Michèle Alliot-Marie : "La vie privée de mes parents leur appartient"
Le Point.fr - Publié le 15/02/2011 à 20:43 - Modifié le 15/02/2011 à 20:45
Les parents de la ministre des Affaires étrangères auraient conclu une transaction en Tunisie avec l'homme d'affaires Aziz Miled.
MAM a dû faire face à des appels à sa démission pour avoir utilisé par deux fois, durant ses vacances, l'avion privé de son ami, présenté comme un proche du clan Ben Ali. © maxppp
Sources AFP et Reuters
La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a vigoureusement défendu ses parents, âgés de 92 et 94 ans, qui ont conclu une transaction en Tunisie avec l'homme d'affaires Aziz Miled, comme l'a révélé Le Canard enchaîné dans son édition à paraître mercredi. "Leur vie privée leur appartient", a souligné la ministre, qui a fustigé les "excès" des attaques à son encontre. "Les acquisitions qu'ils effectuent pour eux-mêmes ne concernent qu'eux, et personne d'autre", a déclaré la ministre dans un communiqué, en réaction aux informations de l'hebdomadaire.Société immobilière
"Chacun s'honorerait à le comprendre et à ne pas sombrer dans des excès qui ne grandissent pas ceux qui s'y prêtent", a-t-elle ajouté. "Je ne peux concevoir que l'on puisse s'attaquer à la famille des politiques, et dans le cas présent à mes parents", a observé la ministre. "Quand on a fini de passer ma vie, y compris privée, au peigne fin, c'est sur celle de mes parents qu'on enquête", a-t-elle objecté. "J'ai assumé les attaques, même injustes, même infondées, même personnelles. Je n'ai jamais attaqué les personnes, car ce n'est pas ma conception de la politique", a poursuivi Michèle Alliot-Marie.
Selon l'hebdomadaire satirique, les parents de Michèle Alliot-Marie, qui l'accompagnaient dans ses vacances en Tunisie fin décembre 2010, en plein soulèvement populaire, ont racheté le 30 décembre des parts appartenant à l'homme d'affaires Aziz Miled dans une société immobilière.
La défense du père
Le père de Michèle Alliot-Marie a livré sa version des faits au micro d'Europe 1 et a tenu à dédouaner sa fille. Il a dit être, avec son épouse, "le seul responsable de cette affaire-là." Il a expliqué que l'homme d'affaires tunisien l'avait convaincu par téléphone d'aller passer ses vacances dans l'un de ses hôtels dans le sud du pays. "Et en même temps, il m'avait dit : voilà, je fais une opération (...) vous devriez prendre une option sur un truc comme ça, comme ça prendra de la valeur en 2012, vous pourrez faire une bonne affaire", a raconté Bernard Marie.
Michèle Alliot-Marie avait dû faire face à des appels à sa démission pour avoir utilisé par deux fois, durant ses vacances, l'avion privé de son ami, présenté comme un proche du clan Ben Ali, et pour avoir passé des vacances en Tunisie, alors que la révolution du Jasmin avait débuté. Le Premier ministre François Fillon et le président Nicolas Sarkozy avaient pris sa défense.
François Bayrou (MoDem) a jugé mercredi urgent que soit "rétablie en France une vie publique saine" après l'affaire des vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie, estimant que les Français "n'en peuvent plus des mélanges perpétuels" entre affaires privées et politique.
source: lepoint
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