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Tunisie: entretien Sarkozy/Ghannouchi

AFP 17/02/2011 | Mise à jour : 20:43 Nicolas Sarkozy s'est entretenu aujourd'hui au téléphone avec le Premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi, "sur l'évolution de la situation en Tunisie dans cette période de changement historique", selon un communiqué de l'Elysée.  "Le président de la République a souligné que la France serait au premier rang pour aider le peuple tunisien à concrétiser ses aspirations pour construire une Tunisie démocratique et prospère", indique le communiqué. L'Elysée rappelle que "la semaine prochaine", les ministres de l'Economie, Christine Lagarde, et des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, se rendront à Tunis "pour se mettre à l'écoute des autorités tunisiennes et examiner les modalités des concours français". "D'autres visites ministérielles suivront et la France participera activement à la conférence internationale de Carthage, dont le Premier ministre Ghannouchi a conf...

Hizb « Ettahrir », Un parti d'un autre âge

La manifestation qui a eu lieu devant la synagogue de Tunis est vraiment d'un autre âge et donne la chair de poule à tous ceux qui croient à la liberté d'expression et aux vertus de la démocratie. Les slogans de ce parti « Ettahrir » en disent long sur ses choix politiques qui sont une négation pure et simple de la démocratie, de l'ouverture , du progrès... En un mot c'est un parti sclérosé qui porte en lui le germe de sa propre destruction puisque il verse dans un racisme des plus primaires contre les juifs alors que notre problème est avec les sionistes. Les juifs de Tunisie et ils sont peu nombreux, sont avant tout des citoyens tunisiens, et en tant que compatriotes, ils ont tous les droits dont jouit tout Tunisien. Comment réagir alors face à un parti populiste primaire qui croit à tous les slogans creux et désuets? Il faut tout simplement laisser le temps au temps et respecter le jeu démocratique afin de ne pas lui donner la chance de se présenter en victime et de...

Tunisie : Ben Ali dans le coma depuis deux jours

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Publié le 17.02.2011, 11h52 | Mise à jour : 19h34 L'ex-président tunisien Ben Ali aurait été victime d'une attaque cérébrale et serait dans un état critique à Djedda en Arabie saoudite, rapportent plusieur sources. |  Fethi Belaid Un peu plus d'un mois après son départ de Tunisie sous la pression de la rue après 23 ans de pouvoir, Zine el-Abidine Ben Ali est dans le coma depuis deux jours. Hospitalisé à Jeddah, en Arabie Saoudite, l'ancien président tunisien a été victime «d'un AVC (accident vasculaire cérébral), il est dans un état grave», a déclaré jeudi en fin d'après-midi un proche de la famille. D'après Nicolas Beau, journaliste spécialiste de la Tunisie et auteur, avec Catherine Graciet, d'une biographie de l'épouse de Ben Ali, Leïla Trabelsi, le raïs déchu est arrivé le 14 ou le 15 février sous le nom d'une autorité locale. Son épouse, Leïla, n'est pas à son chevet. Elle serait actuellement en Libye. D'autres sources la localis...

Et si la théorie des dominos du monde arabe était fausse

Après la Tunisie en janvier, et l'Egypte en février, une idée s'est vite répandue, qui faisait des autres pays arabes autant de dominos à faire tomber au rythme des manifs organisées via Facebook. Et si les conditions qui ont fait chuter  Ben Ali  et Moubarak  n'étaient pas remplies ailleurs ? Et si la révolution de la jeunesse arabe devait se trouver d'autres formes, d'autres modes d'organisation ? La  Tunisie  et l' Egypte  avaient en commun un dictateur au profil connu, officier vieillissant ayant troqué l'uniforme pour le costume cravate, une armée républicaine, une relative homogénéité de leur population, et une classe moyenne importante doublée d'un fossé social considérable. Ces conditions ont permis la rencontre entre une jeunesse moderne et connectée aux réseaux sociaux mondiaux, et les laissés-pour-compte de la croissance, avec la bienveillance d'une armée qui  a refusé de tirer sur le peuple . Elles n'existent pas ailleurs, et cha...

Jet privé en Tunisie : comment Michèle Alliot-Marie a menti

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Par Julien Martin | Rue89 | 16/02/2011 | 13H42 Sa rencontre à l'aéroport avec l'homme d'affaires tunisien ne devait rien au hasard, contrairement à ce qu'affirmait la ministre. La dernière information du Canard enchaîné, sur le voyage en jet privé de  Michèle Alliot-Marie  en Tunisie, finit d'entacher la crédibilité de la ministre des Affaires étrangères. En révélant que  ses parents étaient en affaires  avec le propriétaire de l'avion Aziz Miled, l'hebdomadaire fait tomber au passage un pan entier de la défense martelée par MAM depuis deux semaines. Il n'y a pas que des liens d'« amitié » qui unissent les familles Marie et Miled. Bernard Marie et son épouse Renée, parents de la ministre, possédaient 13% du capital d'une SCI (Société civile immobilière) dénommée Ikram et détenue par Aziz Miled et son fils Karim. 13% seulement, jusqu'à cet épisode du séjour tunisien dévoilé ce mercredi par Le Canard enchaîné : « Depu...

Manifs en Libye : Kadhafi, le révolutionnaire révolutionné

Par Hala Kodmani | Journaliste | 16/02/2011 | 18H42 « C'est quoi le truc entre la Tunisie et l'Egypte ? » La question est venue d'un Tunisien sur Facebook le soir du renversement de Moubarak. Réponse : la Libye… Le voisinage géographique, autre cause favorable à la contagion révolutionnaire. Le rendez-vous était donné pour une « intifada du 17 février » et la capitale Tripoli devait être le cœur des manifestations, mais c'est à Benghazi, ce 16 février, que l'étincelle a pris. L'impatience a gagné le pouvoir comme les révoltés.  (Voir la vidéo) « Non à l'humiliation, non à la honte ! » Récit des premières manifestations et confrontations par un blogueur de Benghazi : « A peine l'avocat Fethi Tril libéré ce mercredi matin [arrêté deux jours avant, ndlr], nous étions quelques dizaines à marcher vers le centre de la ville. Arrivés au quartier Zaitounah, nous avons lancé aux habitants “ Allez, Yallah,...

M. Obama exhorte les dirigeants du Proche-Orient à être proactifs en matière de réformes

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« Plus ces gouvernements assureront des possibilités d'avancement et des débouchés, et plus leurs pays seront stables », a déclaré le président Obama. Par Stephen Kaufman Rédacteur Washington - L'agitation politique qui s'est répandue de la Tunisie à l'Égypte et à d'autres pays de la région vient de jeunes gens qui souhaitent de meilleurs débouchés et des moyens d'améliorer leur vie, et le président Obama a exhorté les gouvernements de la région « à prendre les devants quant au changement » et à répondre aux aspirations de leurs populations par des mesures qui ne conduisent pas à la violence. « On ne peut exercer indéfiniment le pouvoir par la force. Toute société a besoin de consentement à un niveau ou à un autre », a dit le 15 février M. Obama lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche, ajoutant que les nouveaux moyens de mobiliser la population, tels que l'Internet, les téléphones intelligents et les autres avancées technologiques font que ...