Japon : possibles « retombées radioactives en France », dit NKM
Selon la ministre de l'Ecologie, ces retombées de la crise nucléaire nippone seraient « sans risque sanitaire ». Live blogging.
Impossible de déverser de l'eau sur la centrale de Fukushima : l'opération prévue ce mercredi par l'armée pour refroidir le combustible nucléaire a été jugée trop dangereuse. Nicolas Sarkozy défend le choix de l'énergie nucléaire en France, mais promet une évaluation de la sécurité dans les centrales.
Pour aller plus loin
► Une infographie animéesur la situation de la centrale Fukushima-Dai-Ichi 1, sur le site du Washington Post, en anglais.
► Une infographie animéesur le risque nucléaire, après séismes et tsunamis, sur le site du New York Times, en anglais.
► Une carte interactivedes dommages des séismes et tsunamis au Japon, sur le site du New York Times.
► Le diaporama de The Big Picture, sur Boston.com, en anglais
► Avant/après le séisme, en photos satellites, sur le site du New York Times.
19 heures : L'ambassade des Etats-Unis à Tokyo a recommandé mercredi aux citoyens américains l'évacuation d'un périmètre de 80 km autour de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima.
16h50. Une catastrophe nucléaire au Japon aurait-elle des retombées en France ? La ministre de l'EnvironnementNathalie Kosciusko-Morizet ne l'a pas exclu, lors d'une audition devant des députés et des sénateurs :
« Il pourrait y avoir des retombées radioactives dans l'hémisphère Nord et en petite partie en France mais sans risque sanitaire. »
La vidéo de l'audition est disponible sur le site de l'Assemblée nationale. Même « sans risque sanitaire », le gouvernement semble vouloir préparer les esprits à une catastrophe au Japon et au-delà. Dans la matinée, NKM avait déjà expliqué que « le scénario du pire est possible et même probable autour de la centrale de Fukushima ». F.K.
16 heures. Pour l'instant, le bilan provisoire du tremblement de terre et du tsunami établi par la police fait état de 3 771 morts, 8 181 disparus et 1 990 blessés.
Cette carte fournit peut-être la meilleure chronologie de la catastrophe, en faisant apparaître chaque secousse au fur et à mesure. (Cliquer pour agrandir) F.K.
13h30. Voici le bilan de la situation à la centrale de Fukushima à la mi-journée(heure française). La centrale compte six réacteurs :
- Une nouvelle explosion dans le réacteur 4 a eu lieu ce mercredi, après celle de mardi, et le niveau de radioactivité a obligé à renoncer à une nouvelle tentative de refroidissement du combustible : l'armée aurait dû déverser de l'eau par hélicoptère ce mercredi, mais l'opération a été annulée.
- Des dégagements radioactifs autour des réacteurs 1, 2 et 3 renforcent les inquiétudes. Le réacteur 1 a déjà partiellement fondu, et on craint le même phénomène dans le réacteur 2. Une fumée blanche s'échappait ce mercredi du réacteur 3, et les canons à eau de la police pourraient être utilisés dans les prochaines heures pour refroidir le combustible.
- La température augmente dans les réacteurs 5 et 6.
- La population a été évacuée dans un rayon de 20 km autour de la centrale, et les habitants de la zone comprise dans un rayon de 20 à 30 km sont invités à rester calfeutrés chez eux.
- Les autorités ont également interdit le survol aérien de la zone, dans un rayon de 30 km autour de la centrale.
- Difficile d'évaluer avec précision les risques pour Tokyo : ils sont encore limités selon la Croix-Rouge locale, mais l'ambassade de France conseille aux expatriés de se déplacer vers le sud du pays, par précaution.
La situation est aussi critique pour les victimes du tremblement de terre et du tsunami :
- Près de 500 000 personnes ont perdu leur logement et sont accueillis dans des hébergements d'urgence.
- Une vague de froid et de neige au nord du Japon complique les opérations de sauvetage (voir le portfolio sur le site du Figaro). F.K.
13 heures. La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la tadioactivité (Criirad) dénonce « l'absence de toute donnée chiffrée sur le niveau de contamination de l'air au Japon », alors même que « l'augmentation des niveaux derayonnements à 100, 200 voire 300 km de la centrale traduit le passage des masses d'air contaminées ». S.V.-C.
12h30. Pour refroidir le combustible à la centrale de Fukushima, on envisage d'utiliser les canons à eau de la police dans la soirée (heure locale), selon la télévision NHK citée par l'agence Reuters. Cette technique serait utilisée pour refroidir le réacteur 3.
L'armée a, elle, renoncé dans l'après-midi (heure locale) à utiliser ses hélicoptères au-dessus du réacteur 4 en raison du niveau de radioactivité. F.K.
12 heures. Le plus inquiétant est que le niveau d'eau dans les piscines de combustible usé baisse, et certains seraient même à l'air libre. C'est ce qui a provoqué la très haute radioactivité constatée aux abords de la centrale. Michèle Rivasi, députée européenne, explique :
« Les piscines sont situées au-dessus du réacteur et n'ont pas d'enceinte de confinement. Le toit a été abîmé, et c'est la raison pour laquelle la radioactivité s'échappe. Comment accéder à ces piscines désormais pour y injecter de l'eau ? » S.V.-C.
11h45. Au cours du Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a proposé l'aide de la France et défendu l'énergie nucléaire. Extraits de son intervention, diffusés par l'Elysée sur Twitter :
- « Notre premier devoir est d'aider les Japonais » : selon l'Elysée et le chef de l'Etat, « 114 personnels de la sécurité civile sont déjà sur place pour secourir les victimes » et « des moyens pour l'assistance aux personnes sans-abri seront acheminés dans les prochaines heures ».
- « La France se tient à la disposition des autorités japonaisespour leur apporter toute aide technique & humaine », et notamment, elle »propose de fournir des moyens de radioprotection et sûreté ».
- Sur la politique nucléaire de la France, Nicolas Sarkozy »demeure aujourd'hui convaincu de la pertinence de ces choix » : « Ce choix a été indissociable d'un engagement sans faille pour un très haut niveau de sûreté pour nos installations. »
- Nicolas Sarkozy promet une évaluation de la sécurité des installations françaises : « La France va procéder à une revue complète des systèmes de sûreté de nos centrales nucléaires », et « ce travail sera rendu public ».
- La France propose aussi une réflexion sur le nucléaire au sein de l'Union européenne et du G20, qu'elle préside actuellement : les ministres chargés de l'énergie et de l'économie se réuniront « dans les prochaines semaines ».
Le texte intégral de l'intervention de Nicolas Sarkozy a été mis en ligne sur le site de l'Elysée. F.K.
11h15. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a expliqué ce mercredi matin pourquoi les Japonais ont renoncé à envoyer des hommes sur le site de Fukushima :
« Vers 6 heures (heure locale) ce mercredi, les intervenants n'ont pas pu s'approcher de la piscine compte tenu d'un débit de dose ambiant trop important (de l'ordre 400 mSv/h) [millisievert par heure, ndlr]. »
Sachant que la dose limite d'exposition recommandée aux radiations pour la population est de 1 mSv par an (chiffre qui va jusqu'à 20 mSv par an pour les travailleurs du nucléaire), qu'à partir de 100 mSv par an il y a un risque pour la santé, la dose de 400 mSv/heure est potentiellement mortelle.
« La radioactivité ambiante dans les environs de Tokyo reste à des niveaux non-significatifs en termes d'impact radiologique », assure l'IRSN. Traduction de Sophia Majnoni, de chez Greenpeace :
« Les mesures sont partielles car tous les radioéléments ne sont pas mesurables avec des appareils. Par exemple pour le plutonium, il faut faire des prélèvements et des analyses en laboratoire. » Sophie Verney-Caillat
11 heures. Près de 185 personnes, pour la plupart françaises, ont été évacuées par avion du Japon et arrivent à Roissy, annonce l'AFP.
Elles se trouvaient dans la région de Sendaï, au nord du pays, sinistrée par le tremblement de terre et le tsunami. L'ambassade de France demande aux expatriés de quitter Tokyo.
10h30. L'armée prévoyait de déverser de l'eau depuis des hélicoptères sur le réacteur 3 de la centrale de Fukushima, pour empêcher la fusion du combustible nucléaire, mais l'opération a été annulée en raison du niveau de radioactivité dans la zone,selon l'agence de presse Kyodo.
L'empereur Akihito s'est exprimé à la télévision, un événement rare. Il s'est dit « profondément préoccupé » :
« Je prie pour la sécurité du plus grand nombre. » François Krug
8h15. Un fort séisme s'est produit ce mercredi à la mi-journée (le matin en France) à l'est de Tokyo, où les immeubles ont tremblé. Une colonne de fumée s'échappe de la centrale de Fukushima-Dai-Ichi 1 depuis la nuit ; le personnel a été temporairement évacué.
Le taux de radioactivité mesuré ce jour à Ibaraki, au nord de la capitale, était 300 fois supérieur à la normale.
L'armée japonaise se prépare à déverser de l'eau sur le réacteur numéro 3 de Fukushima, qui a été victime d'une explosion dans la nuit de dimanche à lundi, au moyen d'un hélicoptère, rapporte la chaîne publique nippone NHK.
L'opération des forces d'autodéfense vise à refroidir les barres de combustible en surchauffe dans le réacteur, d'où s'échappe une colonne de fumée.
L'épicentre du nouveau séisme était situé au large de la préfecture de Chiba, à l'est de la capitale, selon l'Agence japonaise de météorologie. Sa profondeur était de seulement 10 km. Aucune alerte au tsunami n'a été
déclenchée.
déclenchée.
Mardi soir déjà, une secousse de magnitude 6 s'était produit au sud-ouest de la capitale. Blandine Grosjean
source: rue89
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires! Tout commentaire non conforme aux Déontologies (raciste, xénophobe, homophobe, pornographique, etc...) sera détruit!.
-En participant, vous autorisez la publication de votre Commentaire sur notre site.
merci de votre compréhension.
Le Modérateur.