Forte réplique au séisme meurtrier au Japon



Par TF1 News (D'après agence), le 28 mars 2011 à 07h16, mis à jour le 28 mars 2011 à 07:26
Une secousse de magnitude 6,5 s'est produite lundi matin au large du nord-est du Japon. Une alerte au tsunami a été brièvement émise. L'exploitant de la centrale de Fukushima est lundi vivement critiqué par le gouvernement japonais.Un séisme de magnitude 6,5 s'est produit lundi matin au large des côtes nord-est du Japon et une mise en garde  au tsunami a été brièvement émise pour la préfecture de Miyagi, la plus éprouvée par la catastrophe du 11 mars, a annoncé l'Agence météorologique japonaise. L'Institut de géophysique américain (USGS) a révisé à la baisse la  magnitude de ce séisme à 6,1. Il a précisé que la secousse, intervenue à la  profondeur de 17 km, s'était produite à une centaine de kilomètres de la ville de Sendai, dévastée par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars. Aucune victime ni dégât n'ont été relevés par les médias japonais. L'Agence météorologique japonaise a souligné qu'il s'agissait probablement d'une réplique du puissant séisme de magnitude 9 du 11 mars, car il est intervenu dans la même région de l'Océan Pacifique.
Radioactivité encore forte en merUn taux d'iode radioactif 1.150 fois supérieur à la norme légale a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à trente mètres seulement des réacteurs 5 et 6 de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé lundi l'Agence de sûreté nucléaire. Jusqu'à présent, les tests étaient pratiqués au sud de la centrale  Fukushima Daiichi (N°1), à la sortie des réacteurs 1 à 4, les plus endommagés,  où le taux d'iode 131 était dimanche à un niveau près de 2.000 fois supérieur à  la normale. Les réacteurs 5 et 6, qui étaient arrêtés pour un service de maintenance au moment du séisme et du tsunami, n'ont pas subi de dégâts majeurs et leur système de refroidissement a pu être reconnecté à l'alimentation électrique. Selon Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire, la radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées et le risque sur les algues et les animaux marins n'est pas important L'iode radioactif se réduit de moitié tous les huit jours.
Tepco vivement critiqué par le gouvernement japonaisL'annonce erronée par l'exploitant Tepco d'un niveau de radioactivité "10 millions de fois plus élevé" que la  normale dans de l'eau échappée de la centrale Fukushima est "inacceptable", a jugé lundi le porte-parole du gouvernement japonais. "Le gouvernement a ordonné à Tepco de ne pas recommencer", a-t-il ajouté. Tokyo Electric Power (Tepco) a convoqué d'urgence dimanche soir une conférence de presse après que le nombre de "10 millions" eut été repris en  boucle par les médias japonais et du monde entier, alimentant encore davantage la psychose concernant le site accidenté. Le vice-président deTepco a expliqué que des éléments radioactifs avaient été confondus au cours d'analyses sur les échantillons prélevés dans la nappe échappée du réacteur 2.

Critique d'un expert en tsunamiDes dépenses d'infrastructures plus importantes de la part des autorités japonaises auraient pu limiter l'impact du tsunami, mais le gouvernement s'est le plus souvent contenté de mesures peu onéreuses, a déclaré un spécialiste des raz-de-marée. Dans une interview accordée dimanche à Reuters, Fumihiko Imamura, professeur au centre de recherche sur les catastrophes à l'université du Tohoku, estime que le pays, pendant la phase de reconstruction, devrait implanter hôpitaux et maisons d'habitation à l'écart de la côte. "Nous vivons tout près de la côte. L'industrie de la pêche a besoin d'être près de la côte, mais les zones d'habitation et autres installations doivent être plus à l'intérieur", dit-il en estimant que le Japon doit se doter de plans d'occupation des sols sur le modèle de l'Occident. Ces dernières années, le gouvernement japonais a délaissé les projets coûteux comme l'augmentation de la hauteur des murs anti-tsunami sur le littoral, au profit de mesures qui ne coûtent pas cher, comme la mise au point de cartes localisant les zones les plus exposées, dit l'expert. "Nous coopérons avec le gouvernement sur les mesures de lutte contre les tsunamis, mais le financement a diminué et, parfois, il n'y a pas assez d'argent pour la construction de mesures structurelles", a dit Imamura dans l'interview. "Ces derniers temps, le gouvernement s'est concentré sur des mesures non structurelles, parce qu'elles sont économiques".
Par TF1 News (D'après agence) le 28 mars 2011 à 07:16
source: lci.tf1.fr

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