Japon : état d'urgence déclaré dans une nouvelle centrale nucléaire
EN DIRECT - Au lendemain du séisme et du tsunami, qui ont fait près de 1.500 morts et disparus, le Japon est aujourd'hui sous la menace d'un accident nucléairemajeur: une explosion s'est produite à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, dans le nord-est du pays, faisant s'effondrer une partie du bâtiment abritant le réacteur n3
Après avoir vécu vendredi le séisme le plus violent de son histoire, le Japon redoute désormais une catastrophe nucléaire majeure. Après l'explosion qui s'est produite samedi à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, à 250 km au nord de Tokyo, une autre centrale située à Onagawa inquiète désormais les autorités.
La centrale d'Onagawa a été placée en état d'urgence en raison de taux de radioactivité trop élevés. Le feu de vendredi avait atteint le bâtiment de la turbine d'un des réacteurs. Une fuite d'eau avait également été signalée sur un autre réacteur. «Les autorités japonaises ont informé l'AIEA que le premier (c'est-à-dire le plus bas) état d'urgence a été signalé par la Tohoku Electric Power Company», a déclaré l'agence onusienne. Les trois réacteurs du site nucléaire d'Onagawa «sont sous contrôle», selon les autorités japonaises.
Samedi, plusieurs employés ont été blessés lors de l'explosion dans la centrale de Fukushima où la situation semblait toujours préoccupante dimanche. Selon l'agence de presse Jiji, les barres de combustibles des réacteurs n°1 et n°3 restent à découvert malgré l'injection d'eau de mer. Les tiges seraient hors d'eau d'1,7 mètres pour le premier et de deux mètres pour le second.
Les autorités japonaises avaient décrété dès vendredi l'évacuation d'une zone de dix kilomètres autour de cette centrale. Le rayon a été porté à 20km samedi après l'explosion. Près de 215 000 personnes ont été évacuées dans les zones entourant cette centrale, mais aussi la centrale Fukushima n°2, à 12km de là.
Le premier bilan établi samedi en tout fin de soirée était de 160 personnes possiblement irradiées. L'incident a été classé au niveau 4 sur une échelle de 1 à 7, le qualifiant de «moins grave» que ceux de Three Mile Island (Etats-Unis en 1979) et de Tchernobyl. Ce niveau est similaire à celui prononcé en 1999 à Tokaimura, où un incident a entraîné la mort de deux techniciens.
Les niveaux de radioactivité repartis à la hausse
Pour ne rien arranger, cet incident a été suivi par une nouvelle alerte, dans la nuit de samedi à dimanche (0h30 heure française) : dans la même centrale N°1 de Fukushima, l'opérateur Tokyo Electric power (Tepco) était confronté à une panne de refroidissement sur un autre réacteur nucléaire, le N°3 : les barres de combustibles étaient hors d'eau sur une hauteur de 3 métres, alors qu'elles doivent être immergées en permanence. Un porte-parole de Tepco évoquait alors le risque d'une fusion du combustible dans le coeur des réacteurs 3 et 1. Dans la soirée, il annoncait cependant que le niveau d'eau avait été rétabli, permettant le refroidissement du réacteur n°3.
Autre souvi, les niveaux de radioactivité, après avoir décliné, sont repartis à la hausse, dépassant la limite légale fixée par le gouvernement. Dans la soirée, les Etats-Unis ont annoncé l'envoi au Japon de deux experts nucléaires.
« PAS UN SCENARIO À LA TCHERNOBYL »
Un porte-parole du gouvernement a assuré que - pour le premier accident - le caisson du réacteur n'avait pas subi de dégâts lors de l'explosion, citant Tepco. Il a précisé que les radiations avaient baissé à la suite de cette déflagration. Le Premier ministre a appelé la population locale au calme.
LES IMAGES DE L'EXPLOSION
Pas comparable à Tchernobyl
«A la vue des informations disponibles, nous ne sommes pas en présence d'une explosion nucléaire de type Tchernobyl mais d'une explosion d'origine chimique, liée à la présence d'hydrogène [...] ce qui ne veut pas dire que l'explosion n'a pas généré des dégagements de radioactivité», a indiqué le directeur-général de l'ASN, l'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), Olivier Gupta. «Très clairement on n'est pas dans une situation de type Tchernobyl, où on avait assisté à un emballement de la réaction nucléaire, puisque au Japon les réacteurs sont arrêtés depuis 24 heures». La ministre de l'environnement Nathalie Kosciusko-Morizet a par ailleurs précisé que l'Outre-mer français n'était pas menacé.
Une pression et des températures anormales relevées vendredi
Des dysfonctionnements du système de refroissement de ce réacteur numéro 1 avaient été signalés vendredi, ainsi qu'une élévation anormale de la pression interne. Tepco avait reçu des autorités l'instruction de laisser s'échapper des vapeurs comportant des substances radioactives pour faire descendre la pression. L'armée de l'air américaine a livré du liquide de refroidissement sur place pendant la nuit
source: LeParisien.fr 
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