Articles

Tunisie: des professionnels du tourisme vont être formés en France

De Bouazza Ben Bouazza--, The Associated Press  TUNISIA, Tunisia — Durement affecté par les troubles qui ont précédé et suivi la chute du régime Ben Ali, le tourisme tunisien s'emploie activement, avec le concours de la France, à relancer ce secteur vital. Première action concrète de ce partenariat: 15 professionnels tunisiens se sont envolés lundi pour suivre une formation dans les domaines de la boulangerie et de la pâtisserie à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ils seront suivis prochainement par 85 autres Tunisiens qui iront parfaire leur formation dans les métiers de l'hôtellerie. Ces stages ont été scellés par des conventions de jumelage entre des instituts tunisiens et la Chambre des métiers de Seine-Saint-Denis signées à l'occasion de la visite effectuée le week-end dernier en Tunisie par le secrétaire d'Etat français au Commerce, à l'Artisanat et au Tourisme Frédéric Lefebvre. "Le tourisme tunisien veut monter en gamme, changer de nature et la France veut ...

Tunisie: manifestation pour la libération d'un responsable sécuritaire critique

TUNISIA, Tunisia — Plus d'une centaine de personnes ont manifesté dimanche à Tunis pour réclamer la libération d'un haut fonctionnaire de police, Samir Feriani, arrêté depuis deux semaines pour avoir dénoncé de "graves dysfonctionnements" au sein du ministère de l'Intérieur, a-t-on constaté sur place. Un semblable appel a été lancé par l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch. Les manifestants, dont sa femme Leïla et ses enfants, ont dénoncé l'arrestation fin mai de M. Feriani, réclamé sa libération et appelé au départ du ministre de l'Intérieur Habib Essid. Entouré d'un important dispositif de sécurité, le petit cortège parti du théâtre municipal a gagné le ministère, sans incident. Samir Feriani avait publié dans le journal "L'Expert" des lettres dans lesquelles il dénonçait notamment la nomination à des postes sensibles au ministère "de personnes impliquées dans des crimes à Kasserine (centre-oue...

Le tribunal de première instance de Tunis a condamné lundi le directeur de deux journaux

Image
Carte TUNISIA, Tunisia — Le tribunal de première instance de Tunis a condamné lundi le directeur de deux journaux, Abdelaziz Jéridi, à quatre mois de prison ferme et une amende de 10.000 dinars tunisiens (près de 6.000 euros) pour diffamation envers un journaliste, a-t-on appris auprès de l'avocat du plaignant Chawki Tabib. La plainte a été déposée par le journaliste tunisien Mohamed Krichène de la chaîne qatarie Al-Jazira à la suite de plusieurs articles jugés "diffamatoires" publiés sous le régime Ben Ali dans les hebdomadaires "Kol Ennass" (Tous les gens) et "Al Hadath" (L'Evénement). Le dernier en date était paru le 1er janvier dernier à deux semaines de la fuite du président déchu. Dans ces écrits, dont plusieurs portaient la signature du patron de presse, le journaliste était traité tantôt de "traître" tantôt "d'agent des islamistes". Le prévenu menait une campagne de dénigrement également contre les défenseurs des dr...

Les sites pornographiques restent censurés en Tunisie

Image
Le tribunal de grande instance de Tunis a confirmé l'obligation faite à l'Agence tunisienne d'Internet de bloquer l'accès aux sites pornographiques depuis la Tunisie. Tombée en janvier dernier, la censure du net refait surface au pays. La chute du régime de Ben Ali n'a pas totalement fin à la censure du net en Tunis. Le 26 mai dernier, le tribunal de grande instance de Tunisie avait ordonné en référé à l'Agence tunisienne d'Internet (ATI) de bloquer l'accès à tous les sites pornographiques . La plainte avait été déposée par trois avocats choqués par les contenus qu'ils estiment contraires aux valeurs musulmanes et préjudiciables pour la jeunesse tunisienne. Ce lundi, la radio  Mosaïque FM  qui avait beaucoup suivi le dossier annonce que l'appel qu'avait interjeté l'Agence tunisienne d'internet contre ce jugement a été rejeté par le tribunal de Tunis, qui a confirmé son ordonnance de référé. Le 11 mai dernier, le Ministère de la dé...

Les « envahisseurs » se noient

Image
Par Henrik Lindell 250 migrants sont morts au large des côtes tunisiennes le 2 juin,  dans l’indifférence inter­nationale.  Le bilan humain de ces migrations du désespoir s’alourdit. La disparition en mer des migrants venant de Libye est devenue un phénomène banal. Environ 1 200 personnes seraient mortes noyées depuis janvier, début des troubles politiques au pays du général Kadhafi. Et la situation ne cesse de s’aggraver depuis le 19 mars, date du début de l’intervention de l’Otan. En général, il s’agit de naufrages de bateaux de fortune transportant des migrants africains. C’était le cas le 2 juin, lorsqu’un chalutier a chaviré au large des îles tunisiennes de Kerkennah avec  quelque huit cents personnes à bord . Les secours tunisiens ont réussi à sauver la majorité des personnes, dont de nombreux enfants et femmes. Mais pas moins de 250 migrants seraient décédés, coincés dans la coque ou tombés dans la mer. Cette tragédie ressemble à celle du...

Tunisie : pour fleurir, la démocratie a besoin d'un cadre économique et social apaisé

Il est regrettable de voir un économiste s'impliquer avec autant de véhémence dans un débat lorsqu'il ne dispose pas de tous les éléments. Ceci est d'autant plus regrettable lorsque cet économiste est lauréat du prix Nobel et, qu'à ce titre, sa voix porte tout particulièrement, et lorsque le débat porte sur l'avenir d'un pays qui montre la voie à toute une région. Ainsi,  Edmund Phelps écrit-il dans  Le Monde  daté 26 mai , à propos d' une tribune publiée dans  Le Monde  daté 18 mai  signée par  "un groupe d'économistes européens proposant aux responsables du G8, un plan économique pour la Tunisie" , que le  "diagnostic est erroné" . Il laisse alors entendre que l'aide demandée n'est pas justifiée et ajoute que  "le mal commis par le régime  Ben Ali  ne provenait pas du fait qu'il tolérait des prix libres dans le secteur de l'alimentation et de l'énergie" . Il commet là un contresens profond par méconnai...

Tunisie: grève des douaniers, dénoncée par le ministère des finances

TUNIS - Des douaniers tunisiens, réclamant le départ de leur directeur général, ont entamé lundi un mouvement de grève dénoncé comme illégal et préjudiciable à l'économie du pays par le ministère des finances. La grève est suivie à 80% dans toutes les régions, avec des résistances dans certains postes frontaliers, a affirmé à l'AFP Chokri Ktifi, secrétaire général du syndicat des agents de la douane, qui n'a pas encore été légalement constitué. Le Directeur général des douanes, Tahar Htira, a pour sa part déclaré que le mouvement se limitait à un simple débrayage au port de Tunis-Radès. Il a précisé être en contact avec les responsables régionaux pour mesurer l'ampleur de la mobilisation. Le mouvement avait été annoncé à la fin de la semaine dernière pour réclamer la démission M. Htira, en affirmant que des actes de corruption avaient été commis pendant son mandat. M. Htira a assuré à l'AFP n'avoir rien à se reprocher et a souligné que le syndicat n'...