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PORTRAIT DES MIGRANTS TUNISIENS

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Qui sont ces migrants tunisiens récemment arrivés en France ? Ni persécutés, ni miséreux, pourquoi quittent-ils leur pays ? Clandestins clochardisés ici, ils font figure d’aventuriers au Maghreb où on les appelle les harragas, ceux qui brûlent les frontières. Virginie Lydie les a rencontrés en Tunisie. Elle publie un ouvrage 1 très documenté sur ces grands incompris de l’immigration. Qui sont ces harragas ? Des Maghrébins qui ont envie de faire quelque chose de leur vie. Des garçons, entre 15 et 30 ans. Ils ne peuvent pas avoir de visas, donc ils partent avec les moyens du bord, en bateau. Littéralement, « harragas » signifie « ceux qui brûlent » : les frontières, leurs papiers, leur identité et, parfois, leur vie lors d’un naufrage ou de longues années de clandestinité. Ces jeunes ne sont pas dans une logique suicidaire, mais ils sont tout de même prêts à mourir pour quitter la vie qu’ils mènent. Partir ou mourir : comment arrive-t-on à de telles extrémités ? Il y a d’abo...

Tunisie : Le retour insidieux de la censure

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L'Agence Tunisienne d'Internet affiche désormais clairement la couleur. Même si c'est le Tribunal Militaire qui affiche sa responsabilité. Voici que des mauvais signes annoncent quelques désenchantements. Le retour de la censure ne contribuera pas à redorer le blason de la Tunisie malmenée par les diktats de Ben Ali. Des journaux français tels que Charlie Hebdo, longtemps bannis en Tunisie par Ben Ali & Co, étaient disponibles dans nos kiosques et librairies les lendemains chantants du 14 janvier. Les sites web verrouillés se sont ouverts. Les blogs sulfureux d'opposants à Zaba, les forums islamisants, les facebookeurs militants, les vidéos pornos... Tout est devenu à portée de clic. Et voici que des mauvais signes annoncent quelques désenchantements. Certains journaux en viennent à manquer, alors que l'on avait fêté leur retour. Ainsi, selon le site de Charlie Hebdo, «le distributeur tunisien craint que les couvertures de l'hebdo qui mettent en scène les r...

Paris débloque 300 000 euros pour ses sans-papiers tunisiens

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Par Elodie Calas | Journaliste | 11/05/2011 | 20H40 La mairie de Paris votera lundi 16 mai une enveloppe de 300 000 euros pour loger les migrants tunisiens. Dans le XIe arrondissement, les occupants du gymnase du 100, rue de la Fontaine au roi, perdent tout espoir d'obtenir une aide de l'Etat. Adjointe au maire de Paris en charge de l'intégration et des étrangers non communautaires,  Pascale Boistard  continue d'affirmer la volonté de la ville d'aider les migrants Tunisiens et ce, malgré l' épisode compromettant  de l'avenue Simon Bolivar le 4 mai : « En dix jours, la mairie a triplé le dispositif alloué aux immigrés : c'est un exploit dans une situation d'urgence comme celle-ci ! De 100 000 euros initiallement prévu pour financer 100 places en foyer d'hébergement, nous sommes passés à 300 000 euros pour 300 places. La proposition sera délibérée lundi en conseil, mais la majorité présente devrait logiquement accordée ce financement. » Lancé l...

Tunisie. Béji Caïd Essebsi sur tous les fronts

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Le Premier ministre du gouvernement provisoire multiplie les rencontres avec les responsables de la société civile. Est-ce pour mieux expliquer ses dernières positions, dont certaines ont été mal comprises sinon très contestées? La semaine dernière a été marquée par des manifestations durement réprimées par les forces de l’ordre. Il y a eu aussi des actes de violences et de pillages commis par des bandes organisées visiblement noyautées par des forces contre-révolutionnaires. Ce qui a contraint le gouvernement à décréter un couvre-feu entre 21 heures et 5 heures dans le grand Tunis et dans d’autres villes du pays. Des clarifications qui s’imposent  Cet accès de fièvre – et le mot est faible – a été provoqué par les déclarations, mercredi 4 mai, de l’ex-ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi, à propos d’un «gouvernement de l’ombre» constituée de figures originaires du Sahel (région de Sousse) et d’«un projet de putsch militaire en cas de succès du mouvement islamiste Ennahdha à l’is...

Des comptes de proches de Ben Ali saisis

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La fortune de Ben Ali est estimée à 5 milliards d'euros. © MAXPPP 12 millions d'euros ont été saisis sur les comptes de 4 proches de l'ancien président tunisien. L' enquête sur les biens détenus en France par l'entourage de l'ancien président tunisien Ben Ali a franchi un cap symbolique avec la saisie récente de 12 comptes appartenant à ses proches. Cette saisie "est une étape, mais c'est une goutte d'eau dans l'océan des détournements", a réagi auprès de l'AFP Me William Bourdon, avocat des plaignants et président de Sherpa. "C'est une première étape. On est sur les montants modestes. On ne voit que la partie émergée de l'iceberg car qu'en est-il des avoirs immobiliers qui constituent l'essentiel ?", a estimé de son côté le président de TI France, Daniel Lebègue. "On ne voit que la partie émergée de l'iceberg" Une enquête préliminaire visant à recenser et immobiliser les biens détenus ...

Tunisie: 12 millions d'euros saisis à des proches de Ben Ali en France

Mis à jour le 11.05.11 à 21h21 Douze millions d'euros ont été saisis en France sur les comptes de quatre proches de l'ancien président tunisien Zine ben Ali, a indiqué ce mercredi l'association Sherpa. Cette somme était répartie sur douze comptes bancaires, a précisé l'ONG dont l'objet est de protéger les populations victimes de crimes économiques. «Ça aurait pu être plus rapide, mais c'est déjà bien que le gel intervienne», a dit Maud Perdriel de l'association  Sherpa . Une enquête préliminaire de police a été ouverte par le parquet de Paris fin janvier sur les biens que détiendrait la famille de l'ancien président en France. Elle fait suite à une plainte déposée par trois organisations non gouvernementales, dont Sherpa et Transparency International France. Les plaignants estiment que le président tunisien déchu et sa famille possèdent de nombreux immeubles dans les beaux quartiers de la capitale et de localités cossues, ainsi que d'importants avoi...

Un inquiétant tournant sécuritaire qui suscite la colère populaire tUNISIE

Le gouvernement transitoire a réinstauré le couvre-feu sur Tunis, après les manifestations de vendredi. Les Tunisiens redoutent les manipulations des islamistes et celles des nostalgiques de la dictature. Tunis, envoyée spéciale. «Nous sommes entrés dans une zone d’incertitudes lourdes de dangers. » Comme tous ses compatriotes, Massaoud Romdhani, syndicaliste et militant des droits de l’homme, affiche son inquiétude sur le regain de tension en Tunisie. Hier, le gouvernement transitoire a réinstauré le couvre-feu sur Tunis, espérant mettre un terme aux violences qui ont éclaté, ces dernières nuits, dans les quartiers populaires de la capitale tunisienne. Jeudi dernier, la tension est brutalement montée, après les déclarations de l’ancien et éphémère ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, qui a accusé les proches du dictateur déchu de tirer les ficelles de la transition. Ce magistrat a aussi mis en cause l’armée, dans une vidéo postée sur Facebook, en évoquant la préparation, selon lui,...