MAM ne prendra plus d'avion privé tant qu'elle sera ministre


le 07 février 2011 à 07h46, mis à jour le 07 février 2011 à 10:01
Michèle Alliot-Marie, mise en cause pour ses vacances en Tunisie, s'est engagée à ne plus remonter dans un avion privé tant qu'elle sera ministre, dans une interview diffusée lundi par Europe 1.

Cette dernière déclaration de Michèle-Alliot Marie parviendra-t-elle à clore la polémique ? Critiquée depuis une semaine pour avoir utilisé deux fois durant ses vacances de Noël en Tunisie, l'avion d'un de ses amis tunisiens et homme d'affaires, Aziz Miled, présenté comme un proche du beau-frère du président déchu, alors que la révolution de Jasmin avait débuté, la ministre des Affaires étrangères s'en est une nouvelle fois expliquée lundi sur Europe 1. Elle s'est engagée à ne plus remonter dans un avion privé tant qu'elle sera ministre, et a observé, concernant son voyage, qu'il n'a rien coûté "ni au budget tunisien, ni au budget français. Ce n'était pas de l'argent public"
Par ailleurs, cet ami tunisien qui l'a transportée à bord d'un appareil privé est "une personne qui ne m'a jamais rien demandé. C'est simplement une relation désintéressée et amicale". Mais, a poursuivi Michèe Alliot-Marie, "je vois, je constate que ça choque" et donc, "il n'est pas question que je remonte dans un avion privé, quelles que soient les circonstances, tant que je serai ministre".

"Je réponds aux questions, pas aux insultes"

"Depuis vingt ans, j'ai vraiment essayé de tout faire", de "payer mes déplacements, tout ce qui est privé", a plaidé la ministre. Mais pendant sa villégiature de Noël "sur cette séquence, en l'espace de cinq jours, est-ce que c'est parce que j'étais claquée et me retrouvant dans un cadre amical je me suis effectivement détendue et j'ai vu uniquement les relations amicales, oui, c'est possible et je le regrette profondément", a poursuivi la ministre. "Je ne suis pas une spécialiste de la communication, tout le monde le sait", a également affirmé le chef de la diplomatie française. Elle a assuré s'être exprimée dans les médias sur cette affaire "simplement avec (sa) bonne foi"et dénoncé "les mensonges et les contre-vérités qui ont été formulés" à son encontre.

Interrogée lundi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France sur ceux qui demandent sa démission, comme le président du groupe PS à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault, elle affirme : "Je réponds aux questions, pas aux insultes". Cela ne la "détourne pas de sa mission". "Chacun connaît ma rigueur et mon éthique. Moi je me refuse à mettre en accusation les responsables politiques de gauche qui ont pris régulièrement des vacances en Tunisie pendant que M. Ben Ali était président", lance-t-elle aussi.

Démission

Dimanche, les justifications de la ministre avaient provoqués de vives réactions au sein de l'opposition dont certains députés demandent sa démission."Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des Affaires étrangères", avait affirmé dimanche soir Michèle-Alliot-Marie sur France-Info. "Lamentable", a rétorqué le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, tandis que le député Pierre Moscovici estimait qu'elle a "fait preuve d'une incompétence et d'une complaisance rares, inadmissibles".

Ségolène Royal a quant à elle fustigé dimanche sur Europe 1 les "mensonges" de la ministre des Affaires étrangères, estimant qu'il s'agit "d'un nouveau coup porté à la crédibilité de la diplomatie française". "Aujourd'hui, on a une ministre des Affaires étrangères qui imite le président de la République puisqu'il a érigé le mensonge en méthode de gouvernement", estime la candidate aux primaires socialistes à la présidentielle, dans un entretien diffusé par la radio privée.

Le député socialiste Jack Lang a jugé dimanche soir dans "Soir 3 politique" "souhaitable que Michèle Alliot-Marie vienne s'exprimer clairement et nettement" sur ses vacances tunisiennes "devant les commissions compétentes de l'Assemblée nationale". "Comme cela se passe aux Etats-Unis et dans d'autres démocraties", a-t-il ajouté. Quant à une éventuelle démission de la ministre des Affaires étrangères, réclamée de nouveau dimanche par plusieurs socialistes, l'ancien ministre a estimé que c'était "une question qui relev(ait) du président de la République et du Premier ministre".

le 07 février 2011 à 07:4
source: TF1

Ps: On Remarquera que l'image et le son ne sont par synchronise bizarre A suivre!!
CRFT

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