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Tunisie/ interdiction de la publication des sondages : Une hérésie

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Dans les démocraties anciennes, les sondages font partie intégrante du jeu politique. Les instituts de sondage scrutent sans cesse l’actualité et les sorties des hommes politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, pour déterminer leur indice de confiance, et la perception de leurs décisions et actions auprès des électeurs. Dans ces pays, il y a une gradualité dans la réalisation et l’analyse des sondages. L’action d’un président en exercice, pour ne citer que cet exemple, est évaluée à l’aune des sondages de début de mandat, de mi-mandat, et de fin de mandat, voire de la veille de la campagne électorale. Sur le long terme, les résultats des sondages sont utilisés comme un outil de comparaison de la cote de popularité entre un président en exercice et son ou ses prédécesseur(s), une manière d’entretenir la mémoire politique collective. Les prophéties des sondeurs, même si elles ne sont pas exemptes de marge d’erreur, servent de base pour animer les débats publics, pe...

Tunisie : "Le système Ben Ali est toujours en place"

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À un mois des élections, activistes et associations dressent un bilan mitigé de la révolution du jasmin. Même après Ben Ali, la torture serait toujours pratiquée en Tunisie. © Hassene Dridi / Sipa Par ARMIN AREFI C'est le premier véritable test du printemps arabe. Neuf mois après la chute de l'ex-président Ben Ali, les Tunisiens sont appelés le 23 octobre prochain à élire leur première assemblée constituante de la Tunisie nouvelle. Plus qu'une simple élection, le scrutin, qui vise à terme à adopter une nouvelle Constitution, a été arraché de haute lutte. Des semaines de manifestations sur la place de la Kasbah ont été nécessaires pour obtenir la tête du Premier ministre Mohamed Ghannouchi, un ancien du clan Ben Ali, ouvrant la voie à l'annonce du vote historique. "Cette élection est celle du peuple", se souvient avec émotion la blogueuse Lina Ben Mhenni, auteur de  Tunisian Girl : blogueuse pour un printemps arabe  (éditions Indigène). Mais, six...

De fructueux échanges en perspective

Depuis février dernier, la Tunisie a assumé l'accueil de plusieurs milliers de réfugiés fuyant la Libye. Maintenant, l'économie tunisienne espère tirer profit du nouveau paysage politique qui se met en place dans ce pays voisin. Anouk Ledran  Le drapeau rouge, noir et vert flotte sur le toit de la voiture aux vitres couvertes d'autocollants. Les couleurs de la "Libye libre" ont aussi dissimulé la plaque d'immatriculation, à l'arrière du véhicule – des artifices qui distinguent la plupart des voitures libyennes à Ennasr, une banlieue huppée de Tunis. Elles sont pourtant moins nombreuses que les mois passés, quand le quartier accueillait des milliers de riches Libyens venus trouver refuge chez leurs voisins. "Beaucoup de Libyens sont rentrés chez eux depuis la chute de Tripoli", indique Imène Daoud, qui travaille dans une agence immobilière à Ennasr. Elle estime que les Libyens représentent aujourd'hui "moins de 20 %" de sa...

Drame de l’immigration près des ateliers Hermès

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L'incendie s'est déclaré à 6 heures, mercredi matin, et aurait pour origine une simple bougie.AP/ Pascal Burner Six migrants originaires d’Egypte et de Tunisie sont morts , mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient illégalement, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Leur route aurait pu les mener dans de nombreux endroits. Mais c’est finalement au bout d’une impasse étroite d’une commune de la petite couronne parisienne qu’elle s'est arrêtée. Dans un immeuble désaffecté voué à la démolition qui avait pour improbables et prestigieux voisins des ateliers de la marque de luxe Hermès. D’après le ministre de l’intérieur Claude Guéant , qui s’est très vite rendu sur place, l’origine du sinistre est liée à une bougie "mal éteinte" tombée par terre. Le feu se serait déclenché vers 6 heures du matin et les pompiers l’auraient maîtrisé vers 7 h 15. "Les victimes sont décédées par asphyxie ou carbonisées, et quatre personnes ont été très légèrement bl...

Tunisie: Al-Mahmoudi toujours en prison malgré son acquittement

TUNIS - L'ancien Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi contre lequel un mandat d'amener a été lancé mercredi à Tripoli, est encore détenu dans la prison de Mornaguia, près de Tunis, ont révélé à l'AFP ses avocats, dénonçant une manoeuvre politique. Son maintien en détention malgré son acquittement par la justice mardi est illégal, c'est une manoeuvre destinée à permettre l'émission du mandat d'amener, a affirmé Me Mabrouk Kourchid. Il n'y aucune raison légale qui justifie la détention d'un homme malade acquitté par la justice a poursuivi cet avocat membre d'un comité de défense mandaté par la famille de l'ancien dignitaire libyen. Mardi, devant le tribunal les avocats ont demandé aux autorités tunisiennes de s'abstenir de livrer leur client à la Libye et de l'autoriser à séjourner en Tunisie ou à se rendre en Algérie. Pour la Tunisie, ce cas représente une grave atteinte au droit et nous ramène à des pratiques d'avant la ch...

Tunisie : le blogueur Azyz Amami tabassé pour une plaisanterie

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Par Global Voices Online | En français | 16/09/2011 | 00H29 Huit mois après la chute du régime Ben Ali, la police de Tunisie n'a pas encore mis fin à ses brutalités et violations de droits humains. Mercredi, le blogueur tunisien Azyz Amami ( @Azyyoz ) a été interpellé et passé à tabac par la police pour avoir raconté une histoire drôle de bananes en passant devant un poste de police. Il a été relâché le même jour. Nul ne connaît la blague d'Amamy qui semble avoir irrité les agents de police. Ce que l'on sait, c'est que le Premier Ministre par intérim Beji Caid Sebsi s'est adressé à la nation la semaine dernière, disant que « 97% des agents de la Garde Nationale sont bons, et le reste sont des singes. » Ces propos ont scandalisé les policiers, qui ont réclamé des excuses au Premier Ministre. D'où peut-être la réaction brutale de la police à la plaisanterie d'Amami. Liliopatra rapporte  : « Cet après midi, 14 septembre 2011, soit 8 mois après...

Microsoft/Ben Ali: accord suspect

Un accord entre le géant informatique Microsoft et le gouvernement de Ben Ali en 2006 a suscité des réserves de l'ambassade américaine, qui s'est interrogée sur ses conséquences en matière de contrôle des citoyens, selon un câble diplomatique rendu public par  Wikileaks . L'accord de partenariat signé lors d'un forum Microsoft en Afrique du Sud en juillet 2006, "illustre les priorités du régime tunisien et le prix à payer pour faire du business en Tunisie", selon le télégramme diplomatique daté du 22 septembre 2006. "En théorie, développer la capacité du gouvernement tunisien à appliquer la loi grâce à internet est positif (...) mais l'on se demande si cela ne va pas augmenter ses capacités de surveillance de ses propres citoyens", indique le câble. L'accord prévoyait une coopération en matière de e-gouvernance, cyber sécurité, droits de propriété intellectuelle, indique le câble, qui souligne les difficultés à obtenir des détails, malgré ...