Les manifestations continuent en Tunisie dans l’attente du remaniement ministériel


Les pro et les anti-gouvernement ont manifesté en Tunisie ce mardi 25 janvier 2011.
Les pro et les anti-gouvernement ont manifesté en Tunisie ce mardi 25 janvier 2011.
AFP PHOTO / FETHI BELAID
Par RFI
C'est finalement ce mercredi 26 janvier 2011 que le remaniement annoncé du gouvernement de transition tunisien devrait intervenir. Un remaniement rendu nécessaire par la démission de cinq ministres - trois syndicalistes, un opposant et un membre de l'ancien régime- depuis sa formation le 17 janvier. Reste à savoir si les manifestations et les grèves pour réclamer le départ des ministres issus de l'ancien parti au pouvoir seront entendues. La journée de mardi a été marquée par des manifestations et, pour la première fois, une contre-manifestation. Tunis a révélé ainsi un nouveau visage puisque pendant une heure, des pro et des anti-gouvernement de transition ont défilé sur l’artère principale de la ville.

Abid Brigui
Secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGTT
26/01/2011
par Stanislas Ndayishimiye


Armées d’un balai et d’une petite pelle, Mounia et deux amies ont décidé de nettoyer l’avenue Bourguiba. Un acte militant pour dire que les manifestations ont assez duré. « Les gens ne font rien que râler. C’est le chaos qui est en train de s’établir, on perd des milliards chaque jour. Il faut faire quelque chose ! On va commencer par nettoyer et on va reprendre l’ordre. Tout ce qui est politique, on garde ça pour les politiciens ». Tout à coup, ils sont plusieurs centaines à brandir des pancartes : « appel aux enseignants », « travaillez » ou encore « non au chaos ». Depuis le trottoir, les anti gouvernement de transition regardent et se font entendre en criant « dégage ! ».
Entre pro et anti-gouvernement de transition on en vient presque aux mains. Les débats sont houleux à l’image de cet échange entre plusieurs manifestants des deux camps : « Aujourd’hui, le pays est dans l’anarchie totale, déclare un homme. Il faut retourner au travail. Non il n’y en a pas, lui répond un autre, lui, il est complice du gouvernement ».
Mohamed, un banquier, s’inquiète. Pour lui, c’est le RCD, l’ex-parti au pouvoir, qui est derrière tout ca. « Vous voyez ce qu’ils veulent faire. Ils veulent organiser cette manifestation pour encourager la haine entre le peuple tunisien ».

source: RFI

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