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Ottawa refuse que les Tunisiens votent

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Des manifestants Tunisiens marchent dans les rues de Québec, le 15 janvier dernier.  ©Agence QMI/ Archives/ Didier Debusschere OTTAWA — Le gouvernement fédéral invite les autorités tunisiennes à repenser leurs procédures électorales afin de permettre aux 15 à 20 000 Tunisiens résidents au Canada de s'exprimer lors de l’élection de l’Assemblée constituante de la Tunisie du 20 au 22 octobre. «Nous sommes en discussion avec les autorités tunisiennes, a-t-on fait savoir mercredi soir au ministère des Affaires étrangères lors d’un point presse. […] Il se pourrait que les autorités tunisiennes aient à revoir ou à penser à des procédures qui pourraient accommoder la politique sur l’extraterritorialité au Canada, mais nous sommes convaincus qu’on devrait pouvoir arriver à une solution qui va répondre à cet exercice démocratique très important.» Le Canada n’autorise pas les pays étrangers à tenir des élections extraterritoriales sur son sol justifiant que cela porterait att...

Après la révolution, les blogueurs tunisiens cherchent leur place

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Par  ELODIE AUFFRAY  correspondante à Tunis La blogueuse Lina Ben Mhenni aux troisièmes rencontres des blogueurs arabes, qui se tiennent à Tunis cette semaine. (E.A.) Tunis accueille cette semaine la troisième rencontre des blogueurs arabes. Tout un symbole, pour ce pays longtemps classé «ennemi d'internet»  par Reporters sans frontières , et qui a lancé le souffle du «printemps arabe». Libérée de Ben Ali, voilà la Tunisie refuge d'une centaine de cybermilitants - égyptiens, irakiens, libyens, saoudiens, syriens, etc.-, venus pour échanger la riche expérience accumulée cette année et continuer de fourbir leurs armes contre les régimes autoritaires. «Cette édition est un peu spéciale,  souligne Dorine Khoury, de la fondation Heinrich Boell, initiatrice de ces rencontres avec le site contributif  Global voices  et  Nawaat ,  à la pointe du cyberactivisme tunisien .  Certains sont encore en train de rendre compte de leur révol...

Incendie du squat de Pantin : un survivant témoigne

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Adel, Tunisien de 23 ans, a survécu à l'incendie qui a fait six victimes mercredi. Insalubre, l'immeuble était occupé par des Tunisiens et des Égyptiens. L'incendie d'un squat à Pantin a fait six morts. © Mousse / Abacapress Par  AZIZ ZEMOURI Six personnes, des ressortissants tunisiens et égyptiens, sont mortes mercredi matin dans l'incendie d'un immeuble qu'elles squattaient à Pantin, à la limite du 19e arrondissement Paris. "Les victimes sont décédées par asphyxie ou carbonisées, quatre personnes ont été très légèrement blessées en sautant par la fenêtre du premier étage", avait indiqué la procureur de la République de Bobigny, Sylvie Moisson. Adel, 23 ans, résidait dans le bâtiment qui a pris feu. Il était arrivé de Tunisie en avril dernier via Lampedusa, avec un titre de séjour délivré par l'Italie qui lui permettait de circuler six mois au sein de l'espace Schengen. Le jeune homme a échoué dans ce squat de Pantin après...

Tunisie/ interdiction de la publication des sondages : Une hérésie

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Dans les démocraties anciennes, les sondages font partie intégrante du jeu politique. Les instituts de sondage scrutent sans cesse l’actualité et les sorties des hommes politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, pour déterminer leur indice de confiance, et la perception de leurs décisions et actions auprès des électeurs. Dans ces pays, il y a une gradualité dans la réalisation et l’analyse des sondages. L’action d’un président en exercice, pour ne citer que cet exemple, est évaluée à l’aune des sondages de début de mandat, de mi-mandat, et de fin de mandat, voire de la veille de la campagne électorale. Sur le long terme, les résultats des sondages sont utilisés comme un outil de comparaison de la cote de popularité entre un président en exercice et son ou ses prédécesseur(s), une manière d’entretenir la mémoire politique collective. Les prophéties des sondeurs, même si elles ne sont pas exemptes de marge d’erreur, servent de base pour animer les débats publics, pe...

Tunisie : "Le système Ben Ali est toujours en place"

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À un mois des élections, activistes et associations dressent un bilan mitigé de la révolution du jasmin. Même après Ben Ali, la torture serait toujours pratiquée en Tunisie. © Hassene Dridi / Sipa Par ARMIN AREFI C'est le premier véritable test du printemps arabe. Neuf mois après la chute de l'ex-président Ben Ali, les Tunisiens sont appelés le 23 octobre prochain à élire leur première assemblée constituante de la Tunisie nouvelle. Plus qu'une simple élection, le scrutin, qui vise à terme à adopter une nouvelle Constitution, a été arraché de haute lutte. Des semaines de manifestations sur la place de la Kasbah ont été nécessaires pour obtenir la tête du Premier ministre Mohamed Ghannouchi, un ancien du clan Ben Ali, ouvrant la voie à l'annonce du vote historique. "Cette élection est celle du peuple", se souvient avec émotion la blogueuse Lina Ben Mhenni, auteur de  Tunisian Girl : blogueuse pour un printemps arabe  (éditions Indigène). Mais, six...

De fructueux échanges en perspective

Depuis février dernier, la Tunisie a assumé l'accueil de plusieurs milliers de réfugiés fuyant la Libye. Maintenant, l'économie tunisienne espère tirer profit du nouveau paysage politique qui se met en place dans ce pays voisin. Anouk Ledran  Le drapeau rouge, noir et vert flotte sur le toit de la voiture aux vitres couvertes d'autocollants. Les couleurs de la "Libye libre" ont aussi dissimulé la plaque d'immatriculation, à l'arrière du véhicule – des artifices qui distinguent la plupart des voitures libyennes à Ennasr, une banlieue huppée de Tunis. Elles sont pourtant moins nombreuses que les mois passés, quand le quartier accueillait des milliers de riches Libyens venus trouver refuge chez leurs voisins. "Beaucoup de Libyens sont rentrés chez eux depuis la chute de Tripoli", indique Imène Daoud, qui travaille dans une agence immobilière à Ennasr. Elle estime que les Libyens représentent aujourd'hui "moins de 20 %" de sa...

Drame de l’immigration près des ateliers Hermès

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L'incendie s'est déclaré à 6 heures, mercredi matin, et aurait pour origine une simple bougie.AP/ Pascal Burner Six migrants originaires d’Egypte et de Tunisie sont morts , mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient illégalement, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Leur route aurait pu les mener dans de nombreux endroits. Mais c’est finalement au bout d’une impasse étroite d’une commune de la petite couronne parisienne qu’elle s'est arrêtée. Dans un immeuble désaffecté voué à la démolition qui avait pour improbables et prestigieux voisins des ateliers de la marque de luxe Hermès. D’après le ministre de l’intérieur Claude Guéant , qui s’est très vite rendu sur place, l’origine du sinistre est liée à une bougie "mal éteinte" tombée par terre. Le feu se serait déclenché vers 6 heures du matin et les pompiers l’auraient maîtrisé vers 7 h 15. "Les victimes sont décédées par asphyxie ou carbonisées, et quatre personnes ont été très légèrement bl...