Barack Obama met le cap sur 2012



Candidat à sa succession, le président américain a officiellement lancé sa campagne, hier, sur le Net

Candidat à sa succession, le président américain 

a officiellement lancé sa campagne, hier, sur le Net

 Barack Obama et ses stratèges entendent mener une campagne innovante et impliquer les militants de base.  Photo afp

Barack Obama et ses stratèges entendent mener une campagne innovante et impliquer les militants de base. PHOTO AFP


La date est symbolique. Barack Obama, premier Noir élu à la présidence des États-Unis, en 2008, a choisi le 4 avril - anniversaire de la mort de Martin Luther King, assassiné en 1968 - pour annoncer officiellement sa candidature à un second mandat de quatre ans à la Maison-Blanche. Il met ainsi le cap sur l'élection présidentielle du 6 novembre 2012, qu'il espère remporter à la faveur du redressement de l'économie américaine.
Sans attendre, à dix-neuf mois de l'échéance électorale, il appelait hier, sur le Net, ses partisans à se mobiliser pour 2012. « J'aurai besoin de vous pour établir notre plan et créer une campagne qui aille plus loin, qui soit plus concentrée et plus innovante que tout ce que nous avons bâti jusque-là. » Le site Internet sur lequel était diffusée la vidéo officielle, se terminant par un « It begins with us » (nouveau slogan de campagne du candidat démocrate ?), permet déjà de faire des dons. Objectif : récolter plus que les 750 millions de dollars rassemblés en 2008.
Barack Obama, qui bénéficie aujourd'hui d'une cote de confiance relativement stable (entre 45 et 48 %), est revenu sur ses deux années de présidence, reconnaissant qu'engager « un changement durable ne serait ni rapide ni facile ». Un aveu en direction de l'aile gauche de son parti, qui lui reproche de n'avoir pas suffisamment transformé le pays.
Quel adversaire ?
Depuis son entrée à la Maison-Blanche, en janvier 2009, les événements ne l'ont pas épargné : crise bancaire et automobile, réforme difficile de l'assurance-maladie, guerre en Afghanistan et, tout récemment, en Libye…
À mesure que sa popularité plongeait, le démocrate a dû se résoudre à voir ses adversaires républicains remporter les élections législatives de décembre. Mais les derniers chiffres économiques annoncés vendredi, avec un taux de chômage revenu à son plus bas niveau depuis deux ans, peuvent lui donner bon espoir de l'emporter dans un an et demi.
Sauf coup de théâtre, aucun adversaire de taille ne devrait contester à Barack Obama, qui fêtera ses 50 ans l'été prochain, l'investiture démocrate à la convention présidentielle de Charlotte, en Caroline du Nord, début septembre 2012.
En revanche, l'incertitude règne sur le nom de son futur adversaire républicain. Un seul responsable s'est formellement déclaré intéressé : l'ancien gouverneur du Minnesota (Nord), Tim Pawlenty. L'ex-président de la Chambre, Newt Gingrich, y réfléchit, tandis que l'ancien gouverneur du Massachusetts (Nord-Est) Mitt Romney, candidat malheureux face à John McCain en 2008, semble décidé à concourir.
QG à Chicago
C'est à Chicago, plutôt qu'à Washington, que le président sortant installera le quartier général de sa campagne (comme en 2007-2008). Une façon de retrouver le contact avec les militants de base du Parti démocrate, dont les contributions et le volontariat avaient constitué le fait marquant des dernières primaires. Plusieurs « poids lourds » de l'équipe qui l'avait mené aux marches du pouvoir ont récemment quitté la Maison-Blanche pour rejoindre cette structure basée dans l'Illinois.
La Constitution américaine limitant à deux le nombre de mandats présidentiels, ce sera la dernière campagne de Barack Obama. Du moins « comme candidat ». Il se rendra demain en Pennsylvanie et vendredi dans l'Indiana (Nord) pour ses premières interventions publiques. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, assurait hier que cette candidature n'entravait pas le travail quotidien du président. « Il reste concentré sur ce pour quoi il a été élu. Il a un travail et il s'y consacre entièrement », a-t-il ajouté, en évoquant la nécessité d'« augmenter la croissance et les créations d'emplois »
source: SudOuest

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