Révoltes dans le monde arabe : les jeunes Marocains appellent à manifester
Publié le 20.02.2011, 08h26 | Mise à jour : 09h12

Des émeutes ont continué samedi de secouer des régimes autoritaires du monde arabe, avec des dizaines de morts dans la répression policière en Libye, l'occupation par des milliers de Bahreïnis du centre de la capitale et des manifestations violentes au Yémen et à Djibouti.
Au Maghreb, la contestation s'est poursuivie en Algérie, l'un des pays où est né le mouvement de révolte qui a chassé du pouvoir le présidentZine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier en Tunisie, et Hosni Moubarak, le 11 février en Egypte. Ce dimanche, ce sont les Marocains qui sont appelés à descendre dans la rue.
> MAROC. Appels à manifester ce dimancheDes manifestations pacifiques pour réclamer au roi du Maroc une «large réforme politique» sont prévues ce dimanche dans plusieurs villes du royaume, à la suite d'un appel lancé récemment sur Facebook par des jeunes. Cet appel n'est pas relayé par la plupart des partis et syndicats. Des ONG comme l'Association marocaine des droits humains (AMDH) et le Forum vérité et justice (FVJ), ainsi que des journalistes «indépendants» ont adhéré jeudi à ce mouvement et appelé à «l'adoption d'une constitution démocratique». La jeunesse du mouvement islamiste Justice et Bienfaisance a invité les Mrocains à manifester «pacifiquement». Mais l'Istiqlal (le parti du Premier ministre Abbas El Fassi) et le parti islamiste Justice et développement (PJD, opposition représentée au Parlement) se sont ouvertement prononcés contre l'appel à manifester.
Vendredi soir, des manifestants ont lancé des pierres contre un commissariat de police et endommagé une agence de distribution d'eau et d'électricité à Tanger (nord du Maroc), pour protester contre des tarifs jugés excessifs.
> ALGÉRIE. La marche répriméeEn Algérie, des centaines de personnes ont tenté samedi de se rassembler dans la capitale aux cris d'«Algérie libre et démocratique» et «Pouvoir assassin». Elles ont été repoussées par d'importantes forces de sécurité. Une dizaine de manifestants ont été blessés, dont deux grièvement, selon la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
VIDEO. Un député blessé
> LYBIE. 12 personnes tuées samedi par l'armée
La contestation semble se transformer en insurrection en Lybie, surtout à Benghazi, bastion des opposants à 1 000 km à l'est de Tripoli. Samedi, 12 personnes au moins y ont été tuées et de nombreuses autres blessées quand l'armée a repoussé à balles réelles des manifestants.
Selon un dernier décompte établi par l'AFP, le bilan de cinq jours de contestation s'élevait samedi à 77 morts. L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime pour sa part, en se basant sur des sources médicales et des témoins, que les forces de sécurité ont tué plus de 80 manifestants depuis le début du mouvement.
VIDEO - La contestation gagne le monde arabe
> BAHREIN. Les syndicats appellent à la grève générale
Le petit royaume du Golfe qui sert de quartier général à la Ve flotte des Etats-Unis était toujours secoué samedi par des manifestations réclamant une libéralisation du système politique, dominé par la monarchie sunnite et dont la majorité chiite de la population se dit exclue. Les syndicats ont appellé à une grève générale à partir de dimanche.
Des milliers de manifestants sont revenus hier sur la place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation qui a fait six morts depuis lundi, après le retrait des chars de l'armée, demandé par l'opposition principalement chiite. Le prince héritier, Salman ben Hamad Al-Khalifa, a ordonné à la police de «rester à l'écart des rassemblements» et a demandé aux manifestants de se disperser. Son offre de dialoque a été rejeté par l'opposition qui exige la démission du gouvernement.
> YÉMEN. Bataille rangée à SanaaAu Yémen, des heurts entre opposants et partisans du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, ont tourné hier à la bataille rangée dans la capitale, Sanaa. Ils ont éclaté après que des partisans du régime ont tenté de prendre d'assaut le campus de l'Université. «Le peuple veut la chute du régime», scandaient les étudiants.Un journaliste de l'AFP a vu un étudiant s'effondrer, atteint d'une balle au cou et noyé dans son sang, et ses compagnons criant : «il est mort». Selon le ministère de l'Intérieur, cependant, «un certain nombre de manifestants ont été blessés», mais «il n'y a pas eu de mort».
A Aden, dans le sud, la contestation a continué après une nuit d'émeutes. Un adolescent a été tué par une balle perdue, selon une source hospitalière. Trois personnes ont été blessées, dont deux filles de 9 et 11 ans, quand la police a ouvert le feu pour disperser un rassemblement de plusieurs centaines de personnes, selon des témoins et des sources médicales.
source: leparisien
Au Maghreb, la contestation s'est poursuivie en Algérie, l'un des pays où est né le mouvement de révolte qui a chassé du pouvoir le présidentZine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier en Tunisie, et Hosni Moubarak, le 11 février en Egypte. Ce dimanche, ce sont les Marocains qui sont appelés à descendre dans la rue.
> MAROC. Appels à manifester ce dimancheDes manifestations pacifiques pour réclamer au roi du Maroc une «large réforme politique» sont prévues ce dimanche dans plusieurs villes du royaume, à la suite d'un appel lancé récemment sur Facebook par des jeunes. Cet appel n'est pas relayé par la plupart des partis et syndicats. Des ONG comme l'Association marocaine des droits humains (AMDH) et le Forum vérité et justice (FVJ), ainsi que des journalistes «indépendants» ont adhéré jeudi à ce mouvement et appelé à «l'adoption d'une constitution démocratique». La jeunesse du mouvement islamiste Justice et Bienfaisance a invité les Mrocains à manifester «pacifiquement». Mais l'Istiqlal (le parti du Premier ministre Abbas El Fassi) et le parti islamiste Justice et développement (PJD, opposition représentée au Parlement) se sont ouvertement prononcés contre l'appel à manifester.
Vendredi soir, des manifestants ont lancé des pierres contre un commissariat de police et endommagé une agence de distribution d'eau et d'électricité à Tanger (nord du Maroc), pour protester contre des tarifs jugés excessifs.
> ALGÉRIE. La marche répriméeEn Algérie, des centaines de personnes ont tenté samedi de se rassembler dans la capitale aux cris d'«Algérie libre et démocratique» et «Pouvoir assassin». Elles ont été repoussées par d'importantes forces de sécurité. Une dizaine de manifestants ont été blessés, dont deux grièvement, selon la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
VIDEO. Un député blessé
> LYBIE. 12 personnes tuées samedi par l'armée
La contestation semble se transformer en insurrection en Lybie, surtout à Benghazi, bastion des opposants à 1 000 km à l'est de Tripoli. Samedi, 12 personnes au moins y ont été tuées et de nombreuses autres blessées quand l'armée a repoussé à balles réelles des manifestants.
Selon un dernier décompte établi par l'AFP, le bilan de cinq jours de contestation s'élevait samedi à 77 morts. L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime pour sa part, en se basant sur des sources médicales et des témoins, que les forces de sécurité ont tué plus de 80 manifestants depuis le début du mouvement.
VIDEO - La contestation gagne le monde arabe
> BAHREIN. Les syndicats appellent à la grève générale
Le petit royaume du Golfe qui sert de quartier général à la Ve flotte des Etats-Unis était toujours secoué samedi par des manifestations réclamant une libéralisation du système politique, dominé par la monarchie sunnite et dont la majorité chiite de la population se dit exclue. Les syndicats ont appellé à une grève générale à partir de dimanche.
Des milliers de manifestants sont revenus hier sur la place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation qui a fait six morts depuis lundi, après le retrait des chars de l'armée, demandé par l'opposition principalement chiite. Le prince héritier, Salman ben Hamad Al-Khalifa, a ordonné à la police de «rester à l'écart des rassemblements» et a demandé aux manifestants de se disperser. Son offre de dialoque a été rejeté par l'opposition qui exige la démission du gouvernement.
> YÉMEN. Bataille rangée à SanaaAu Yémen, des heurts entre opposants et partisans du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, ont tourné hier à la bataille rangée dans la capitale, Sanaa. Ils ont éclaté après que des partisans du régime ont tenté de prendre d'assaut le campus de l'Université. «Le peuple veut la chute du régime», scandaient les étudiants.Un journaliste de l'AFP a vu un étudiant s'effondrer, atteint d'une balle au cou et noyé dans son sang, et ses compagnons criant : «il est mort». Selon le ministère de l'Intérieur, cependant, «un certain nombre de manifestants ont été blessés», mais «il n'y a pas eu de mort».
A Aden, dans le sud, la contestation a continué après une nuit d'émeutes. Un adolescent a été tué par une balle perdue, selon une source hospitalière. Trois personnes ont été blessées, dont deux filles de 9 et 11 ans, quand la police a ouvert le feu pour disperser un rassemblement de plusieurs centaines de personnes, selon des témoins et des sources médicales.
source: leparisien
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