Lybie : les opposants au régime sévèrement réprimés
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Mouammar Khadafi / AFP
EN BREF - L’ESSENTIEL DE L’INFO
20/02/2011 - 10h20
La situation dégénère clairement en Lybie où, depuis quatre jours, malgré le verrouillage du pays, plus d'une centaine de morts ont été recensés au cours des différentes manifestations. L'insurrection est particulièrement forte à à Benghazi, la grande ville de l'Est. De toute évidence, le leader Mouammar Kadhafi n'entend pas laisser la place et il n'hésite pas à faire tirer sur la foule.
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Pierrick Lieben | 20/02/2011 - 08h51
Libye - Heba Morayef, chercheuse spécialiste de la Libye : "Les manifestants étaient pacifiques, mais les forces spéciales de sécurité ont commencé à tirer sur la foule"
EN DÉTAILS
Le point sur les insurrections dans le monde arabe
LIBYE : Le bilan des émeutes en Libye dépasse les 80 morts, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), alors que le mouvement contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, semble se transformer en véritable insurrection dans l'est du pays. Selon un décompte de l'AFP établi vendredi soir à partir de différentes sources libyennes, le bilan s'élèvait à 41 morts, tandis que des témoins et des médias locaux ont fait état de plusieurs bâtiments publics et véhicules incendiés dans plusieurs villes. Au 5e jour de ce mouvement sans précédent contre le régime libyen, le colonel Kadhafi, dont le départ est réclamé par les manifestants, n'avait toujours pas fait de déclaration officielle.
ALGERIE : Des policiers ont dispersé samedi après-midi dans le centre d'Alger un demi-millier de manifestants qui, s'inspirant des mouvements de révolte qui secouent une partie du monde arabe, voulaient organiser un défilé au départ de la place du 1er-Mai. Plusieurs centaines de badauds, ainsi que quelques partisans du gouvernement, ont également été pris dans ce mouvement. A 14h00, les manifestants se sont finalement dispersés, sans incidents signalés, et la circulation est redevenue normale dans le secteur.
Des troubles en Algérie pourraient avoir des conséquences sur l'économie mondiale, le pays étant un important exportateur de gaz et de pétrole. Les experts doutent toutefois d'un scénario à l'égyptienne ou à la tunisienne, le gouvernement semblant disposer des ressources nécessaires, via la manne énergétique, pour répondre à la plupart des revendications. La levée de l'état d'urgence, décrété en 1992 dans le cadre de la lutte contre l'islamisme, devrait intervenir d'ici la fin du mois, parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions relatives au logement, à l'emploi et à l'administration, ont annoncé mercredi les autorités. Le gouvernement est également intervenu pour faire baisser le prix de certaines denrées de base et a augmenté les importations de blé.
BAHREIN : Soldats et véhicules blindés ont quitté samedi la place de la Perle à Manama, la capitale de Bahreïn, quelques heures après un appel au dialogue lancé par le roi Hamad Ibn Issa al Khalifa. L'opposition exigeant que l'armée retourne dans ses casernes avant d'envisager toute discussion avec le pouvoir, le prince héritier, le cheikh Salman ibn Hamad al Khalifa, a annoncé que les militaires avaient reçu l'ordre de regagner leurs casernements et que la police allait se charger du maintien de l'ordre. Après le départ des véhicules militaires de la place de la Perle, une cinquantaine de manifestants ont tenté de regagner ce lieu de rassemblement devenu le symbole de la contestation, mais ils en ont été aussitôt empêchés par une centaine de policiers, arrivés à bord d'une dizaine de fourgons, qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser.
EGYPTE : Le gouvernement, chargé des affaires courantes, doit se réunir samedi alors que l'armée, aux rênes de l'Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février, a affirmé la veille qu'elle ne tolèrerait pas de manifestation qui nuise à l'économie du pays et qu'elle y répondrait.
IRAK: Plusieurs centaines de veuves et d'orphelins, dont les proches ont été victimes de violences depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, ont manifesté samedi à Bagdad pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie.
IRAN: L'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, un des dirigeants de l'opposition réformatrice, est isolé chez lui, totalement coupé du monde extérieur, a annoncé son site internet. Des dizaines de milliers de partisans du régime avaient réclamé vendredi son exécution, ainsi que celle de l'ex-président du Parlement Mehdi Karoubi, autre chef de file de l'opposition.
MAROC : La jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance a appelé à participer "pacifiquement" dimanche à une manifestation en faveur d'une "large réforme politique" dans plusieurs villes du Maroc.
TUNISIE : Le gouvernement tunisien a condamné samedi l'assassinat d'un prêtre polonais, retrouvé "égorgé" vendredi par des "extrémistes" près de Tunis et appelé "tous les hommes de religion et les composantes de la société civile" à agir "avec détermination pour éviter que de tels actes ne se reproduisent".
YEMEN : Un étudiant a été tué par balle et cinq autres ont été blessés dans des heurts samedi avec des partisans du régime autour de l'Université de Sanaa, portant à plus de 10 le nombre de morts dans le pays depuis le début du mouvement de contestation. Quatre protestataires avaient été tués la veille à Aden lors de la dispersion par la police de manifestations.
Des troubles ont également eu lieu à DJIBOUTI, où des affrontements ont repris samedi matin dans une banlieue populaire de Djibouti entre forces de l'ordre et partisans de l'opposition qui réclament la fin du régime du président Ismaël Omar Guelleh.

LIBYE : Le bilan des émeutes en Libye dépasse les 80 morts, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), alors que le mouvement contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, semble se transformer en véritable insurrection dans l'est du pays. Selon un décompte de l'AFP établi vendredi soir à partir de différentes sources libyennes, le bilan s'élèvait à 41 morts, tandis que des témoins et des médias locaux ont fait état de plusieurs bâtiments publics et véhicules incendiés dans plusieurs villes. Au 5e jour de ce mouvement sans précédent contre le régime libyen, le colonel Kadhafi, dont le départ est réclamé par les manifestants, n'avait toujours pas fait de déclaration officielle.
ALGERIE : Des policiers ont dispersé samedi après-midi dans le centre d'Alger un demi-millier de manifestants qui, s'inspirant des mouvements de révolte qui secouent une partie du monde arabe, voulaient organiser un défilé au départ de la place du 1er-Mai. Plusieurs centaines de badauds, ainsi que quelques partisans du gouvernement, ont également été pris dans ce mouvement. A 14h00, les manifestants se sont finalement dispersés, sans incidents signalés, et la circulation est redevenue normale dans le secteur.
Des troubles en Algérie pourraient avoir des conséquences sur l'économie mondiale, le pays étant un important exportateur de gaz et de pétrole. Les experts doutent toutefois d'un scénario à l'égyptienne ou à la tunisienne, le gouvernement semblant disposer des ressources nécessaires, via la manne énergétique, pour répondre à la plupart des revendications. La levée de l'état d'urgence, décrété en 1992 dans le cadre de la lutte contre l'islamisme, devrait intervenir d'ici la fin du mois, parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions relatives au logement, à l'emploi et à l'administration, ont annoncé mercredi les autorités. Le gouvernement est également intervenu pour faire baisser le prix de certaines denrées de base et a augmenté les importations de blé.
BAHREIN : Soldats et véhicules blindés ont quitté samedi la place de la Perle à Manama, la capitale de Bahreïn, quelques heures après un appel au dialogue lancé par le roi Hamad Ibn Issa al Khalifa. L'opposition exigeant que l'armée retourne dans ses casernes avant d'envisager toute discussion avec le pouvoir, le prince héritier, le cheikh Salman ibn Hamad al Khalifa, a annoncé que les militaires avaient reçu l'ordre de regagner leurs casernements et que la police allait se charger du maintien de l'ordre. Après le départ des véhicules militaires de la place de la Perle, une cinquantaine de manifestants ont tenté de regagner ce lieu de rassemblement devenu le symbole de la contestation, mais ils en ont été aussitôt empêchés par une centaine de policiers, arrivés à bord d'une dizaine de fourgons, qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser.
EGYPTE : Le gouvernement, chargé des affaires courantes, doit se réunir samedi alors que l'armée, aux rênes de l'Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février, a affirmé la veille qu'elle ne tolèrerait pas de manifestation qui nuise à l'économie du pays et qu'elle y répondrait.
IRAK: Plusieurs centaines de veuves et d'orphelins, dont les proches ont été victimes de violences depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, ont manifesté samedi à Bagdad pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie.
IRAN: L'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, un des dirigeants de l'opposition réformatrice, est isolé chez lui, totalement coupé du monde extérieur, a annoncé son site internet. Des dizaines de milliers de partisans du régime avaient réclamé vendredi son exécution, ainsi que celle de l'ex-président du Parlement Mehdi Karoubi, autre chef de file de l'opposition.
MAROC : La jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance a appelé à participer "pacifiquement" dimanche à une manifestation en faveur d'une "large réforme politique" dans plusieurs villes du Maroc.
TUNISIE : Le gouvernement tunisien a condamné samedi l'assassinat d'un prêtre polonais, retrouvé "égorgé" vendredi par des "extrémistes" près de Tunis et appelé "tous les hommes de religion et les composantes de la société civile" à agir "avec détermination pour éviter que de tels actes ne se reproduisent".
YEMEN : Un étudiant a été tué par balle et cinq autres ont été blessés dans des heurts samedi avec des partisans du régime autour de l'Université de Sanaa, portant à plus de 10 le nombre de morts dans le pays depuis le début du mouvement de contestation. Quatre protestataires avaient été tués la veille à Aden lors de la dispersion par la police de manifestations.
Des troubles ont également eu lieu à DJIBOUTI, où des affrontements ont repris samedi matin dans une banlieue populaire de Djibouti entre forces de l'ordre et partisans de l'opposition qui réclament la fin du régime du président Ismaël Omar Guelleh.
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