Tunisie: L'aide d'Interpol demandée pour arrêter Ben Ali... 11.000 prisonniers évadés depuis sa chute


Des manifestants dans les rues de Tunis, le 25 janvier 2011 Z.BENSEMRA / REUTERS

MONDE - Un remaniement ministériel est imminent...

DERNIERE INFORMATION  - 12h22: Les autorités tunisiennes demandent l'aide d'Interpol pour arrêter Ben Ali.

Alors que le gouvernement tunisien de transition doit être remanié ce mercredi, essentiellement pour pourvoir aux postes vacants depuis la démission de cinq membres au cours des sept derniers jours, le ministre de la Justice a annoncé l'évasion de 11.000 prisonniers depuis la chute de l'ex-président Ben Ali. 2.460 autres ont été libérés.
Quant à Zine Ben Ali, lui aussi en fuite, les autorités tunisiennes ont demandé l'aide d'Interpol pour obtenir son arrestation ainsi que celle de son épouse, Leila Trabelsi, qu'elles entendent juger pour détournement de fonds, a ajouté le ministre. Il a indiqué en outre que les autorités tunisiennes avaient l'intention de traduire devant la justice six membres de la garde présidentielle du président déchu, pour incitation à des violences après sa chute. Zine Ben Ali a fui la Tunisie à la mi-janvier et se trouve actuellement en Arabie saoudite.

Heurts entre manifestants et policiers à Tunis

Par ailleurs, des heurts ont opposé ce mercredi matin des manifestants à des policiers tunisiens, près du siège du gouvernement à Tunis. Des journalistes de Reuters ont vu des policiers faire usage de gaz lacrymogènes face à des centaines de manifestants, dont des adolescents et des jeunes gens qui leur lançaient des pierres.
A l'adresse des forces de sécurité, les protestataires ont lancé «Policiers de Leila!», allusion à Leila Trabelsi, la très impopulaire épouse du président déchu Zine ben Ali, laquelle exerçait une grande influence sur la vie du pays avant la chute du régime le 14 janvier. Les manifestants, venus semble-t-il de régions rurales du pays, campaient aux abords du siège du gouvernement. De son côté, l'UGTT, la grande centrale syndicale tunisienne, a annoncé une grève ce mercredi à Sfax, deuxième ville du pays et grand centre économique.
C.C. avec Reuters 
 
source: 20 minutes

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