Libye : Moscou contre toute ingérence militaire
M.-L.W. | Publié le 07.03.2011, 07h19 | Mise à jour : 20h04

RAS LANOUF (EST LIBYEN), 7 MARS 2011. | AFP/MARCO LONGARI.
En Libye, les forces loyales à Kadhafi s'en sont prises lundi au port pétrolier stratégique de Ras Lanouf, poste avancé aux mains de l'insurrection depuis vendredi. Dès l'aube, des habitants ont fui cette ville à 300 km au sud-ouest de Benghazi, par crainte des combats qui avaient déjà chassé les insurgés de Ben Jawad, à une quarantaine de kilomètres plus à l'ouest.
L'ONU a demandé dimanche un accès d'urgence aux victimes «blessées et mourantes» de ces bombardements, et a lancé lundi un appel de fonds de 160 millions de dollars pour aider les victimes. Les Nations Unies ont chargé l'ancien ministre jordanien des Affaires étrangères Abdel Ilah Khatib d'entreprendre des «consultations urgentes» avec le gouvernement libyen sur la crise humanitaire, alors que le pont aérien se poursuit entre la Tunisie et l'Egypte.
Le colonel Kadhafi a accusé la France d'«ingérence» après le soutien apporté par Paris au Conseil national mis en place par l'opposition à Benghazi pour préparer la transition.
En Tunisie, plus aucun ministre du dernier gouvernement Ben Ali n'est en fonction. «Toute forme d'organisation s'apparentant à la police politique» est supprimée. En Egypte, la nouvelle équipe gouvernementale a prêté serment, purgée elle aussi de plusieurs figures de l'ère Moubarak.
Au Yémen, des milliers d'éboueurs ont entamé une grève dans la capitale, réclamant l'amélioration de leur paye. Trois d'entre eux ont été blessés. A Oman, le sultan remanie son gouvernement. Des dizaines de Bahreïnis ont manifesté devant l'ambassade américaine à Manama pour demander à Washington de faire pression sur leur gouvernement en vue de réformes politiques. Un demi-millier d'Irakiens ont manifesté à Bagdad, un an jour pour jour après les législatives, pour dénoncer les promesses non tenues
Suivez heure par heure l'évolution de la situation en Libye mais également dans les autres pays du monde arabe.
19h50. Des détenus yéménites qui appellent à la chute du régime sont dispersés dans la cour centrale de la prison de Sanaa par la policies anti-émeutes, les gardiens de la prison n'ayant pas pu ramener l'ordre.
19h20. L'activité aérienne des forces pro-Kadhafi «a diminué», affirme Ivo Daalder, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'OTAN, après avoir atteint «un pic» la semaine dernière. «Nous considérons une zone d'exclusion aérienne comme une possibilité», a poursuit-il. «Mais quand on regarde ce qui se passe vraiment (...) Nous avons vu une baisse dans l'ensemble de l'activité aérienne et des chasseurs», minore-t-il.
19h05. «Les femmes ont joué un rôle crucial dans le déclenchement des mutations en cours en Afrique du Nord (Tunisie et Egypte, ndlr). Dans un climat de violence, elles se sont engagées dans la lutte pour le changement», déclarent la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashtonet la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding, l'occasion de la Journée internationale des femmes. Elles espèrent que ce «rôle crucial sera pleinement pris en compte dans les changements institutionnels».
19 heures. William Hague a admis qu'une «une petite équipe diplomatique» britannique, envoyée la semaine dernière à Benghazi, fief de l'insurrection libyenne, avait été «détenue temporairement». Elle était arrivée en hélicoptère de nuit et a été rapidement arrêtée, parce qu'elle était venue sans accord préalable, a expliqué l'opposition libyenne qui craignait l'arrivée de mercenaires. Le ministre des Affaires étrangères a aussi reconnu avoir «autorisé» cette opération, ressentie comme une «humiliation» par la presse britannique. Le gouvernement libyen s'est emparé de l'affaire pour moquer Londres.
18h44. Plus de 110 000 réfugiés fuyant le chaos en Libye ont franchi la frontière tunisienne depuis le 20 février mais cet afflux s'est ralenti ces «trois à quatre derniers jours», déclare le président du Croissant-Rouge local, le docteur Mohamed Ben Dhiab. «Il se peut que Kadhafi refuse que les gens sortent de Libye pour témoigner qu'il y a une guerre», avance-t-il.
18h20. Moscou est contre toute ingérence militaire étrangère en Libye, déclare le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. La Russie fait partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et peut, par conséquent, opposer son veto à une résolution de zone d'exclusion aérienne.
17h55. Un appui local et régional est nécessaire à l'établissement une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, estime le chef de la diplomatie du Royaume-Uni, William Hague. Diplomates français et britanniques planchent sur le sujet en vue d'un projet de résolution à présenter devant l'ONU.
17h49. Les pays du Golfe appellent l'ONU à protéger le peuple libyen, déclare le chef de la diplomatie émiratie, cheikh Abdallah ben Zayed, à l'ouverture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) qui regroupe les Emirats, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, le sultanat d'Oman et Bahreïn.
17h40. En Egypte, 47 policiers soupçonnés d'avoir participé à la destruction de documents des puissants services de sécurité d'Etat ont été placés en détention provisoire, a annoncé lundi la justice. Ils sont accusés également d'avoir «saboté» des ordinateurs dans des locaux de ces services dépendant du ministère de l'Intérieur.
17h23. Barack Obama met en garde les collaborateurs de Mouammar Kadhafi, les prévenant qu'ils devraient rendre des comptes pour les violences qui secouent leur pays. «Au moment même où nous parlons, l'Otan est en train de mener des consultations à Bruxelles au sujet d'une gamme étendue de possibilités, dont des options militaires potentielles, en réaction à la violence qui continue en Libye», poursuit le président américain.
17h15. En Tunisie, le ministère de l'Intérieur annonce la suppression de la direction de la sûreté de l'Etat et de «toute forme d'organisation s'apparentant à la police politique». «Ces mesures pratiques, poursuit le communiqué ministériel, sont en symbiose avec les valeurs de la révolution, dans le souci de respecter la loi, dans le texte et dans la pratique, et en consécration du climat de confiance et de transparence dans la relation entre les services de sécurité et le citoyen».
17h10. A Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, une voiture civile a été touchée par une frappe aérienne. «A l'intérieur de la voiture, il y avait trois adultes: le père, la mère et la grand-mère, ainsi que trois enfants, deux garçons et une fille», a déclaré un témoin à l'AFP. Selon lui, les deux garçons étaient grièvement blessés. Selon d'autres témoins, ils auraient succombé.
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Bombardement à Ras Lanouf. Photo AFP/Marco Longari.
16h55. Français et Britanniques travaillent sur un projet de résolution des Nations unies qui pourrait être présenté cette semaine établissant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, annonce un diplomate de l'ONU. Il y a un sentiment d'urgence. On ne peut pas laisser la population se faire massacrer sans rien faire», ajoute-t-il.
16h38. Près de 600 journalistes jordaniens manifestent à Amman pour rejeter la censure du gouvernement et réclamer «des médias indépendants et libres». «Non à la censure», «les services de sécurité nous ont bâillonnés», ont-ils scandé face au bâtiment du journal gouvernemental «Al-Raï».
16h32. L'Union européenne, selon l'AFP, prépare de nouvelles sanctions financières contre la Libye, visant notamment la Libyan Investment Authority (LIA), après avoir gelé les avoirs et interdit de visa 26 responsables libyens.
16h26. Le nouveau gouvernement égyptien, dirigé par Essam Charaf, a prêté serment lundi devant le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui. Six ministères ont été renouvelés, dont celui du Pétrole, qui va à Abdallah Ghorab, la Culture, la Justice et la Main-d'œuvre.
16 heures. Le pont aérien mis en place par la France, entre l'île tunisienne de Djerba et Le Caire, a permis d'évacuer 3 711 Egyptiens qui avaient fui la Libye, annonce le Quai d'Orsay. Le porte-hélicopère français «Mistral» est arrivé au port de Zarzis (Tunisie), avec 51 tonnes de fret humanitaire destinées aux réfugiés du poste frontière de Ras Jedir (entre la Tunisie et la Libye). Le bateau militaire repartira à vide, faute de réfugiés, la plupart ayant regagné l'Egypte par avion.
15h46. En Tunisie, le Premier ministre tunisien par intérim, Béji Caïd Essebsi annonce la composition de son gouvernement provisoire composé de 22 ministres dont cinq nouveaux. Cette nouvelle équipe ne compte plus aucun ministre ayant servi dans le dernier gouvernement du président Zine El Abidine Ben Ali, jusqu'à sa fuite le 14 janvier dernier.
15h40. Le sultan Qabous d'Oman a décidé de remanier profondément son gouvernement, annonce la télévision d'Etat. Cette mesure intervient alors que des protestataires dénoncent depuis fin février, notamment dans la ville portuaire de Sohar, à 200 km au nord de Mascate, la corruption de certains ministres. Au pouvoir depuis 1970, il avait déjà limogé samedi deux ministres.
15h10. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague va s'exprimer devant la Chambre des Communes après le retentissant fiasco d'une mission «diplomatique» secrète, encadrée par des militaires, auprès de l'opposition libyenne.
14h42. Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, déclare que les attaques systématiques contre des civils en Libye peuvent être considérées comme des crimes contre l'Humanité.
13h55. En Algérie, des milliers de gardes communaux, chargés de suppléer la gendarmerie dans les villages, ont bravé l'interdiction de manifester à Alger en forçant plusieurs cordons de police, réclamant une hausse de salaire. Les manifestants ont réussi a atteindre le siège de l'Assemblée, où ils ont été encerclés par des renforts de police dépêchés à la hâte. La circulation automobile a été interrompue aux alentours.
VIDEO. L'interview exclusive de Kadhafi sur France 24 traduite en français
13h35. La crise libyenne continue d'affoler un peu plus les cours du pétrole. A New York, le baril gagne 2,22 dollars à 106,64 dollars, après avoir atteint une heure plus tôt 106,82 dollars, un prix inédit depuis fin septembre 2008. A Londres également, le prix du Brent de la mer du Nord se rapproche du sommet enregistré le 24 février dernier à près de 120 dollars.
13h29. Selon une source médicale libyenne, les combats à Misrata, dimanche, ont fait 21 morts, dont un enfant, et des dizaines de blessés.
12h53. A Paris, au lendemain d'une entrevue entre Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, et Amr Moussa, secrétaire de la Ligue arabe, le quai d'Orsay annonce que celle-ci soutient le projet d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
12h08. L'avion militaire qui tourne au dessus de Ras Lanouf a bombardé une zone situé à 500 mètres à peine de la position des insurgés. Un feu nourri de toutes les armes au sol, batteries antiaériennes, lance-grenades ou simples armes automatiques, se déclenche en direction de l'origine supposée du bruit de l'appareil, sans parvenir à l'atteindre.
11h23. Un nouveau bilan des combats à Ben Jawad fait état, selon des sources médicales locales, de 12 morts et plus de 50 blessés.
11h11. L'ONU lance un appel de fonds de 160 millions de dollars (114 millions d'euros) pour fournir une aide humanitaire aux victimes du conflit libyen. Les Nations Unies, qui ont recensé déjà près de 200.000 réfugiés vers les pays voisins, tablent sur 400.000 personnes quittant la Libye et 600.000 autres ayant besoin d'une aide humanitaire à l'intérieur du pays. L'appel est lancé par 17 organisations d'aide humanitaire, dont Handicap International, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
11h01. Vaclav Havel appelle à une intervention occidentale en Libye, dans une interview publiée par le quotidien économique «Hospodarske noviny». «Si la guerre civile se prolonge, si Kadhafi s'accroche au pouvoir et commet de nouveaux crimes, une opération sera nécessaire» déclare l'ex-président tchèque, âgé de 74 ans. Une telle opération «peut avoir différentes formes : aide aux insurgés, blocus de l'espace aérien, ou attaques ciblées contre les endroits où Kadhafi se cache», estime-t-il.
10h43. «Il ne devrait pas y avoir de problème de pénurie de pétrole». Malgré le conflit en Libye, le pétrolier italien Repsol est confiant. «Le monde consomme 86 millions de barils par jour et la Libye mettait sur le marché environ deux millions de barils, explique Nemesio Fernandez-Cuesta, un des dirigeants du groupe. Mais la capacité restante (celle qui n'est pas utilisée,ndlr) est autour de quatre millions de barils, essentiellement en Arabie Saoudite. Donc, en supposant que la production libyenne n'aille plus sur le marché, ce qui n'est pas le cas actuellement, on pourrait remplacer cette production. » Concernant la hausse des prix, Fernandez-Cuesta craint plutôt l'extension du conflit ou la hausse des taux d'intérêts de la banque centrale européenne pourraient jouer.
10h12. Le gouvernement italien reconnaît avoir établi des contacts avec le Conseil national libyen. «Nous connaissons l'ex-ministre de la Justice, qui est à la tête du Conseil provisoire de Benghazi, et ce réseau d'ambassadeurs qui a déclaré être désormais au service du peuple et non du régime, indique le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini. Certains d'entre eux exercent une action importante pour parvenir à un consensus et nous le faisons aussi, mais de manière discrète, et je pense que c'est la meilleure solution.»
Si le dirigeant de la péninsule estime difficile « l'implication d'avions italiens dans des opérations en Libye », il reconnait que les bases militaires et un support logistique serait mis à disposition en cas d'intervention occidentale au titre de la «loyauté euro-atlantique » italienne.
9h46. Une attaque aérienne frappe le port pétrolier stratégique de Ras Lanouf. Un épais nuage de fumée s'élève à à l'est de la ville, déjà touchée dimanche par des raids aériens qui n'ont pas fait de victime. Les rebelles répliquent à l'artillerie.
08h40. Des habitants de la ville de Ras Lanouf, dans l'est du pays, commencent à fuir cette ville où se sont repliés des insurgés chassés de la localité voisine de Ben Jawad. Ils craignent des attaques des pro-Kadhafi. «Nous avons entendu dire qu'ils arrêtaient et enlevaient des gens et nous devons partir maintenant», explique un père de famille, ses deux enfants installés à l'arrière de la voiture. Le seul hôtel de la ville, occupé principalement par des journalistes, a été évacué très tôt lundi matin. Le personnel est venu frapper aux portes en hurlant : «Urgence, urgence, vous devez partir».
07h55. Au moins sept personnes sont mortes et plus de 50 ont été blessées dans les combats entre pro et anti-Kadhafi dans la localité côtière de Ben Jawad, dans l'Est libyen.
06h38. Dans une interview à France 24, le colonel Kadhafi accuse la France. Interrogé sur le soutien de Paris au Conseil national formé par les insurgés à Benghazi, il s'exclame: «Ca fait rire, cette ingérence dans les affaires intérieures. Et si nous, nous nous ingérions dans les affaires de la Corse, de la Sardaigne ?» Il met la guerre civile sur le compte d'un «complot» mené par des «extrémistes armés». «Al-Qaïda a son plan. Je pense qu'Al-Qaïda a essayé de profiter de la situation en Tunisie, en Egypte (...) Il y a eu des centaines et des centaines de morts du côté de la police, des rebelles», insiste-t-il, avant d'accuser nommément l'Aqmi. Le leader libyen réaffirme que la situation est «tout à fait normale» dans le pays.
03h59. Les cours du pétrole poursuivent leur hausse. Sur le marché asiatique, le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril gagne 1,33$ (105,75 $). Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en avril est en hausse de 59 cents (116,56$). Les Etats-Unis n'excluent pas de puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole pour endiguer la flambée des prix.
L'ONU a demandé dimanche un accès d'urgence aux victimes «blessées et mourantes» de ces bombardements, et a lancé lundi un appel de fonds de 160 millions de dollars pour aider les victimes. Les Nations Unies ont chargé l'ancien ministre jordanien des Affaires étrangères Abdel Ilah Khatib d'entreprendre des «consultations urgentes» avec le gouvernement libyen sur la crise humanitaire, alors que le pont aérien se poursuit entre la Tunisie et l'Egypte.
Le colonel Kadhafi a accusé la France d'«ingérence» après le soutien apporté par Paris au Conseil national mis en place par l'opposition à Benghazi pour préparer la transition.
En Tunisie, plus aucun ministre du dernier gouvernement Ben Ali n'est en fonction. «Toute forme d'organisation s'apparentant à la police politique» est supprimée. En Egypte, la nouvelle équipe gouvernementale a prêté serment, purgée elle aussi de plusieurs figures de l'ère Moubarak.
Au Yémen, des milliers d'éboueurs ont entamé une grève dans la capitale, réclamant l'amélioration de leur paye. Trois d'entre eux ont été blessés. A Oman, le sultan remanie son gouvernement. Des dizaines de Bahreïnis ont manifesté devant l'ambassade américaine à Manama pour demander à Washington de faire pression sur leur gouvernement en vue de réformes politiques. Un demi-millier d'Irakiens ont manifesté à Bagdad, un an jour pour jour après les législatives, pour dénoncer les promesses non tenues
Suivez heure par heure l'évolution de la situation en Libye mais également dans les autres pays du monde arabe.
19h50. Des détenus yéménites qui appellent à la chute du régime sont dispersés dans la cour centrale de la prison de Sanaa par la policies anti-émeutes, les gardiens de la prison n'ayant pas pu ramener l'ordre.
19h20. L'activité aérienne des forces pro-Kadhafi «a diminué», affirme Ivo Daalder, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'OTAN, après avoir atteint «un pic» la semaine dernière. «Nous considérons une zone d'exclusion aérienne comme une possibilité», a poursuit-il. «Mais quand on regarde ce qui se passe vraiment (...) Nous avons vu une baisse dans l'ensemble de l'activité aérienne et des chasseurs», minore-t-il.
19h05. «Les femmes ont joué un rôle crucial dans le déclenchement des mutations en cours en Afrique du Nord (Tunisie et Egypte, ndlr). Dans un climat de violence, elles se sont engagées dans la lutte pour le changement», déclarent la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashtonet la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding, l'occasion de la Journée internationale des femmes. Elles espèrent que ce «rôle crucial sera pleinement pris en compte dans les changements institutionnels».
19 heures. William Hague a admis qu'une «une petite équipe diplomatique» britannique, envoyée la semaine dernière à Benghazi, fief de l'insurrection libyenne, avait été «détenue temporairement». Elle était arrivée en hélicoptère de nuit et a été rapidement arrêtée, parce qu'elle était venue sans accord préalable, a expliqué l'opposition libyenne qui craignait l'arrivée de mercenaires. Le ministre des Affaires étrangères a aussi reconnu avoir «autorisé» cette opération, ressentie comme une «humiliation» par la presse britannique. Le gouvernement libyen s'est emparé de l'affaire pour moquer Londres.
18h44. Plus de 110 000 réfugiés fuyant le chaos en Libye ont franchi la frontière tunisienne depuis le 20 février mais cet afflux s'est ralenti ces «trois à quatre derniers jours», déclare le président du Croissant-Rouge local, le docteur Mohamed Ben Dhiab. «Il se peut que Kadhafi refuse que les gens sortent de Libye pour témoigner qu'il y a une guerre», avance-t-il.
18h20. Moscou est contre toute ingérence militaire étrangère en Libye, déclare le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. La Russie fait partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et peut, par conséquent, opposer son veto à une résolution de zone d'exclusion aérienne.
17h55. Un appui local et régional est nécessaire à l'établissement une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, estime le chef de la diplomatie du Royaume-Uni, William Hague. Diplomates français et britanniques planchent sur le sujet en vue d'un projet de résolution à présenter devant l'ONU.
17h49. Les pays du Golfe appellent l'ONU à protéger le peuple libyen, déclare le chef de la diplomatie émiratie, cheikh Abdallah ben Zayed, à l'ouverture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) qui regroupe les Emirats, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, le sultanat d'Oman et Bahreïn.
17h40. En Egypte, 47 policiers soupçonnés d'avoir participé à la destruction de documents des puissants services de sécurité d'Etat ont été placés en détention provisoire, a annoncé lundi la justice. Ils sont accusés également d'avoir «saboté» des ordinateurs dans des locaux de ces services dépendant du ministère de l'Intérieur.
17h23. Barack Obama met en garde les collaborateurs de Mouammar Kadhafi, les prévenant qu'ils devraient rendre des comptes pour les violences qui secouent leur pays. «Au moment même où nous parlons, l'Otan est en train de mener des consultations à Bruxelles au sujet d'une gamme étendue de possibilités, dont des options militaires potentielles, en réaction à la violence qui continue en Libye», poursuit le président américain.
17h15. En Tunisie, le ministère de l'Intérieur annonce la suppression de la direction de la sûreté de l'Etat et de «toute forme d'organisation s'apparentant à la police politique». «Ces mesures pratiques, poursuit le communiqué ministériel, sont en symbiose avec les valeurs de la révolution, dans le souci de respecter la loi, dans le texte et dans la pratique, et en consécration du climat de confiance et de transparence dans la relation entre les services de sécurité et le citoyen».
17h10. A Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, une voiture civile a été touchée par une frappe aérienne. «A l'intérieur de la voiture, il y avait trois adultes: le père, la mère et la grand-mère, ainsi que trois enfants, deux garçons et une fille», a déclaré un témoin à l'AFP. Selon lui, les deux garçons étaient grièvement blessés. Selon d'autres témoins, ils auraient succombé.
Bombardement à Ras Lanouf. Photo AFP/Marco Longari.
16h55. Français et Britanniques travaillent sur un projet de résolution des Nations unies qui pourrait être présenté cette semaine établissant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, annonce un diplomate de l'ONU. Il y a un sentiment d'urgence. On ne peut pas laisser la population se faire massacrer sans rien faire», ajoute-t-il.
16h38. Près de 600 journalistes jordaniens manifestent à Amman pour rejeter la censure du gouvernement et réclamer «des médias indépendants et libres». «Non à la censure», «les services de sécurité nous ont bâillonnés», ont-ils scandé face au bâtiment du journal gouvernemental «Al-Raï».
16h32. L'Union européenne, selon l'AFP, prépare de nouvelles sanctions financières contre la Libye, visant notamment la Libyan Investment Authority (LIA), après avoir gelé les avoirs et interdit de visa 26 responsables libyens.
16h26. Le nouveau gouvernement égyptien, dirigé par Essam Charaf, a prêté serment lundi devant le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui. Six ministères ont été renouvelés, dont celui du Pétrole, qui va à Abdallah Ghorab, la Culture, la Justice et la Main-d'œuvre.
16 heures. Le pont aérien mis en place par la France, entre l'île tunisienne de Djerba et Le Caire, a permis d'évacuer 3 711 Egyptiens qui avaient fui la Libye, annonce le Quai d'Orsay. Le porte-hélicopère français «Mistral» est arrivé au port de Zarzis (Tunisie), avec 51 tonnes de fret humanitaire destinées aux réfugiés du poste frontière de Ras Jedir (entre la Tunisie et la Libye). Le bateau militaire repartira à vide, faute de réfugiés, la plupart ayant regagné l'Egypte par avion.
15h46. En Tunisie, le Premier ministre tunisien par intérim, Béji Caïd Essebsi annonce la composition de son gouvernement provisoire composé de 22 ministres dont cinq nouveaux. Cette nouvelle équipe ne compte plus aucun ministre ayant servi dans le dernier gouvernement du président Zine El Abidine Ben Ali, jusqu'à sa fuite le 14 janvier dernier.
15h40. Le sultan Qabous d'Oman a décidé de remanier profondément son gouvernement, annonce la télévision d'Etat. Cette mesure intervient alors que des protestataires dénoncent depuis fin février, notamment dans la ville portuaire de Sohar, à 200 km au nord de Mascate, la corruption de certains ministres. Au pouvoir depuis 1970, il avait déjà limogé samedi deux ministres.
15h10. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague va s'exprimer devant la Chambre des Communes après le retentissant fiasco d'une mission «diplomatique» secrète, encadrée par des militaires, auprès de l'opposition libyenne.
14h42. Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, déclare que les attaques systématiques contre des civils en Libye peuvent être considérées comme des crimes contre l'Humanité.
13h55. En Algérie, des milliers de gardes communaux, chargés de suppléer la gendarmerie dans les villages, ont bravé l'interdiction de manifester à Alger en forçant plusieurs cordons de police, réclamant une hausse de salaire. Les manifestants ont réussi a atteindre le siège de l'Assemblée, où ils ont été encerclés par des renforts de police dépêchés à la hâte. La circulation automobile a été interrompue aux alentours.
VIDEO. L'interview exclusive de Kadhafi sur France 24 traduite en français
13h35. La crise libyenne continue d'affoler un peu plus les cours du pétrole. A New York, le baril gagne 2,22 dollars à 106,64 dollars, après avoir atteint une heure plus tôt 106,82 dollars, un prix inédit depuis fin septembre 2008. A Londres également, le prix du Brent de la mer du Nord se rapproche du sommet enregistré le 24 février dernier à près de 120 dollars.
13h29. Selon une source médicale libyenne, les combats à Misrata, dimanche, ont fait 21 morts, dont un enfant, et des dizaines de blessés.
12h53. A Paris, au lendemain d'une entrevue entre Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, et Amr Moussa, secrétaire de la Ligue arabe, le quai d'Orsay annonce que celle-ci soutient le projet d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
12h08. L'avion militaire qui tourne au dessus de Ras Lanouf a bombardé une zone situé à 500 mètres à peine de la position des insurgés. Un feu nourri de toutes les armes au sol, batteries antiaériennes, lance-grenades ou simples armes automatiques, se déclenche en direction de l'origine supposée du bruit de l'appareil, sans parvenir à l'atteindre.
11h23. Un nouveau bilan des combats à Ben Jawad fait état, selon des sources médicales locales, de 12 morts et plus de 50 blessés.
11h11. L'ONU lance un appel de fonds de 160 millions de dollars (114 millions d'euros) pour fournir une aide humanitaire aux victimes du conflit libyen. Les Nations Unies, qui ont recensé déjà près de 200.000 réfugiés vers les pays voisins, tablent sur 400.000 personnes quittant la Libye et 600.000 autres ayant besoin d'une aide humanitaire à l'intérieur du pays. L'appel est lancé par 17 organisations d'aide humanitaire, dont Handicap International, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
11h01. Vaclav Havel appelle à une intervention occidentale en Libye, dans une interview publiée par le quotidien économique «Hospodarske noviny». «Si la guerre civile se prolonge, si Kadhafi s'accroche au pouvoir et commet de nouveaux crimes, une opération sera nécessaire» déclare l'ex-président tchèque, âgé de 74 ans. Une telle opération «peut avoir différentes formes : aide aux insurgés, blocus de l'espace aérien, ou attaques ciblées contre les endroits où Kadhafi se cache», estime-t-il.
10h43. «Il ne devrait pas y avoir de problème de pénurie de pétrole». Malgré le conflit en Libye, le pétrolier italien Repsol est confiant. «Le monde consomme 86 millions de barils par jour et la Libye mettait sur le marché environ deux millions de barils, explique Nemesio Fernandez-Cuesta, un des dirigeants du groupe. Mais la capacité restante (celle qui n'est pas utilisée,ndlr) est autour de quatre millions de barils, essentiellement en Arabie Saoudite. Donc, en supposant que la production libyenne n'aille plus sur le marché, ce qui n'est pas le cas actuellement, on pourrait remplacer cette production. » Concernant la hausse des prix, Fernandez-Cuesta craint plutôt l'extension du conflit ou la hausse des taux d'intérêts de la banque centrale européenne pourraient jouer.
10h12. Le gouvernement italien reconnaît avoir établi des contacts avec le Conseil national libyen. «Nous connaissons l'ex-ministre de la Justice, qui est à la tête du Conseil provisoire de Benghazi, et ce réseau d'ambassadeurs qui a déclaré être désormais au service du peuple et non du régime, indique le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini. Certains d'entre eux exercent une action importante pour parvenir à un consensus et nous le faisons aussi, mais de manière discrète, et je pense que c'est la meilleure solution.»
Si le dirigeant de la péninsule estime difficile « l'implication d'avions italiens dans des opérations en Libye », il reconnait que les bases militaires et un support logistique serait mis à disposition en cas d'intervention occidentale au titre de la «loyauté euro-atlantique » italienne.
9h46. Une attaque aérienne frappe le port pétrolier stratégique de Ras Lanouf. Un épais nuage de fumée s'élève à à l'est de la ville, déjà touchée dimanche par des raids aériens qui n'ont pas fait de victime. Les rebelles répliquent à l'artillerie.
08h40. Des habitants de la ville de Ras Lanouf, dans l'est du pays, commencent à fuir cette ville où se sont repliés des insurgés chassés de la localité voisine de Ben Jawad. Ils craignent des attaques des pro-Kadhafi. «Nous avons entendu dire qu'ils arrêtaient et enlevaient des gens et nous devons partir maintenant», explique un père de famille, ses deux enfants installés à l'arrière de la voiture. Le seul hôtel de la ville, occupé principalement par des journalistes, a été évacué très tôt lundi matin. Le personnel est venu frapper aux portes en hurlant : «Urgence, urgence, vous devez partir».
07h55. Au moins sept personnes sont mortes et plus de 50 ont été blessées dans les combats entre pro et anti-Kadhafi dans la localité côtière de Ben Jawad, dans l'Est libyen.
06h38. Dans une interview à France 24, le colonel Kadhafi accuse la France. Interrogé sur le soutien de Paris au Conseil national formé par les insurgés à Benghazi, il s'exclame: «Ca fait rire, cette ingérence dans les affaires intérieures. Et si nous, nous nous ingérions dans les affaires de la Corse, de la Sardaigne ?» Il met la guerre civile sur le compte d'un «complot» mené par des «extrémistes armés». «Al-Qaïda a son plan. Je pense qu'Al-Qaïda a essayé de profiter de la situation en Tunisie, en Egypte (...) Il y a eu des centaines et des centaines de morts du côté de la police, des rebelles», insiste-t-il, avant d'accuser nommément l'Aqmi. Le leader libyen réaffirme que la situation est «tout à fait normale» dans le pays.
03h59. Les cours du pétrole poursuivent leur hausse. Sur le marché asiatique, le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril gagne 1,33$ (105,75 $). Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en avril est en hausse de 59 cents (116,56$). Les Etats-Unis n'excluent pas de puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole pour endiguer la flambée des prix.
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