Les principes démocratiques guident les appels des États-Unis à la réforme au Moyen-Orient
Lina Natour participe à une manifestation en faveur de la démocratie en Égypte le 13 février 2011 à Tulsa (Oklahoma).
Il n'appartient pas aux États-Unis de décider de l'issue d'un mouvement de contestation, en Égypte ou ailleurs. Cependant, le gouvernement Obama ne cessera de se laisser guider par des principes immuables et par son désir de voir de tels mouvements s'effectuer sans violence et dans le respect des droits universels.
« Le peuple égyptien va être le moteur de ce processus », affirme le conseiller adjoint de la sécurité nationale pour les communications stratégiques, M. Ben Rhodes. « Nous ne dictons pas tel ou tel résultat, mais nous défendons un ensemble de principes et nous défendons un processus qui pourra, comme l'a dit le président, faire naître des possibilités en Égypte (...) »
M. Rhodes a tenu ces propos le 9 février à l'occasion d'une téléconférence de presse à laquelle participait également le directeur adjoint de cabinet de la secrétaire d'État Hillary Clinton et directeur de la planification de la politique étrangère, M. Jake Sullivan. Les États-Unis, ont dit les deux hauts responsables, insistent sur trois points qu'ils communiquent sans ambiguïté, tant en public qu'en privé, en ce qui concerne l'avenir du mouvement de contestation.
« Le premier, a dit M. Rhodes, c'est que nous tenons à la non-violence. Ce n'est pas par la violence et la répression que cette phase de contestation et de changement se résoudra. »
En second lieu, a-t-il ajouté, « nous tenons à ce que les droits universels du peuple égyptien soient respectés ». Le haut responsable a notamment cité « le droit de se rassembler, le droit de s'informer, y compris par le biais de l'accès à l'Internet, aux médias sociaux et à la téléphonie mobile ». « Tout processus doit respecter les droits universels du peuple égyptien », a-t-il réitéré.
Le troisième point sur lequel insistent les États-Unis, c'est qu'une « période de changement politique s'impose en Égypte ». Et d'ajouter : « Nous appuyons une transition ordonnée, une transition qui soit sérieuse, durable et légitime. Cette transition doit (...) produire un progrès immédiat et irréversible que le peuple égyptien pourra constater et qu'il revendique. »
Pour sa part, M. Sullivan a évoqué « l'intense activité diplomatique » qui avait été engagée pour communiquer ces principes et cette politique tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement égyptien, aux partenaires régionaux des États-Unis et à d'autres gouvernements du monde entier.
Les appels des États-Unis à la réforme ne sont pas nouveaux
En juin 2009, au Caire, le président Obama avait tenu des propos en ce sens : « Tous les peuples aspirent à certaines choses, avait-il déclaré : la possibilité de s'exprimer et d'avoir une voix dans la façon dont ils sont gouvernés ; la confiance en l'État de droit et l'application équitable de la justice ; un gouvernement qui est transparent et qui ne vole pas ce qui appartient à son peuple ; la liberté de vivre selon leur choix. Il ne s'agit pas simplement d'idéaux américains, il s'agit des droits de l'homme et c'est pourquoi nous les encouragerons dans le monde entier. »
Plus récemment, à Doha (Qatar), la secrétaire d'État Clinton avait mis en garde les dirigeants arabes : beaucoup de gens dans la région, leur avait-elle dit, « en ont assez des institutions corrompues, assez de l'immuabilité de l'ordre politique » et ils « exigent la réforme de leurs gouvernements respectifs dont ils attendent davantage d'efficacité, de sensibilité et de transparence ».
Les responsables américains, a dit M. Sullivan, ne cessent de se faire le relais des arguments du président et de la secrétaire d'État, selon lesquels l'absence de mesures concrètes à même d'élargir les systèmes politiques est à l'origine de la situation actuelle « où les gens sont descendus dans la rue pour exiger que leurs voix soient entendues, leurs aspirations écoutées ».
Tout au long du déroulement des événements, a déclaré M. Rhodes, les États-Unis ont appuyé la tenue de discussions entre le gouvernement égyptien et l'opposition tout en assignant au gouvernement égyptien « la responsabilité de cerner les mesures à notre avis nécessaires et que réclame le peuple égyptien dans le cadre du processus de négociation ».
« Ce que nous préconisons, a-t-il ajouté, c'est un processus largement participatif, et qui donc ouvre le dialogue avec un large éventail d'Égyptiens et de membres de l'opposition parce que c'est le seul moyen de faire avancer un processus capable de répondre aux aspirations du peuple égyptien. »
(Les articles du site «America.Gov» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)
source: america.gov
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