Egypte : bataille rangée au coeur du Caire
Par TF1 News, le 03 février 2011 à 07h13, mis à jour le 03 février 2011 à 07:45
Dossier : Crise en Egypte
Les manifestants qui campent chaque nuit place Tahrir ont été pris sous le feu de partisans du président égyptien durant la nuit de mercredi à jeudi. L'armée, pourtant déployée en force, ne semble pas être intervenue.
Epicentre de la contestation en Egypte, la place Tahrir, au Caire, s'est transformée aux premières heures de jeudi en champ de bataille. Au moins quatre manifestants auraient été tués par des coups de feu de partisans d'Hosni Moubarak, selon la chaîne de télévision Al Arabiya. Après une brève accalmie à la tombée de la nuit mercredi, la tension s'est ranimée vers 4 heures du matin lorsque des supporters de Moubarak ont tiré sur des manifestants. L'armée s'était déployée en masse dans la soirée aux alentours de la place, devenue depuis le 25 janvier le point de ralliement des manifestants anti-Moubarak, qui y campent par milliers chaque nuit malgré le couvre-feu. Mais elle n'est pas intervenue sur le moment, si ce n'est par des coups de feu en l'air. C'est bien plus tard, après les violences, qu'elle a procédé à des arrestations place Tahrir, selon Al Arabiya.
Washington appelle ses ressortissantsWashington a immédiatement réagi à ces nouveaux affrontements et le Département d'Etat a pressé les Américains qui souhaitent quitter l'Egypte de se rendre "immédiatement" à l'aéroport du Caire, prévenant que les "vols américains supplémentaires après jeudi sont improbables". La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, dans un appel téléphonique au vice-président égyptien Omar Souleiman, a condamné les "choquants" affrontements sanglants au Caire.
Dialogue de sourds
Mercredi soir, Omar Souleimane avait appelé les manifestants à rentrer chez eux, comme l'avait fait l'armée en milieu de journée, prévenant que le dialogue proposé à l'opposition ne pouvait débuter avant l'arrêt des manifestations. Mais dans une interview à CBS News, le chef de file de l'opposition égyptienne, Mohamed ElBaradei a rejeté une fois de plus l'offre de dialogue vice-président, insistant sur le fait qu'Hosni Moubarak doit d'abord quitter le pouvoir. Les Frères musulmans, principale force d'opposition, ont également rejeté "toutes les mesures partielles proposées" par le président et refusé qu'il reste en poste jusqu'en septembre.
Risques de violences accrusSelon un bilan non confirmé de l'ONU, les heurts de la première semaine de contestation auraient fait au moins 300 morts et des milliers de blessés. Et la violence pourrait croître encore au cours des prochaines heures : le mouvement de contestation a appelé à une nouvelle manifestation massive vendredi, baptisée "vendredi du départ", dans laquelle elle entend réunir comme mardi plus d'un million de personnes, malgré la promesse de Moubarak de s'effacer à la fin de son mandat en septembre.
Washington appelle ses ressortissantsWashington a immédiatement réagi à ces nouveaux affrontements et le Département d'Etat a pressé les Américains qui souhaitent quitter l'Egypte de se rendre "immédiatement" à l'aéroport du Caire, prévenant que les "vols américains supplémentaires après jeudi sont improbables". La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, dans un appel téléphonique au vice-président égyptien Omar Souleiman, a condamné les "choquants" affrontements sanglants au Caire.
Dialogue de sourds
Mercredi soir, Omar Souleimane avait appelé les manifestants à rentrer chez eux, comme l'avait fait l'armée en milieu de journée, prévenant que le dialogue proposé à l'opposition ne pouvait débuter avant l'arrêt des manifestations. Mais dans une interview à CBS News, le chef de file de l'opposition égyptienne, Mohamed ElBaradei a rejeté une fois de plus l'offre de dialogue vice-président, insistant sur le fait qu'Hosni Moubarak doit d'abord quitter le pouvoir. Les Frères musulmans, principale force d'opposition, ont également rejeté "toutes les mesures partielles proposées" par le président et refusé qu'il reste en poste jusqu'en septembre.
Risques de violences accrusSelon un bilan non confirmé de l'ONU, les heurts de la première semaine de contestation auraient fait au moins 300 morts et des milliers de blessés. Et la violence pourrait croître encore au cours des prochaines heures : le mouvement de contestation a appelé à une nouvelle manifestation massive vendredi, baptisée "vendredi du départ", dans laquelle elle entend réunir comme mardi plus d'un million de personnes, malgré la promesse de Moubarak de s'effacer à la fin de son mandat en septembre.
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