Tunisie, quel avenir pour les droits humains ?
Les manifestations de décembre et janvier ont conduit au départ de l'ancien président Ben Ali.
© DR
Ce rapport de 46 pages révèle que les forces de sécurité ont fait feu sur des passants et des manifestants prenant la fuite, et tiré à balles réelles sur des manifestants ne menaçant ni leur vie, ni celle d’autrui.
« Les forces de sécurité ont agi avec mépris pour la vie humaine dans bien trop de cas », a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
Le nouveau gouvernement doit faire en sorte que les homicides imputés aux forces de sécurité et les graves allégations de violations les incriminant donnent lieu sans délai à des enquêtes exhaustives et indépendantes, et que les responsables présumés rendent des comptes.
C’est là une première étape indispensable afin de tourner la page des longues années de violations perpétrées sous l’égide de l’ancien président. Ces enquêtes doivent déboucher sur la vérité pour tous les Tunisiens, et sur la justice et des réparations pour les victimes.
Contexte
Une délégation d’Amnesty International s’est rendue en Tunisie du 14 au 23 janvier, et a rencontré des familles de victimes des émeutes, des personnes blessées lors des manifestations, des témoins et d’anciens détenus, ainsi que des avocats, des défenseurs des droits humains, des syndicalistes et des professionnels de la santé. Les chercheurs se sont rendus à Hammamet, Bizerte, Regueb, Thala et Kasserine.
Le gouvernement provisoire actuellement au pouvoir fait état de 78 morts et d’une centaine de blessés pendant les manifestations. Les organisations tunisiennes de défense des droits humains estiment que le nombre de morts est bien plus élevé que cela, et les Nations unies évaluent ce chiffre à 147, en plus des 72 personnes mortes en prison dans le cadre d'affaires en lien avec les troubles. La plupart des homicides sont imputés à la Brigade de l’ordre public.
Le 24 janvier, Amnesty International a publié un document intitulé: "Tunisie. Programme pour le changement en matière de droits humains" , dans lequel elle invite les autorités tunisiennes à lancer des réformes fondamentales et durables afin de rompre avec les 23 ans de violations systématiques des droits humains que le pays a connus sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali.
Une délégation d’Amnesty International s’est rendue en Tunisie du 14 au 23 janvier, et a rencontré des familles de victimes des émeutes, des personnes blessées lors des manifestations, des témoins et d’anciens détenus, ainsi que des avocats, des défenseurs des droits humains, des syndicalistes et des professionnels de la santé. Les chercheurs se sont rendus à Hammamet, Bizerte, Regueb, Thala et Kasserine.
Le gouvernement provisoire actuellement au pouvoir fait état de 78 morts et d’une centaine de blessés pendant les manifestations. Les organisations tunisiennes de défense des droits humains estiment que le nombre de morts est bien plus élevé que cela, et les Nations unies évaluent ce chiffre à 147, en plus des 72 personnes mortes en prison dans le cadre d'affaires en lien avec les troubles. La plupart des homicides sont imputés à la Brigade de l’ordre public.
Le 24 janvier, Amnesty International a publié un document intitulé: "Tunisie. Programme pour le changement en matière de droits humains" , dans lequel elle invite les autorités tunisiennes à lancer des réformes fondamentales et durables afin de rompre avec les 23 ans de violations systématiques des droits humains que le pays a connus sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali.
source: amnesty
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