Libye : une ONG évoque un bilan d'au moins 640 morts
23/02/2011 | Mise à jour : 20:11

De jeunes manifestants, mercredi à Tobrouk, à l'est de la Libye. Crédits photo : Hussein Malla/AP

• Différents témoins rapportent que la partie est du pays est désormais passée sous le contrôle des opposants à Kadhafi.
• La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) estime que les violences ont fait au moins 640 morts depuis le début des manifestations.
• L'UE se dit prête à prendre des sanctions contre la Libye
• Deux avions militaires affrétés par la France atterrissent à Roissy avec environ 500 rapatriés à bord.

19h33 : Pour protester contre les violences, les Nations unies retirent à la fille de Mouammar Kadhafi sa fonction d'ambassadrice de bonne volonté. Aisha Kadhafi avait été nommée ambassadrice de bonne volonté du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour parler de la violence contre les femmes et du Sida en Libye
19h24 : José Manuel Barroso, a implicitement critiqué l'Italie qui s'inquiètesurtout de l'afflux d'immigrants clandestins et de réfugiés vers ses côtes plutôt que du respect des droits de l'Homme dans le pays. «Cette question de la migration ou de la migration illégale, ou même des réfugiés parfois, est utilisée comme un moyen de ne pas soutenir la démocratie et je ne suis pas d'accord avec cela», a remarqué le président de la Commission européenne.
19h15 : Un avion militaire français avec à son bord 165 touristes dont 152 Français a quitté mercredi après-midi la ville de Sebha, à 660 km au sud de Tripoli dans le sud-est de la Libye, et fait route vers la France. C'est le troisième vol militaire depuis mardi.Il est attendu dans la soirée à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle et les touristes seront accueillis par un dispositif composé de représentants de la Croix-Rouge. Au total, la France aura évacué de Libye en deux jours 556 personnes dont 487 Français.
19h10 : Barack Obama va s'exprimer publiquement pour la première fois sur la situation en Libye mercredi ou jeudi. Washington envisage «toute une gamme d'options» pour faire face aux violences en Libye, dont les «sanctions», affirme le département d'Etat.
19h02 : Israël autorise le retour en Palestine de 350 Palestiniens de Libye en signe de geste humanitaire, a annoncé le premier ministre Benjamin Nétanyahou.
18h57 : Le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, est resté évasif à Rome sur la possibilité que la France accueille des immigrés pour aider l'Italie en cas d'afflux massif de clandestins de Libye.
18h55 : Les opposants à Mouammar Kadhafi paraissent contrôler la côte orientale de la Libye, riche en pétrole.Des journalistes ont vu des insurgés, en majorité armés, sur la route longeant la Méditerranée depuis la frontière égyptienne jusqu'à Derna, où des habitants ont démenti des déclarations officielles sur l'instauration d'un émirat islamique par al-Qaïda.

Les ministres de l'Intérieur italien, Maroni, et français, Hortefeux, à Rome, mercredi. Crédits photo : MAX ROSSI/REUTERS
18h43: Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a déclaré sur i-Télé qu' «il faudrait aller plus loin» que des sanctions économiques contre la Libye. Il se déclare toutefois réticent à une intervention militaire. «Je ne crois pas que la solution soit d'aller faire la guerre en Libye pour rajouter encore des morts aux morts et du sang au sang», a-t-il précisé.
18h31 : L'Union africaine (UA) condamne dans un communiqué l'«usage disproportionné de la force contre les civils» en Libye et déploré les pertes en vies humaines.
18h19 : L'UE appelle la Libye à «garantir» la sécurité des étrangers sur son territoire et à «faciliter» le départ de ceux qui le souhaitent, dans un projet de déclaration de sa chef de la diplomatie, dont l'Agence France-Presse a obtenu copie.
17h58 : Air France reporte l'ouverture de sa ligne Paris-Tripoli, initialement prévue le 29 mars.
17h45 : Les pays de l'UE se sont dits mercredi «prêts» à prendre des sanctions contre la Libye et ont chargé leurs experts d'examiner un embargo sur les armes, des gels d'avoirs, des interdictions de visa et la possibilité de poursuites contre des dirigeants, selon plusieurs diplomates.
17h24 : Un avion de la National Libyan Airlines aurait essayé d'atterir à Malte. Des sources gouvernementales maltaises pensent que la fille de Kadhafi se trouvait à bord de l'appareil, d'après un correspondant sur place de la chaîne al-Jezira.
» INFOGRAPHIE - Le clan Kadhafi à la loupe

Mercredi, de nombreuses personnes sont rassemblées devant le palais de justice à Benghazi. Crédits photo : Alaguri/AP
16h50 : Les violences ont fait au moins 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi, soit plus du double du bilan officiel de 300 morts, estime la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH).
Tout juste de retour en France, Gérard Buffet, médecin pendant un an et demi au Benghazi Medical Center, estime lui dans un témoignage publié sur lepoint.frque le bilan serait de 2000 morts au moins dans la seule ville de Benghazi. «Nos ambulances sur le terrain ont compté, le premier jour, 75 morts; le deuxième, 200; ensuite plus de 500», a -t-il notamment affirmé.
16h43 : Pour le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaïm, lesj ournalistes entrés illégalement en Libye sont considérés «comme s'ils collaboraient avec al-Qaida» et «comme des hors-la-loi».
16h30 : Le commandant des forces armées libyennes à Tobrouk, Souleiman Mahmoud, aurait basculé «du côté du peuple», rapporte al-Jezira. Le militaire a déclaré à la chaîne de télévison qatarie que Kadhafi était «un tyran».
16h16 : Au cours d'une réunion avec les ambassadeurs des pays de l'Union européenne, le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a affirmé qu'al-Qaida avait établi un émirat islamique à Derna, dans l'est, dirigé par un ancien détenu de Guantanamo.
15h44 : Un avion de chasse libyen s'est écrasé après que son pilote, refusant d'obéir à des ordres de bombarder la ville de Benghazi, s'est éjecté, annonce un journal libyen sur son site internet.
14h30 : Les opposants à Kadhafi paraissent contrôler la côte orientale du pays, selon des journalistes de l'Agence France-Presse présents sur place. Le régime affirme au contraire qu'il a toujours la main sur la région.

Des insurgés, dont nombre sont armés, se trouvent tout le long de l'autoroute qui longe la côte méditerranéenne depuis la frontière égyptienne jusqu'à la ville de Tobrouk. Selon les habitants, des soldats expriment leur soutien à la rébellion. Des résidents de la localité d'Al-Baïda ont indiqué que des miliciens loyaux à Kadhafi avaient été exécutés.
Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, dont le pays a d'étroites relations économiques avec la Libye, a indiqué lui aussi que la province de Cyrénaïque (côte est) n'était plus sous le contrôle du gouvernement libyen.
14h28 : Le groupe allemand Wintershall a stoppé l'exploitation de pétrole en Libye, où il produisait environ 100.000 barils par jour.
» L'Opep n'interviendra pas pour le moment
14h13 : La Commission européenne se dit préoccupée par le risque de catastrophe humanitaire en Libye. Des experts ont été envoyés aux frontières tunisienne et égyptienne pour évaluer les besoins en cas d'exode. Le Croissant rouge a de son côté mis en garde contre un «risque catastrophique» d'exode massif de Libyens en Tunisie.
14h09 : Le Liban refuse d'accueillir un avion privé transportant l'épouse d'origine libanaise d'Hannibal Kadhafi, l'un des fils du dirigeant contesté.
» Succession de Kadhafi : le combat des frères ennemis

À l'aéroport de Tripoli, des milliers de passagers attendent leur départ.Crédits photo : STR/REUTERS
13h49 : Le capitaine d'un avion maltais de retour de la capitale libyenne décrit une situation «chaotique» à l'aéroport de Tripoli, où «des passagers se battent pour monter dans les avions».
13h16 : Le troisième avion militaire affrété par la France pour rapatrier des ressortissants français présents en Libye a décollé de l'aéroport de Roissy.
13h08 : Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, condamne les violences «horribles» perpétrées par les forces libyennes contre les manifestants, soulignant que ces crimes ne peuvent «pas rester sans conséquences».
12h42 : «Tous les ports et terminaux sont temporairement fermés» en Libye, annonce la compagnie maritime française CMA-CGM.
12h36 : L'Union européenne a encore 10.000 de ses citoyens en Libye et mobilise des moyens pour les évacuer, y compris par la mer, au cours des prochaines heures et jours, a annoncé la Commission européenne.
12h30 : La Belgique recommande à ses ressortissants qui se trouvent en Libye de quitter le pays.
12h28 : La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, juge «inacceptables»les menaces proférées contre son propre peuple par Kadhafi.
» INTERVIEW - Kadhafi va chercher «un statu quo»
12h23 : Plusieurs dizaines de manifestants pro-Kadhafi se sont rassemblés ce matin sur la place Verte à Tripoli. Ils brandissaient des drapeaux verts ainsi que des portraits du «Guide». Les forces de l'ordre sont présentes en petit nombre sur la place. Dans le reste de la ville, la plupart des commerces sont fermés mais de longues files d'attente se sont formées devant les boulangeries et les stations d'essence.
12h20 : Selon le ministre italien des Affaires étrangères, la répression et les violences en Libye ont fait «probablement» plus de 1000 morts.

Capture d'écran montrant des manifestants anti-Kadhafi à Tobrouk. Crédits photo : APTN/AP
11h43 : «Ce qui se passe en Libye est à mon avis un génocide de grande ampleur», estime le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselbornun.
» Des mercenaires africains pour les basses œuvres de Kadhafi
11h36 : La Turquie annonce avoir rapatrié au cours des trois derniers jours plus de 5000 de ses ressortissants installés en Libye mais déplore un mort.
10h47 : Nicolas Sarkozy demande «l'adoption rapide de sanctions concrètes» de la part de l'Union européenne (UE) contre les responsables de la répression en Libye et souhaite la suspension des relations économiques et financières avec ce pays «jusqu'à nouvel ordre».
«Que tous ceux qui sont impliqués dans les violences en cours sachent qu'ils devront assumer les conséquences de leurs actes», a déclaré le chef de l'État lors du Conseil des ministres. «Ces mesures concernent notamment la possibilité de les traduire en justice, l'interdiction d'accès au territoire de l'Union (européenne) et la surveillance des mouvements financiers», a-t-il ajouté.
10h42 : Selon Rome, la province libyenne de Cyrénaïque (côte est) n'est plus sous le contrôle du gouvernement.
10h10 : Le groupe pétrolier français Total indique avoir «commencé à suspendre» une partie de sa production en Libye.
9h54 : Le ministre italien des Affaires étrangères craint un «exode biblique» d'au moins «300.000» migrants venus de Libye si Mouammar Kadhafi tombe.
» L'Italie touchée de plein fouet par la crise lybienne

Manifestation anti-Kadhafi en Malaisie. Crédits photo : SAEED KHAN/AFP
8h32 : Martine Aubry qualifie le discours de Kadhafi d'«extrêmement effrayant». «Ses propos étaient hallucinants», estime-t-elle.
«En 2007, nous (le PS, ndlr) avions dit que le tapis rouge qu'on avait déroulé à Kadhafi n'était pas acceptable (...) Cela a été fait car on espérait obtenir un contrat d'armement», a-t-elle expliqué, avant d'estimer : «On confond contrats et diplomatie». Aujourd'hui, selon elle, le gouvernement français «doit dire que Khadafi doit s'en aller».
8h18 : Le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, réagit à l'intervention télévisée de Mouammar Kadhafi : «La vidéo (...) donne des frissons dans le dos. Le langage qui est utilisé, l'outrance et la violence des propos, l'absence totale de perspective politique, la France condamne tout cela avec la plus ferme détermination».
«Notre première préoccupation : on ramène tout le monde à la maison», a ajouté le ministre, selon lequel il reste environ 300 Français sur place.
7h04 : La Turquie a évacué 3000 de ses ressortissants présents en Libye par bateau depuis Benghazi, la deuxième ville du pays.
4h29 : L'ambassadeur de Libye en Indonésie annonce sa démission. «Des soldats tuent sans merci des civils désarmés. Utilisant des armes lourdes (...) et des mercenaires contre le peuple. Je ne peux plus le tolérer», a-t-il déclaré au Jakarta Post.
» Ces hauts responsables libyens qui lâchent Mouammar Kadhafi
2h52 : Les deux avions militaires affrétés par la France sont arrivés en France , à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avec à leur bord quelques 500 rapatriés. Voir leur témoignage en vidéo ci-dessous
Les passagers, parmi lesquels beaucoup d'enfants, ont été pris en charge par une cellule pyschologique à leur descente d'avion. Ceux qui acceptent de témoigner parlent d'un climat de «stress» régnant sur la Libye, avec «très peu d'informations», les lignes de téléphone et Internet étant coupés.
Ils décrivent également un aéroport de Tripoli «bondé», «avec des milliers de passagers de différentes nationalités en attente de leur départ».
2h22 : La Libye fait état de 308 morts dans les violences qui secouent actuellement le pays, dont 197 civils et 111 militaires.
00h11 : Le Pérou est le premier État à suspendre toute relation diplomatique avec la Libye, «tant que ne cessera pas la violence contre le peuple».
00h03 : Le Conseil de sécurité demande «la fin immédiate» des violences en Libye et condamne la répression des manifestants engagée par le régime.
22h57 : L'armée libyenne s'est déployée en force à Sabratah, localité côtière située à environ 80 km à l'ouest de Tripoli, après la destruction par des insurgés de la quasi-totalité des bâtiments des services de sécurité, rapporte le journal libyen Kourina.
Vêtu de marron, le colonel s'est exprimé depuis un pupitre installé dans un bâtiment éventré qui semble être son ancienne résidence à Tripoli, bombardée par les États-Unis dans les années 1980 et laissée depuis telle quelle, en signe de défiance.
Dans un discours décousu, le dirigeant libyen a affirmé qu'il ne quittera pas son pays et mourra «en martyr» s'il le faut. «Mouammar Kadhafi n'est pas un président et n'est pas un être normal contre qui on peut mener des manifestations», a-t-il déclaré, parlant de lui à la 3e personne. «Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne.», a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs appelé ses partisans à agir pour lutter «contre ces enfants qui veulent détruire la révolution». «Sortez dans les rues et ramenez la sécurité. Nous n'avons pas encore utilisé la force. La force, c'est le peuple libyen», a-t-il affirmé, rejetant la révolte populaire menée selon lui «par de jeunes à qui on a donné des drogues et des ordres».
Kadhafi a accusé les manifestants de vouloir faire du pays un État islamique, un «nouvel Afghanistan». Il a rappelé que les manifestants armés qui se soulèvent contre le pays et les forces de l'ordre sont passibles de «la peine de mort». «Tout cela va finir en guerre civile», a-t-il prévenu, menaçant les protestataires d'une riposte «similaire à Tiananmen (en Chine) et Fallouja (en Irak)». Pour mater la révolte, le colonel a dit son intention de «purger la Libye maison par maison».
L'intervention télévisée de Kadhafi (traduite en anglais, avec CNN) :
Avec agences
source: lefigaro
De jeunes manifestants, mercredi à Tobrouk, à l'est de la Libye. Crédits photo : Hussein Malla/AP
MINUTE PAR MINUTE - Les estimations de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme représentent le double du bilan officiel annoncé dans la nuit. Un médecin français de retour évoque quant à lui plus de 2000 morts, rien qu'à Benghazi.
• Différents témoins rapportent que la partie est du pays est désormais passée sous le contrôle des opposants à Kadhafi.
• La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) estime que les violences ont fait au moins 640 morts depuis le début des manifestations.
• L'UE se dit prête à prendre des sanctions contre la Libye
• Deux avions militaires affrétés par la France atterrissent à Roissy avec environ 500 rapatriés à bord.
19h33 : Pour protester contre les violences, les Nations unies retirent à la fille de Mouammar Kadhafi sa fonction d'ambassadrice de bonne volonté. Aisha Kadhafi avait été nommée ambassadrice de bonne volonté du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour parler de la violence contre les femmes et du Sida en Libye
19h24 : José Manuel Barroso, a implicitement critiqué l'Italie qui s'inquiètesurtout de l'afflux d'immigrants clandestins et de réfugiés vers ses côtes plutôt que du respect des droits de l'Homme dans le pays. «Cette question de la migration ou de la migration illégale, ou même des réfugiés parfois, est utilisée comme un moyen de ne pas soutenir la démocratie et je ne suis pas d'accord avec cela», a remarqué le président de la Commission européenne.
19h15 : Un avion militaire français avec à son bord 165 touristes dont 152 Français a quitté mercredi après-midi la ville de Sebha, à 660 km au sud de Tripoli dans le sud-est de la Libye, et fait route vers la France. C'est le troisième vol militaire depuis mardi.Il est attendu dans la soirée à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle et les touristes seront accueillis par un dispositif composé de représentants de la Croix-Rouge. Au total, la France aura évacué de Libye en deux jours 556 personnes dont 487 Français.
19h10 : Barack Obama va s'exprimer publiquement pour la première fois sur la situation en Libye mercredi ou jeudi. Washington envisage «toute une gamme d'options» pour faire face aux violences en Libye, dont les «sanctions», affirme le département d'Etat.
19h02 : Israël autorise le retour en Palestine de 350 Palestiniens de Libye en signe de geste humanitaire, a annoncé le premier ministre Benjamin Nétanyahou.
18h57 : Le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, est resté évasif à Rome sur la possibilité que la France accueille des immigrés pour aider l'Italie en cas d'afflux massif de clandestins de Libye.
18h55 : Les opposants à Mouammar Kadhafi paraissent contrôler la côte orientale de la Libye, riche en pétrole.Des journalistes ont vu des insurgés, en majorité armés, sur la route longeant la Méditerranée depuis la frontière égyptienne jusqu'à Derna, où des habitants ont démenti des déclarations officielles sur l'instauration d'un émirat islamique par al-Qaïda.
Les ministres de l'Intérieur italien, Maroni, et français, Hortefeux, à Rome, mercredi. Crédits photo : MAX ROSSI/REUTERS
18h43: Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a déclaré sur i-Télé qu' «il faudrait aller plus loin» que des sanctions économiques contre la Libye. Il se déclare toutefois réticent à une intervention militaire. «Je ne crois pas que la solution soit d'aller faire la guerre en Libye pour rajouter encore des morts aux morts et du sang au sang», a-t-il précisé.
18h31 : L'Union africaine (UA) condamne dans un communiqué l'«usage disproportionné de la force contre les civils» en Libye et déploré les pertes en vies humaines.
18h19 : L'UE appelle la Libye à «garantir» la sécurité des étrangers sur son territoire et à «faciliter» le départ de ceux qui le souhaitent, dans un projet de déclaration de sa chef de la diplomatie, dont l'Agence France-Presse a obtenu copie.
17h58 : Air France reporte l'ouverture de sa ligne Paris-Tripoli, initialement prévue le 29 mars.
17h45 : Les pays de l'UE se sont dits mercredi «prêts» à prendre des sanctions contre la Libye et ont chargé leurs experts d'examiner un embargo sur les armes, des gels d'avoirs, des interdictions de visa et la possibilité de poursuites contre des dirigeants, selon plusieurs diplomates.
17h24 : Un avion de la National Libyan Airlines aurait essayé d'atterir à Malte. Des sources gouvernementales maltaises pensent que la fille de Kadhafi se trouvait à bord de l'appareil, d'après un correspondant sur place de la chaîne al-Jezira.
» INFOGRAPHIE - Le clan Kadhafi à la loupe
Mercredi, de nombreuses personnes sont rassemblées devant le palais de justice à Benghazi. Crédits photo : Alaguri/AP
16h50 : Les violences ont fait au moins 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi, soit plus du double du bilan officiel de 300 morts, estime la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH).
Tout juste de retour en France, Gérard Buffet, médecin pendant un an et demi au Benghazi Medical Center, estime lui dans un témoignage publié sur lepoint.frque le bilan serait de 2000 morts au moins dans la seule ville de Benghazi. «Nos ambulances sur le terrain ont compté, le premier jour, 75 morts; le deuxième, 200; ensuite plus de 500», a -t-il notamment affirmé.
16h43 : Pour le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaïm, lesj ournalistes entrés illégalement en Libye sont considérés «comme s'ils collaboraient avec al-Qaida» et «comme des hors-la-loi».
16h30 : Le commandant des forces armées libyennes à Tobrouk, Souleiman Mahmoud, aurait basculé «du côté du peuple», rapporte al-Jezira. Le militaire a déclaré à la chaîne de télévison qatarie que Kadhafi était «un tyran».
16h16 : Au cours d'une réunion avec les ambassadeurs des pays de l'Union européenne, le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a affirmé qu'al-Qaida avait établi un émirat islamique à Derna, dans l'est, dirigé par un ancien détenu de Guantanamo.
15h44 : Un avion de chasse libyen s'est écrasé après que son pilote, refusant d'obéir à des ordres de bombarder la ville de Benghazi, s'est éjecté, annonce un journal libyen sur son site internet.
14h30 : Les opposants à Kadhafi paraissent contrôler la côte orientale du pays, selon des journalistes de l'Agence France-Presse présents sur place. Le régime affirme au contraire qu'il a toujours la main sur la région.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Des insurgés, dont nombre sont armés, se trouvent tout le long de l'autoroute qui longe la côte méditerranéenne depuis la frontière égyptienne jusqu'à la ville de Tobrouk. Selon les habitants, des soldats expriment leur soutien à la rébellion. Des résidents de la localité d'Al-Baïda ont indiqué que des miliciens loyaux à Kadhafi avaient été exécutés.
Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, dont le pays a d'étroites relations économiques avec la Libye, a indiqué lui aussi que la province de Cyrénaïque (côte est) n'était plus sous le contrôle du gouvernement libyen.
14h28 : Le groupe allemand Wintershall a stoppé l'exploitation de pétrole en Libye, où il produisait environ 100.000 barils par jour.
» L'Opep n'interviendra pas pour le moment
14h13 : La Commission européenne se dit préoccupée par le risque de catastrophe humanitaire en Libye. Des experts ont été envoyés aux frontières tunisienne et égyptienne pour évaluer les besoins en cas d'exode. Le Croissant rouge a de son côté mis en garde contre un «risque catastrophique» d'exode massif de Libyens en Tunisie.
14h09 : Le Liban refuse d'accueillir un avion privé transportant l'épouse d'origine libanaise d'Hannibal Kadhafi, l'un des fils du dirigeant contesté.
» Succession de Kadhafi : le combat des frères ennemis
À l'aéroport de Tripoli, des milliers de passagers attendent leur départ.Crédits photo : STR/REUTERS
13h49 : Le capitaine d'un avion maltais de retour de la capitale libyenne décrit une situation «chaotique» à l'aéroport de Tripoli, où «des passagers se battent pour monter dans les avions».
13h16 : Le troisième avion militaire affrété par la France pour rapatrier des ressortissants français présents en Libye a décollé de l'aéroport de Roissy.
13h08 : Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, condamne les violences «horribles» perpétrées par les forces libyennes contre les manifestants, soulignant que ces crimes ne peuvent «pas rester sans conséquences».
12h42 : «Tous les ports et terminaux sont temporairement fermés» en Libye, annonce la compagnie maritime française CMA-CGM.
12h36 : L'Union européenne a encore 10.000 de ses citoyens en Libye et mobilise des moyens pour les évacuer, y compris par la mer, au cours des prochaines heures et jours, a annoncé la Commission européenne.
12h30 : La Belgique recommande à ses ressortissants qui se trouvent en Libye de quitter le pays.
12h28 : La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, juge «inacceptables»les menaces proférées contre son propre peuple par Kadhafi.
» INTERVIEW - Kadhafi va chercher «un statu quo»
12h23 : Plusieurs dizaines de manifestants pro-Kadhafi se sont rassemblés ce matin sur la place Verte à Tripoli. Ils brandissaient des drapeaux verts ainsi que des portraits du «Guide». Les forces de l'ordre sont présentes en petit nombre sur la place. Dans le reste de la ville, la plupart des commerces sont fermés mais de longues files d'attente se sont formées devant les boulangeries et les stations d'essence.
12h20 : Selon le ministre italien des Affaires étrangères, la répression et les violences en Libye ont fait «probablement» plus de 1000 morts.
Capture d'écran montrant des manifestants anti-Kadhafi à Tobrouk. Crédits photo : APTN/AP
11h43 : «Ce qui se passe en Libye est à mon avis un génocide de grande ampleur», estime le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselbornun.
» Des mercenaires africains pour les basses œuvres de Kadhafi
11h36 : La Turquie annonce avoir rapatrié au cours des trois derniers jours plus de 5000 de ses ressortissants installés en Libye mais déplore un mort.
10h47 : Nicolas Sarkozy demande «l'adoption rapide de sanctions concrètes» de la part de l'Union européenne (UE) contre les responsables de la répression en Libye et souhaite la suspension des relations économiques et financières avec ce pays «jusqu'à nouvel ordre».
«Que tous ceux qui sont impliqués dans les violences en cours sachent qu'ils devront assumer les conséquences de leurs actes», a déclaré le chef de l'État lors du Conseil des ministres. «Ces mesures concernent notamment la possibilité de les traduire en justice, l'interdiction d'accès au territoire de l'Union (européenne) et la surveillance des mouvements financiers», a-t-il ajouté.
10h42 : Selon Rome, la province libyenne de Cyrénaïque (côte est) n'est plus sous le contrôle du gouvernement.
10h10 : Le groupe pétrolier français Total indique avoir «commencé à suspendre» une partie de sa production en Libye.
9h54 : Le ministre italien des Affaires étrangères craint un «exode biblique» d'au moins «300.000» migrants venus de Libye si Mouammar Kadhafi tombe.
» L'Italie touchée de plein fouet par la crise lybienne
Manifestation anti-Kadhafi en Malaisie. Crédits photo : SAEED KHAN/AFP
8h32 : Martine Aubry qualifie le discours de Kadhafi d'«extrêmement effrayant». «Ses propos étaient hallucinants», estime-t-elle.
«En 2007, nous (le PS, ndlr) avions dit que le tapis rouge qu'on avait déroulé à Kadhafi n'était pas acceptable (...) Cela a été fait car on espérait obtenir un contrat d'armement», a-t-elle expliqué, avant d'estimer : «On confond contrats et diplomatie». Aujourd'hui, selon elle, le gouvernement français «doit dire que Khadafi doit s'en aller».
8h18 : Le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, réagit à l'intervention télévisée de Mouammar Kadhafi : «La vidéo (...) donne des frissons dans le dos. Le langage qui est utilisé, l'outrance et la violence des propos, l'absence totale de perspective politique, la France condamne tout cela avec la plus ferme détermination».
«Notre première préoccupation : on ramène tout le monde à la maison», a ajouté le ministre, selon lequel il reste environ 300 Français sur place.
7h04 : La Turquie a évacué 3000 de ses ressortissants présents en Libye par bateau depuis Benghazi, la deuxième ville du pays.
4h29 : L'ambassadeur de Libye en Indonésie annonce sa démission. «Des soldats tuent sans merci des civils désarmés. Utilisant des armes lourdes (...) et des mercenaires contre le peuple. Je ne peux plus le tolérer», a-t-il déclaré au Jakarta Post.
» Ces hauts responsables libyens qui lâchent Mouammar Kadhafi
2h52 : Les deux avions militaires affrétés par la France sont arrivés en France , à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avec à leur bord quelques 500 rapatriés. Voir leur témoignage en vidéo ci-dessous
Les passagers, parmi lesquels beaucoup d'enfants, ont été pris en charge par une cellule pyschologique à leur descente d'avion. Ceux qui acceptent de témoigner parlent d'un climat de «stress» régnant sur la Libye, avec «très peu d'informations», les lignes de téléphone et Internet étant coupés.
Ils décrivent également un aéroport de Tripoli «bondé», «avec des milliers de passagers de différentes nationalités en attente de leur départ».
2h22 : La Libye fait état de 308 morts dans les violences qui secouent actuellement le pays, dont 197 civils et 111 militaires.
00h11 : Le Pérou est le premier État à suspendre toute relation diplomatique avec la Libye, «tant que ne cessera pas la violence contre le peuple».
00h03 : Le Conseil de sécurité demande «la fin immédiate» des violences en Libye et condamne la répression des manifestants engagée par le régime.
22h57 : L'armée libyenne s'est déployée en force à Sabratah, localité côtière située à environ 80 km à l'ouest de Tripoli, après la destruction par des insurgés de la quasi-totalité des bâtiments des services de sécurité, rapporte le journal libyen Kourina.
MARDI : Kadhafi promet «purger la Libye maison par maison»
Vêtu de marron, le colonel s'est exprimé depuis un pupitre installé dans un bâtiment éventré qui semble être son ancienne résidence à Tripoli, bombardée par les États-Unis dans les années 1980 et laissée depuis telle quelle, en signe de défiance.
Dans un discours décousu, le dirigeant libyen a affirmé qu'il ne quittera pas son pays et mourra «en martyr» s'il le faut. «Mouammar Kadhafi n'est pas un président et n'est pas un être normal contre qui on peut mener des manifestations», a-t-il déclaré, parlant de lui à la 3e personne. «Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne.», a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs appelé ses partisans à agir pour lutter «contre ces enfants qui veulent détruire la révolution». «Sortez dans les rues et ramenez la sécurité. Nous n'avons pas encore utilisé la force. La force, c'est le peuple libyen», a-t-il affirmé, rejetant la révolte populaire menée selon lui «par de jeunes à qui on a donné des drogues et des ordres».
Kadhafi a accusé les manifestants de vouloir faire du pays un État islamique, un «nouvel Afghanistan». Il a rappelé que les manifestants armés qui se soulèvent contre le pays et les forces de l'ordre sont passibles de «la peine de mort». «Tout cela va finir en guerre civile», a-t-il prévenu, menaçant les protestataires d'une riposte «similaire à Tiananmen (en Chine) et Fallouja (en Irak)». Pour mater la révolte, le colonel a dit son intention de «purger la Libye maison par maison».
L'intervention télévisée de Kadhafi (traduite en anglais, avec CNN) :
Avec agences
source: lefigaro
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires! Tout commentaire non conforme aux Déontologies (raciste, xénophobe, homophobe, pornographique, etc...) sera détruit!.
-En participant, vous autorisez la publication de votre Commentaire sur notre site.
merci de votre compréhension.
Le Modérateur.