Tunisie : Est-ce une révolution ou une réforme ? Quelques réflexions
Il est évident qu’un conseil de la révolution ou un front commun de la révolution est une nécessité pour débloquer la situation et redonner l’initiative à ce qu’on a appelé Notre révolution, car nous remarquons aujourd’hui que l’initiative lui échappe. Le pouvoir illégitime des héritiers du dictateur et ses médias nous opposent, sans cesse, les mêmes griefs: 1- vous n’avez pas d’organisation représentative de l’ensemble de l’opposition capable d’assurer la transition vers la démocratie, ni même un leader charismatique. 2- Le mouvement populaire est spontané et la tutelle que cherche à exercer l’opposition sur ce mouvement est, donc, illégitime. Bien que reconnaissant ne pas avoir initié ce soulèvement de la jeunesse tunisienne, ladite opposition cherche à l’instrumentaliser. Cet argument largement répandu tend à priver le soulèvement de ses soutiens naturels que sont l’UGTT et les élites opposées au régime de Ben Ali. Il est vrai que toute l’opposition a été prise d...