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Microsoft/Ben Ali: accord suspect

Un accord entre le géant informatique Microsoft et le gouvernement de Ben Ali en 2006 a suscité des réserves de l'ambassade américaine, qui s'est interrogée sur ses conséquences en matière de contrôle des citoyens, selon un câble diplomatique rendu public par  Wikileaks . L'accord de partenariat signé lors d'un forum Microsoft en Afrique du Sud en juillet 2006, "illustre les priorités du régime tunisien et le prix à payer pour faire du business en Tunisie", selon le télégramme diplomatique daté du 22 septembre 2006. "En théorie, développer la capacité du gouvernement tunisien à appliquer la loi grâce à internet est positif (...) mais l'on se demande si cela ne va pas augmenter ses capacités de surveillance de ses propres citoyens", indique le câble. L'accord prévoyait une coopération en matière de e-gouvernance, cyber sécurité, droits de propriété intellectuelle, indique le câble, qui souligne les difficultés à obtenir des détails, malgré ...

Asalah : une authentique révolte ?

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Par  Yves Gonzalez-Quijano Dans quelques jours, la chanteuse syrienne Asalah (أصالة نصري) devrait sortir son nouveau clip , Ah si seulement cette chaise parlait … (آه لو هالكرسي بيحكي ). Sous ce titre en apparence innocent, une des plus grandes figures de la chanson populaire prend clairement position en faveur de ceux qu’elle nomme les « révolutionnaires syriens ». Aujourd’hui installée au Caire, la chanteuse domine la scène artistique depuis le début des années 1990. Fille d’un chanteur célèbre tragiquement disparu dans un accident de voiture, son histoire familiale, lorsqu’elle a dû s’occuper de ses jeunes frères et sœurs, puis sa vie sentimentale, avec notamment son remariage après sa rupture avec un premier mari scandaleusement trop volage, ont accompagné une très brillante carrière internationale, en particulier dans les pays du Golfe. Alors que le régime syrien s’efforce de mobiliser autour de lui les « voix » chères au public local, la défecti...

Tunisie: "2012 sera encore difficile"

La présidente de l'organisation patronale tunisienne UTICA a estimé mardi que 2012 serait encore "une année difficile" pour la Tunisie et qu'il faudrait "plusieurs années" pour redresser la situation économique et sociale dans ce pays. "Il faut dire la vérité aux gens: 2012 sera encore une année difficile, ce sera même encore plus dur", a déclaré Ouided Bouchamaoui, élue en mai à la tête de l'UTICA, dans un entretien à l'AFP. "Si on arrive à avoir 2 ou 3% de croissance ce sera déjà extraordinaire", a-t-elle ajouté, alors que Tunisie, habituée ces dernières années à des taux de croissance de 4 à 5%, a enregistré un recul de -3% au premier semestre 2011. "Il faudra des années pour redresser la situation. Il sera impossible de trouver du travail en 5 ans à 700.000 chômeurs. Les projets d'infrastructure ne se réaliseront pas du jour au lendemain, et les déséquilibres régionaux ne seront pas redressés en quelques semain...

L'UE débloque 110 millions d'euros pour relancer l'économie tunisienne

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Hôtels fermés, terrasses désertées: l'été fut morose à Djerba. (AFP / Miguel Medina) L'Union européenne a approuvé mardi deux nouveaux programmes d'assistance financière pour la Tunisie, d'un montant total de 110 millions d'euros, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué. Il s'agit de  "soutenir le processus de transition politique et économique"  en Tunisie, a précisé la Commission. Le premier programme, doté d'un budget de 90 millions d'euros, est destiné à soutenir les mesures de relance récemment adoptées par le gouvernement tunisien. Il doit notamment permettre d'aider à réduire les inégalités grâce à des interventions publiques en faveur des régions et des groupes sociaux  "particulièrement défavorisés jusqu'à présent" , a expliqué le communiqué. Le deuxième programme, doté d'un budget de 20 millions d'euros, est destiné à encourager la modernisation du secteur des services. Avec cette aid...

Qu’apporte à la Tunisie la chute de Kadhafi ?

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23/08/2011 - 2 COMMENTAIRE(S) Au-delà des sentiments en rapport avec la crise en Libye, les temps sont, aujourd’hui, aux attentes et à l’expectative, avec la réussite de l’insurrection contre le régime de Kadhafi. Les Tunisiens espèrent une bouffée d’oxygène après six mois de crise, ajoutée à la leur.  Les développements de la situation libyenne ont eu, en effet, des impacts directs en Tunisie depuis le 17 février, date du lancement de la rébellion contre le régime de Kadhafi, avec les flux d’émigrés rapatriés, et jusqu’aujourd’hui, avec les manifestations de joie sur les grandes artères de Tunis, de Sousse ou de Sfax, à l’annonce de l’entrée des rebelles à Tripoli. S’il va sans dire que, tout au long de ces six mois, la Tunisie et les Tunisiens ont vu de toutes les couleurs, à commencer par le déferlement de centaines de milliers de réfugiés sur nos frontières, en passant par les ponts aériens pour les rapatrier chez eux, pour finir par une assistance quasi-totale de la popul...

Récit de l’attentat libyen évité de justesse en Tunisie

Un attentat allait se produire dans une ambassade arabe à Tunis. Pourquoi le militaire libyen chargé de cette opération terroriste a-t-il décidé de se rendre à l’armée tunisienne?  Par  Zohra Abid Pour rendre publique cette information, tenue secrète depuis vendredi dernier, le ministère de la Défense a dû attendre la chute de Mouammar Kadhafi. C’était aussi l’accord conclu entre le général Rachid Ammar, chef d’état major des armées, et l’officier libyen Abderrazak Rajhi, chargé de mener l’attentat. Pour le colonel Rajhi, ce qui comptait le plus, c’était, dit-il, de quitter la Libye dès que l’occasion se présentait et de ne devoir se soumettre aux ordres de personne. Il avait très peur des proches de Kadhafi. Il avait peur pour sa vie et pour celle de sa famille. C’est ce qu’il a raconté, lundi après midi, aux médias, au siège du ministère de la Défense, à Tunis, en présence du colonel Mokhtar Ben Nacer et de l’officier Fathi Ben Aânaya, qui eut la primeur de ses aveux. Sec...

La Tunisie a joué le rôle de base arrière pour les deux camps

Issu lui-même d’une révolution, le régime tunisien a évité un soutien trop clair à la rébellion libyenne, jusqu’à samedi dernier. Ce voisin sert de porte de sortie pour les dignitaires libyens en fuite et pour des centaines de milliers de réfugiés. Avec cet article Qui peut succéder au colonel Kadhafi ? Figures de la rébellion libyenne La fin de la guerre en Libye suspendue au sort de Kadhafi Les avions de l’Otan ont effectué presque 20 000 sorties La Tunisie a reconnu samedi 20 août le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion libyenne, comme interlocuteur légitime, au moment où démarrait  la bataille de Tripoli . « C’était le moment opportun, estime Fayçal Cherif, historien et analyste des conflits armés. Les autorités tunisiennes ont certainement attendu de disposer d’informations fiables sur la chute imminente du régime de Mouammar Kadhafi. » La décision est intervenue après six mois de neutralité officielle. Une position prud...