Le jet emprunté par Alliot-Marie en Tunisie surtout utilisé par le clan Ben Ali
Article publié le 4 février 2011 à 13h33
Michèle Alliot-Marie sur le plateau de Canal + le 2 février 2011
L’avion qui a transporté fin 2010 la ministre française Michèle Alliot-Marie pendant ses vacances tunisiennes était surtout utilisé par le beau-frère de Zine el-Abidine Ben Ali affirme vendredi le site Médiapart, une information jugée sans nouveauté par son cabinet.
Le site internet d’informations affirme avoir recueilli des indices convergents montrant que l’avion appartenait bien au clan Ben Ali, ce qui semble affaiblir la défense de la chef de la diplomatie française, dont l’opposition demande la démission.
Il est reproché à la ministre de s’être rendue fin décembre en Tunisie, avec son compagnon Patrick Ollier, également ministre, alors que la révolte contre Ben Ali avait commencé, puis d’avoir bénéficié pour un vol intérieur du jet privé d’un de ses amis, l’homme d’affaires tunisien Aziz Miled.
La ministre assure qu’Aziz Miled est "une victime" plus qu’un proche du clan Ben Ali.
Selon Médiapart, ce jet privé, un Bombardier Challenger immatriculé TS-IBT, est celui qui, lors d’une escale en Sardaigne, avait été soupçonné d’avoir transporté Zine Ben Ali, lorsqu’il avait fui son pays, dans la soirée du 14 janvier.
L’ex-président, qui s’est réfugié en Arabie Saoudite, ne s’y trouvait pas, mais Médiapart se demande si des membres du clan Ben Ali n’y avaient pas pris place.
Le site doute aussi que l’avion soit la propriété du seul Aziz Miled. "Officiellement, il appartient au groupe Nouvelair, fruit d’une fusion entre la compagnie éponyme de M. Miled et celle de Belhassen Trabelsi, Karthago Airlines, devenu PDG de la nouvelle entité", dit Médiapart.
"D’après les relevés de l’office européen d’aviation EuroControl, le jet du scandale (…) est enregistré au seul nom de la compagnie Karthago Airlines, une société fondée par Belhassen Trabelsi, le beau-frère honni de Ben Ali, et pièce centrale du système de corruption tunisien", ajoute-t-il.
II n’y a "rien de neuf dans les faits", a réagi l’entourage de la ministre. "Depuis le début, on dit que l’avion appartenait à la société Nouvelair dont Aziz Miled est fondateur et qui a été associé de force à Trabelsi", a-t-on ajouté.
Médiapart se réfère également à des témoignages en Tunisie pour affirmer que Belhassen Trabelsi était le principal utilisateur de l’appareil.
Selon le site, les lettres BT à la fin de l’immatriculation de l’avion peuvent signifier que ce dernier en était le propriétaire ou le principal utilisateur, comme cela est l’usage dans l’aviation.
source: LCP
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