Au Yémen, le président Saleh accepte de quitter le pouvoir


Par Laurent Mauriac | Rue89 | 24/04/2011 | 12H05
Et de trois. Après Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, vient d'accepter de quitter le pouvoir. En échange de son départ, l'opposition s'est résolue à garantir son immunité et celle de sa famille. Le plan, pas encore définitivement bouclé, prévoit une transition de deux mois.
Ce samedi, le parti de Saleh, le Congrès populaire général (CPG) a accepté un plan présenté par les monarchies du Golfe. Ce plan prévoit la démission de Saleh dans les trente jours, après la formation d'un gouvernement d'union nationale et le transfert des prérogatives par le chef de l'Etat au vice-président. Une élection présidentielle qui aurait lieu soixante jours plus tard. (Voir la vidéo)

Pour l'instant, l'opposition parlementaire, le Front commun, refuse la formation d'un gouvernement d'union nationale sous l'autorité de Saleh, estimant que la confiance nécessaire fait défaut. Cependant, Mohammed Kahtan, porte-parole de l'opposition, a déclaré à la chaîne Al Jazeera qu'il ne s'agissait pas d'un obstacle majeur à la mise en œuvre du plan :
« Le vice-président prendra la relève pendant une certaine période, ensuite nous verrons ce qui se passe. »

Plus de 130 morts en trois mois

Cela fait 32 ans que Saleh dirige le pays. Depuis près de trois mois, les manifestations se poursuivaient au Yémen, mobilisant des dizaines de milliers de personnes dénonçant la pauvreté et la corruption. La répression des manifestations a fait plus de 130 morts.
Le 20 mars, le président Saleh avait fait une première concession en limogeant son gouvernement.
Vendredi encore, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté à Sanaa, la capitale, pour réclamer le départ immédiat de Saleh.
Y aura-t-il bientôt un quatrième départ de chef d'Etat d'un pays arabe ? Outre la Libye, c'est désormais en Syrie que la colère du peuple est la plus forte et la répression la plus sanglante.
Vendredi, plus d'un mois après le début du mouvement de contestation du régime de Bachar al-Assad, d'imposantes manifestations hostiles au régime ont eu lieu dans le pays. Selon des témoins et des militants des droits de l'homme, la répression de cette manifestation a coûté la vie à plus de 80 personnes.
source: rue89

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