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La justice sociale : point aveugle de la révolution tunisienne

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Alors que la Tunisie est à nouveau agitée par des contestations sociales, il apparaît clairement que la Révolution du Jasmin n'a pas permis la transformation démocratique d'un pays où les inégalités restent fortes. Où en est la justice sociale en Tunisie ? Que revendiquent les manifestants ? Manifestation dans les rues de Siliana, au sud de Tunis, le 11 janvier 2018• Crédits : Faouzi DRIDI - AFP Le 8 janvier dernier, c’est dans la petite ville de Tebourba, située à 35km de la capitale, que commençait le mouvement de contestation « Fech Nestanew », « Qu’est-ce qu’on attend », s’étendant rapidement à de nombreuses villes à travers le pays. Si la révolte de 2011 avait pour objectif de faire tomber un régime dictatorial qui oppressait son peuple depuis de longues années, cette fois les revendications se sont concentrées sur « la vie chère ». Autrement dit, des considérations éminemment matérielles et économiques. Avec un taux d’inflation officiel de 6,4% (la réalité est pr...

Macron en Tunisie : les puissants du numérique présents au Forum économique Tunisie-France

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Emmanuel Macron arrivera à Tunis le 31 janvier pour une visite d’État. Il clôturera avec le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, le Forum économique Tunisie-France, événement présenté comme un « temps majeur » de cette visite. En visite en Tunisie le 31 janvier prochain , le président français Emmanuel Macron inaugurera le Forum économique franco-tunisien avec Youssef Chahed , le Premier ministre. Sous l’intitulé, « Réussir ensemble aujourd’hui et demain », ce Forum organisé par la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI) se tiendra sur la demi-journée, et verra défiler plusieurs fleurons des entreprises tunisiennes, essentiellement dans le secteur des SSII. À l’affiche du panel des synergies gagnantes : le représentant des marques du secteur agricole et de l’agro-industrie Lesieur et Avril, celui de Valeo, qui côtoieront Badreddine Ouali, patron de Vermeg et initiateur de Smart City, ainsi que Neila Ben Zina , du label French Tech pour le numérique, puis...

Cryptomonnaies : en Islande, dans une "ferme" de bitcoins

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Paris Match| Publié le 31/12/2017 à 07h49 |Mis à jour le 31/12/2017 à 09h11 Par Anne-Sophie Lechevallier et notre envoyée spéciale en Islande Flore Olive Une « ferme » de bitcoins à Keflavik. Dehors, il fait – 5 °C. L’Islande est choisie pour ses basses températures, qui rafraîchissent les machines.Frédéric Lafargue / Paris Match Le bitcoin, cette monnaie virtuelle, a vu son cours s’envoler. Tout le monde peut en acheter de manière anonyme. Puis de glaciales « fermes » islandaises valident les transactions. C’est la partie terrestre d’un monde virtuel. Derrière une porte sécurisée, une « mine ». Rien à voir avec de longues galeries en sous-sol, mais des mètres de couloirs avec, du sol au plafond, un assemblage de processeurs et de cartes graphiques truffées de clés USB, le tout relié à des serveurs par des kilomètres de câbles de toutes les couleurs, dans le bruit énorme des extracteurs qui évacuent la chaleur dans le ciel d’Islande. Les « mineurs », ce sont des hommes de chai...

L'AFRIQUE EN MARCHE!

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Tunisie: Prefabulous, des cubes modulables en bois pour révolutionner l'habitat Par Perrine Massy Diffusion : dimanche 21 janvier 2018 Les maisons préfabriquées sont en pin et vendues prêts à l'emploi : équipées en électricité, mais aussi en plomberie et sanitaires pour les modules salle de bain. ©Prefabolous Au paradis de la brique et du béton, l'architecte Malik Nouira a décidé de se lancer dans la construction de maisons préfabriquées en bois. Des modules standardisés, livrés clés en main et qui peuvent être installés sur tous types de terrains. Une première en Tunisie. Malik Nouira a ainsi fondé sa startup, Prefabulous , en 2016, et a pu démarrer son activité en décembre 2017, après avoir participé à un incubateur de startup et avoir gagné un concours d'entrepreneuriat. Malik Nouira nous accueille dans les tout nouveaux locaux de Prefabulous. Un immeuble encore en chantier, dans la banlieue nord de Tunis, qui accueillera bientôt son premier showroom. Mai...

Sept ans après la révolution, les jeunes Tunisiens rêvent de fuir leur pays

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En 2017, plus de 5000 Tunisiens ont émigré clandestinement vers l’Europe. C’est cinq fois plus qu’en 2016 et du jamais vu depuis l’après révolution de 2011. En cause : le coût de la vie, le taux de chômage – qui atteint 30% chez les jeunes – ou le manque d’accès aux services de base. Autant de facteurs qui poussent les mieux diplômés comme les plus démunis à fuir par la mer, car il reste très compliqué d’obtenir un visa. Sept ans après la chute de Ben Ali, la révolution a déçu, comme le racontent nos Observateurs à notre journaliste Corentin Bainie.

Iran-Tunisie : la diagonale de la colère

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Dominique Moïsi / Chroniqueur - Conseiller spécial à l'Institut Montaigne Fabien Clairefond pour Les Echos L'Iran et la Tunisie sont tous deux touchés par des mouvements de contestation. Si la nature des régimes et leur poids géopolitique diffèrent, ils doivent affronter un même défi : la colère de leur population, et en particulier de leur jeunesse, confrontée à des conditions de vie toujours plus dures. De l'Iran à la Tunisie - expression d'une colère, d'un désespoir et d'une humiliation face à une situation économique et sociale, qui laisse les plus fragiles toujours plus nombreux avec un sentiment d'abandon, sinon de trahison toujours plus grand - la rue s'est soulevée spontanément au cours des dernières semaines. Pourquoi s'engager dans de coûteuses aventures extérieures, en Syrie ou en Irak, alors que « nous manquons de pain et de travail », se plaignent les Iraniens ? La situation a-t-elle vraiment changé de manière positive en sept ans de...

Tunisie : le gouvernement prévoit de relancer l’ATCE, dissoute après la révolution

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Par Syrine Attia Le conseiller politique à la présidence, Noureddine Ben Ticha, a annoncé à la mi-janvier qu'un projet était actuellement en cours d'étude à l'Assemblée pour réactiver et restructurer l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE). Devenue un outil de propagande et de censure sous Ben Ali, elle avait été dissoute après la révolution. Noureddine Ben Ticha, conseiller politique à la présidence, a annoncé à la mi-janvier l’intention du gouvernement de remettre sur les rails l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE), dissoute le 18 décembre 2012. La nouvelle agence sera refondée autour de sa mission première : promouvoir l’image de la Tunisie à l’étranger, encourageant ainsi le tourisme et les investissements directs à l’étranger (IDE). Créée en 1990, l’ATCE a très rapidement été détournée pour servir les intérêts du clan Ben Ali, érigée en symbole de la propagande et utilisée comme outil de répression contre les journalistes. « ...