui va dans le sens de la déclaration du président américain Barack Obama, du Premier ministre britannique David Cameron et de Nicolas Sarkozy, qui ont déclaré qu'il était « impossible d'imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi ».
Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a surenchéri, déclarant que le départ de Mouammar Kadhafi était « le but principal » de la coalition.
source: sudouest.fr
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