Libye : l'Otan va prendre le contrôle opérations militaires
L'organisation sera davantage qu'une « boîte à outils» pour la coalition, comme l'espérait Paris. Et la visibilité de l'Alliance atlantique sera plus importante que ce qui avait été prévu par les Français.
Concrètement, les quartiers généraux de Ramstein et du Mount Whitneydevraient céder la place aux commandements de l'Otan basés à Naples en Italie et à Izmir en Turquie. C'est à l'Alliance atlantique que reviendra quotidiennement la tâche de choisir et de détruire les cibles. Cette formule, si elle n'est pas mise en échec par Ankara, est issue d'un compromis entre les visions française et britannique qui s'opposaient depuis le début des frappes, Londres voulant faire entrer l'Otan dans la danse et Paris voulant écarter l'Alliance atlantique et conserver le leadership politique de l'opération.
Officiellement, le pouvoir français persiste à dire qu'il ne s'agit que d'utiliser la «machinerie de l'Otan». L'Alliance n'est censée jouer qu'un rôle de «soutien» à la coalition dirigée par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Mais si l'Otan reprend les choses en mains, elle sera davantage qu'une « boîte à outils» pour la coalition, comme l'espérait Paris. Et la visibilité de l'Alliance atlantique sera plus importante que ce qui avait été prévu par les Français. Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a été le premier à se féliciter, vendredi, que la France ait été mise «hors circuit» par la prise de commandement de l'Otan.
Orientations politiques
Mais dans l'esprit des coalisés, et sur ce point les Français ont obtenu gain de cause, c'est le Groupe de contact politique, dont la première réunion est prévue mardi à Londres, qui devra donner à l'Otan son cadre et ses orientations et fournir à l'opération son «équilibre». Et pour Paris, comme pour Londres et Washington, il n'est pas question de permettre à l'Otan d'adopter des règles d'engagement inférieures à celles que ces trois pays appliquent au niveau national. Le groupe de contact y veillera. «C'est la première fois que l'on dit clairement, dans une opération de l'Otan, que les orientations politiques sont fixées par une entité placée au-dessus» commente un spécialiste. Reste à savoir comment cet arrangement laborieux résistera au temps. Car dans l'esprit des responsables de l'Alliance, il est clair que c'est le Conseil de l'Atlantique Nord qui aura le contrôle politique de l'opération, même s'il prendra «en considération» l'opinion du Groupe de contact.
source: lefigaro
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