La Libye, un pays coupé en deux

Par Europe1.fr avec Emilie Denêtre et agencesPublié le 23 février 2011 à 12h31Mis à jour le 24 février 2011 à 08h56

La ville de Tobrouk à l'est de la Libye serait sous le contrôle des manifestants depuis trois jours
La ville de Tobrouk à l'est de la Libye serait sous le contrôle des manifestants depuis trois jours © REUTERS
Les opposants au chef d'Etat libyen contrôlent la province de Cyrénaïque, riche en pétrole.
Les manifestants semblent avoir pris le dessus dans plusieurs villes de l'Est de la Libye. C'est même toute la province de Cyrénaïque, la côte est, qui ne serait plus sous le contrôle du gouvernement de Mouammar Kadhafi, selon le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.
Dans la ville de Tobrouk, à l'est, des rafales de tirs de joie ont retenti dans les rues où des manifestants anti-gouvernementaux ont brûlé des copies du livre vert du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. On pouvait également voir un nouveau drapeau flotter sur la ville libérée, aux couleurs rouge, noir et vert, et barré du mot "résistance". Cette ville côtière de plus de 100.000 habitants est contrôlée depuis trois jours par la population, selon ses habitants.
Ces Libyens ont d'ailleurs commencé à s'organiser. Les jeunes ont ramassé les armes pour les remettre aux chefs tribaux et les commerçants ont offert du pain aux habitants.

Des militaires chez les insurgés

Des militaires passés dans le camp des insurgés ont également assuré que l'Est de la Libye échappait au contrôle de Kadhafi. A Al-Jabal Al-Akhdar, toujours dans la région Est, un militaire a annoncé sur une vidéo que son armée rejoignait dorénavant le peuple et se mettait à son service.
Misratah, plus à l'ouest, des sites internet montrent des images de foule en liesse. On peut notamment y voir, sur le toit d'un bâtiment, des hommes faire tomber un monument représentant le livre vert du colonel Kadhafi, et la foule exulter au bas de l'immeuble.

Benghazi libéré

Mercredi, c'est à Benghazi même, épicentre de la contestation et aussi de la répression, que les manifestants ont pris le pouvoir. Les militaires auraient fui et la ville est maintenant en paix, peut-on y lire.
Mardi, dans une allocution télévisée, le colonel Kadhafi a pourtantpromis de se battre jusqu'au "dernier souffle", et a exclu de démissionner. Mais même en menaçant les manifestants de la peine de mort, il ne semble plus faire aussi peur qu'avant.
"On est prêts à mourir pour notre liberté", affirme Youssef, un habitant de Benghazi :

"On ira le prendre lui [Kadhafi, NDLR] à Tripoli et on lui marchera dessus (...) On est à un point de non-retour", prévient encore Youssef.
source: europe1

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